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des vraies maisons

M. Grard nous a fait remarquer que le passé de Loos, c’est pas seulement la mine ou la grande guerre. Il souligne l’importance de l’agriculture, Il n’y a pas si longtemps. Il s’intéresse à l’histoire. Il nous décrit les fermes d’autrefois, en torchis, et les ouvriers agricoles qui dormaient dans les écuries, avec les chevaux. Il raconte que c’est comme ça que la mine à attiré les gens du pays : en leur proposant des vraies maison en dur.

jusqu'où ?

Hier, on a parlé aprés avoir regardé « l’île aux fleurs ». On a reparlé de l’ouvrier grec des chantiers de Saint Nazaire. On se demande jusqu’où on va, qu’est-ce qu’on tolère. Comment on peut accepter d’écraser, ou d’être écrasé à ce point. On se demande où est la limite de tolérance à l’oppression, cette limite qui fait qu’on n’ accepte plus. On se demande avec autant d’incompréhension comment on devient bourreau, jusqu’où on accepte d’être victime.

On parle encore de Primo Levi. On se demande comment on peut détruire toute source de rébellion. Le pire étant que la destruction est volontaire : on affame, on attriste, on sape l’assurance des individus en cassant le lien social.

A la tv, hier soir, il y avait un documentaire sur les conditions de travail, partout dans le monde: mine ukrainienne, abattoir nigérian, mine de soufre indonésienne, chantier de destruction pakistanais, aciérie chinoise, etc. La même histoire partout, au final: celle de la survie. Et tout de suite, devant ces images, on se repose la question: où est la limite de la tolérance à l’oppressin? elle est loin.

Mais au Pakistan comme en Ukraine, comme au Nigéria ou partout, ce qui permet de résister au pire, c’est d’être ensemble, la solidarité.

Les Gohéliades

Faire une Veillée à Loos en Gohelle c’est quelque chose tout de même. On est artiste associé à Culture Commune depuis une dizaine d’années. Allez savoir sans Culture Commune où on se serait retrouvé et ce qu’on aurait fait. En cette année d’élections municipales, le maire de Loos en Gohelle nous a invités à présenter Les Veillées à l’occasion des voeux du maire à la population devant plus de six cents personnes.

Tout à l’heure en faisant du toutes boîtes, on est allé au café Les Gohéliades. On y retourne cet après midi. Le café est tenu par une ancienne salariée de Levis à La Bassée qui avait participé au travail de Bruno Lajara quand il a fait le spectacle 501 Blues. Le spectacle racontait la fermeture de l’usine et le licenciement des salariées qui du jour au lendemain se retrouvèrent à la rue. La patronne du bistrot a participé à l’écriture du spectacle mais entre-temps elle a acheté le café Les Gohéliades avec ses indemnités de licenciement. Elle n’a donc pas joué dans le spectacle qui a tourné dans toute la France mais elle se souvient bien de cette époque. Aujourd’hui elle va revendre son café pour en racheter un plus grand. On a parlé de Thérèse, de Brigitte, de Patricia, de Catherine, de Michelle qui étaient les comédiennes de 501 Blues.

On est tombé sur ce café ce matin par hasard. En distribuant nos tracts. La dame nous a dit qu’elle téléphonerait cet après-midi à quelques-unes de ses collègues pour qu’on discute de tout ça. Tout à l’heure.

Jusqu'où?

A Saint Nazaire, où nous étions pour notre précédente Veillée, à la suite de la grève de la faim des ouvriers grecs qui réclamaient d’être payés pour leur travail, l’un d’entre eux est mort en rentrant chez lui des suites de cette grève. Jusqu’où est ce qu’on peut supporter l’inacceptable. Jusqu’où?