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Instantanément

La Veillée est faite de moments, c’est une succesion de moments.                                  Nous arpentons l’espace, nous prennons rendez-vous, nous nous immergeons dans Tremblay. Tout est prétexte à la rencontre. On interpelle les passants. Nous avons le plaisir permanent d’inviter et d’être invités, à s’arrêter, à se rencontrer, à s’asseoir, à vivre Tremblay.                                     

Mardi 11 septembre

Moment avec Françoise Mastrangeli, 11H15 

Moment avec Gilles, 14h15

Moment avec Catherine, 15h12

Moment avec Jennifer, 16h24

Moment avec Marie, 18h06

Moment avec Marie-Ange, Agnès et Mélanie, 20h05

Moments

   

Tremblement

La Veillée a commencé lundi 10 septembre, première rencontre avec la ville, et installation dans le théâtre Aragon. Le centre ville, sera aussi pendant 12 jours, le centre de nos préoccupations. Le centre ville est le coeur de la ville, le centre n’existe pas sans la ville, et la ville sans son centre,  c’est le lieu de la rencontre, le lieu du flux, le lieu de tous les Tremblaysiens.      

Veillée de Tremblay-en-France

Cette VEILLEE à partager ensemble, c’est l’occasion pour les artistes de la compagnie : comédiens, acrobates, danseurs, photographes, vidéastes, de vous présenter après deux semaines de flâneries et de rencontres dans la ville, un spectacle, un film, dont tremblay et ses habitants sont les personnages principaux.                                              

 Vous êtes les bienvenus !

Fin Juin 07 et fin de la première période.

Hier Ils ont dansé dans un jardin de la rue des marais, accueillis par une dame qui cultive les fleurs sauvages. Trouver une petite place pour danser dans les bouquets. Elle peint, et puis aime la récup. Elle a même récupéré les bout des arbres qu’ils ont élagué dans la rue, « ça peut servir ».
Puis dans la rue des marais, puis vers le pont des grafs, puis à l’école Berthelot.

Au pont des grafs, Fred a grimpé sur les grilles entre les deux chaussées de la nationale. Vu de dessous il volait comme un super héros.

A la sortie de l’école j’ai rencontré une dame qui nous a invité chez elle, si on veut on peut danser dans le jardin « en plus la pelouse est toute douce ». On ira demain.

Quand on revient, on rencontre quatre gamins rue de la coupignies, au niveau de la place centrale. Ils ont vu les danseurs au collège ou à l’école. Ils veulent nous revoir et tristes de savoir qu’ils dansent demain vers la place centrale alors que eux seront à l’école.
Y’en a un qui me dit que si je veux être malade, avoir mal aux poumons, j’ai qu’a continuer à fumer. Il a raison. Son père il a arrêté avec un patch « alors qu’il avait même pas envie d’arrêter ».

Ce matin on est allés, avec Didier, rencontrer la dame de la sortie de l’école et sa famille. Ils sont accueillants et souriants. Il y a des enfants de tous ages dans cette maisons, les leurs, ceux qu’ils gardent. ils sont d’origine algérienne. Le père de la dame était mineur de fond, pendant 30 ans.
Ils disent qu’il n’y a pas de racisme ou de haine au quotidien, qu’ils adorent Wingles, que c’est vivant, mais qu’à chaque élection c’est une claque. C’est très dur de voir les scores du front national, de penser que c’est obligatoirement certains voisins ou amis. Ils sont tristes à chaque élections, et puis peu à peu ça repart, dit-elle. Ils parlent aussi de l’Algérie et de ce sentiment d’être toujours entre deux pays.

Rentrés à midi.
Puis on est reparti à 14h, avec les danseurs et acrobates. Ils dansent sous un début de pluie, juste avant la grosse averse. Le petit Brian fait des allers-retours sur son tricycle pendant que Fred et Alex font des portés.
Sous la grosse averse, ils dansent place Centrale. On se réfugie, avec Jérémie, dans le coffre de la voiture.

On est maintenant salle Europa. On fait du montage, on écrit un peu, on regarde les vidéos, et on commence à ranger. On va repartir ce soir.
C’est étrange de partir déjà, alors qu’on a rencontré tellement de gens. Mais on revient en septembre.

flora

Arrivée d'étape

Le Temps de La Cité des Provinces et du secteur de la Place Centrale

– Vendredi 22 Juin 2007-

Nous en finissons avec le premier temps de notre résidence d’artistes sur La Cité des provinces et le secteur de la Place Centrale. Nous avons rencontré beaucoup de monde et sillonné chaque rue dans tous les sens. Notre travail n’est bien sûr pas fini. Nous reviendrons en force à la fin du mois de septembre, avec des nouvelles idées et du nouveau matériel.
Nous reviendrons pour revoir les gens, terminer les films et mettre en place la Veillée du 7 oct. 07 à la salle G. Berthes de Wingles.
On ne sait plus qui disait qu’on n’invente jamais rien de nouveau en art mais en ce qui nous concerne, c’est bien pourtant ce qu’on voudrait trouver. C’est ambitieux mais vital ou ambitieux et vital. Que trouver qui permette de créer ensemble une autre forme d’art ? Nous sommes en quête de sens. A la recherche des témoignages, des histoires, les petites et les grandes d’hier et d’aujourd’hui qui font que La Cité des Provinces et le secteur de la Place Centrale ne sont à nul autre comparables… Nous voulons qu’on nous raconte et faire oeuvre d’art de cette rencontre. Avec l’idée qu’on pourrait mettre au service du quartier notre savoir faire d’artiste pour lutter contre la banalisation de l’injustice sociale. La poésie sera faite par tous.

Ce travail est mené à l’initiative de la ville de Wingles, de Culture Commune et réalisé par les habitants et les artistes de la compagnie. N’hésitez pas à nous contacter au 0321142490. Ou la mairie : Mr Duchêne 0321409893. Vous pouvez participer et apporter votre contribution sur le Blog spécialement créé pour l’occasion.

ils sont partis danser chez madame amour

La pluie à verse – l’averse qui dure !
je ne sais même plus si on dit averse, tellement il pleut.
Mat, Fred, jérémie,Camille,Flora,Alex et Dorothée sont partis chez Madame Amour pour danser dans son jardin mais il pleut, il pleut très fort.

On regarde par la porte de la salle Europa et on se dit qu’ils vont peut-être devoir danser dans sa cuisine. Serrés les uns contre les autres, on pousserait la table.
Je me dis que ce serait ausi très beau s’ils dansaient sous la pluie et filmer la pluie qui mouillent les visages et les vêtements.

C’était bien une averse, il pleut plus – on en profite pour aller mettre une lettre dans les boites. on fait un « toutes boîtes » qui dit qu’on va bientôt s’en aller. pour mieux revenir fin septembre.

Ils sont rentrés, ils sont tous mouillés et comme je le croyais, ils ont dansé sous la pluie, ils sont trempés. mais madame amour leur a préparé un goûter. Ils sont là – prêts pour le « toutes boites »

sand