Il y a…

Il y a un canal…

Il y a du catch le dimanche après-midi…

Il y a des gens qui viennent de Picardie pour voir le catch…

Il y a Marie ou Anne, il y a Marie-Anne…

Il y a toujours une histoire de méchant chien

Il y a le square de la bière…

Il y a toujours Brassens qui traine…

Il y a 500 personnes à l’église évangélique le dimanche matin…

Il y a une mosquée…

Il y a des chorégraphies de hip hop improvisées dans le gymnase…

Il y a des makrouts et du thé à la menthe…

Il y a des jardins familiaux…

Il y a un maire « beau-gosse »…

Il y a des chansons de Brel…

Il y a des travaux…

Il y a un tramway à venir..

Il y a un hôpital à démolir…

Il y a des mouettes qui volent…

Il y a la persévérance scolaire…

Il y a l’aide au devoir…

Il y a beaucoup d’arrêts de bus…

Il y a du pain à la sortie de l’église…

Il y a le café de Malika…

Il y a le parc du bois de mon coeur coupé en deux…

Il y a Isabelle qui se censure…

Il y a Martine qui se lache…

Il y a Jérémie et le gros chien…

Il y a encore jusque samedi pour découvrir le reste…

Pour le Catch au Canal, on vient de loin

On a rencontré Sébastien, alias Breit Smith, le président-entraineur-catcheur de « l’Association Catch Essonne », un passionné qui communique sa passion à des jeunes de Courcouronnes, mais aussi à des jeunes d’autres villes, car on vient parfois de très loin pour s’entraîner dans cette école basée au Canal.

Sur le ring, on voit la banderole « Association Catch Essonne » et sa devise « Prévention-Loisirs-Spectacle »… Sébastien nous explique qu’au départ, l’école de catch, ça a été de la « prévention » ! Quand le catch est redevenu médiatique, les enfants imitaient ce qu’ils voyaient dans les cours d’écoles, et il y a eu des accidents, il a fallu alors leur apprendre ce qu’était le catch. Ensuite, l’A.C.E. c’est du « loisir » évidemment : un divertissement, un divertissement-passion, une passion du sport, un sport-spectacle… Un « spectacle » : comme au théâtre, comme des comédiens. L’entraîneur nous raconte qu’il faut apprendre à aller au delà de ses limites pour se connaître, pour se construire. Ensuite seulement, on peut créer son personnage, un personnage qui vient de soi-même, qui permet de se surpasser et de rencontrer son public.

Un public qui lui aussi vient de loin pour assister aux galas. Aujourd’hui, on a vu une passionnée qui arrivait de Picardie.

LE PRINCE DES ENFERS…

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Il arrive dans la fumée sur une musique tonitruante…Il est là, il est impressionnant…

Il fait le tour du ring…Tin!Tin!Tin!Tin!Lin!Lin!Lin!

Il est là, il est fort, c’est……..LE PRINCE DES ENFERS…

Il se rue sur son adversaire, il cabriole, il tourneboule, il domine, il corde à linge, il saute et bondit!

Cette après-midi, c’était gala de catch au gymnase Colette Besson et toute l’équipe s’y est rejoint.

On a tous apprécié le spectacle

De portes en portes…

Ce matin, nous nous sommes divisés en trois équipes pour mieux couvrir le quartier du canal.

Jérémie et Marie-Anne sur la zone 2

Martine et Isabelle sur la zone 3

Didier, Mourad et Martine sur la zone 1

Beaucoup de monde nous ont ouvert leur porte malgré l’heure matinale et la surprise de nous voir sur le palier pour partager un moment.

Nous nous sommes même arrêtés longtemps chez Malika et Yamina Cherief qui nous ont offert un café avec des dates.

Yamina et Malika habitent depuis 24 ans le quartier. Avant, elles étaient à Chateau-Thierry. Elles adorent Courcouronnes. Il y a tout ce qu’on veut et tellement de choses à y faire. D’ailleurs, Malika est secrétaire d’une association qui réfléchit autour de la résidentialisation du quartier. Elle a passé 5 heures la semaine dernière à s’occuper de son association.

Nous avons rencontré aussi Alain qui promenait son chien. Alain était mécanicien. Il a voyagé dans toute la France…La Balade comme il dit… Mais sachez qu’il est aussi pilote de bateau, féru d’aviation, collectionneur de voiture de collection…Mais sa collection est terminée parce que sa femme ne veut plus de nouvelle voiture… »ça suffit, y en assez » dit-elle.

Pour lui, Courcouronnes, si c’était un plat, ce serait un cassoulet…parce que ça pète!!!

Et puis, nous avons croisé plein d’autres personnes aussi pour leur poser nos deux questions:

Si c’était un plat, Courcouronnes? Du couscous, du riz avec du poisson, un gros gâteau au chocolat, un streak-frites, un kebab…

Si c’était une musique, Courcouronnes? Du Jazz, du jazz, du jazz…mère de toutes les musiques…

Sunday morning

On arrive au QG…

Martine et Isabelle vont aller interviewer madame Marouf, rue Jean Renoir tandis que Jérémie, Mourad, Marie-Anne, Didier et Marie vont bientôt partir faire du porte-à-porte pour demander aux habitants du quartier du canal: Si Courcouronnes était un plat? une musique?…

Neuf, un, deux, trois, neuf de nouveau

Le « quartier du Canal », c’est un quartier neuf. Avant les années 80, c’était des champs, ici. On a construit la zone 1 (1982-1983), entre le Canal et l’avenue de l’Orme à Martin, puis la zone 2, au-dessous de l’avenue de l’Orme à Martin et à l’ouest de la voie ferrée, puis la zone 3, à l’est de la voie ferrée. (Cette voie ferrée qui coupe le Parc du Bois de mon Cœur en deux). C’est un quartier neuf, qui se rénove : on transforme, on détruit, on reconstruit. L’espace Michel Colucci a été inauguré il y a 2 ans. Mais avant, il était ailleurs dans le quartier, il a gardé son nom, il s’est déplacé et a rajeuni. Le centre social Brel-Brassens, nouvelle génération, est en construction, bientôt fini. Pour l’instant, il est ailleurs dans le quartier, il va garder son nom, il va juste se déplacer et rajeunir. Il y a aussi un éco-quartier arrive et sera milieu, à la place de l’hôpital. Ici, on rencontre des jeunes qui ont l’âge du quartier, des bébés qui ont l’âge de la rénovation, et des grues qui travaillent pour les générations à venir. On rencontre aussi des plus vieux qui s’intéressent aux jeunes parce que les jeunes, c’est l’avenir, et des jeunes qui s’intéressent à leurs petites sœurs et leurs petits frères parce que ce sont eux qui vont prendre le relais.

Quand on attend Godot dans le Quartier du Canal

Les enfants étaient là ce samedi matin à l’association « Emmène-moi », à l’Espace Pierre Nicolas. Ils étaient venus, nombreux, même si c’est les vacances, parce qu’ils savaient qu’on y serait. Et ces enfants du Quartier du Canal avaient envie de s’exprimer. On propose « En attendant Godot ». Ils jouent, chacun leur tour, la même scène : ils sont Estragon, face à Didier qui est Vladimir. Ils doivent se mettre en colère. La dernière réplique de la scène, c’est Vladimir : « Tu dis toujours ça. Et chaque fois tu reviens. » D’habitude, à ce moment-là, comme ils n’ont plus de texte, les « jeunes comédiens » restent cois… une émotion monte doucement : silence, gêne, sourire, fou-rire. Mais ce matin, ils étaient quelques uns à ne pas rester sans voix après la dernière réplique de Vladimir. L’émotion était là et elle s’exprimait en mots. Il n’y a plus de réplique prévue pour leur personnage, alors sans souci, ils n’hésitent pas à improviser, à rajouter du texte, à nous surprendre, ​à s’exprimer, et surtout à​ sortir de scène sans rester cois.

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