Fin de la première journée du Portrait d’Aubusson

Ici, rien n’est au même niveau, il faut prendre le temps pour rencontrer les gens. On n’est pas dans un plaine et pourtant il y a trois vitesses qui se croisent en permanence, celle des voitures, celle des piétons et celle de la Creuse qui s’écoule avec un débit plus rapide que la marche à pied. Trois vitesses, trois niveaux. En bas il y a l’eau, en haut dans les collines, les maisons et au milieu, les ruines du chapître. Quand la nuit tombe les lumières s’allument. Dans la rue, les lampadaires, les phares de voitures et les ponts et celles qui éclairent au loin, plus loin et qui illuminent les bâtiments dont on ne voit pas la source. Aubusson, la nuit, a beaucoup de charme. Toutes les vitesses s’annulent. Moins de voiture. Moins de piétons. On entend toujours la musique de la Creuse au débit incessant et  qu’on ne voit plus.

le temps de la danse

Didier, Marie et Hervé sont allés au cours de danse. Ils ont participé à l’échauffement. Arrivés au cours de danse ils se sont présentés et ils ont expliqué ce qu’on est venu faire à Aubusson et qui on est. Des danseuses ont d’emblée fait la citation devant la caméra. Très bel accueil de la professeur de danse. Après avoir fait l’échauffement tous ensemble, Hervé a fait une petite démo. Puis il a transmis une partie de sa phrase dansée. On est passé par les mots avant de retransmettre le mouvement. Tout le mode a participé. En deux groupes. Puis le cours a repris son cours normal. Ils sont restés plus d’une heure là-bas. Ils se sont quittés en se promettant de se revoir au Banquet et à la représentation du Portrait d’Aubusson prévu samedi 16 février à 19h30, au théâtre Jean Lurçat.

premier tour de la ville

Jérémie et Didier sont allés au lycée Jamot pour rencontrer une demie classe de première littéraire avec option théâtre obligatoire. Ils on fait le Godot (les élèves ont donné la réplique à Didier à partir du texte de Samuel Beckett). Ensuite ils ont dit une citation à la caméra (parmi les dix neuf feuilles de citations qu’on propose). Jérémie les a filmés en Pas de Couloir et en Pas de Gymnase.

Aubusson pour Jérémie, c’est comme ses vacances d’été, quand il était petit, chez ses grands-parents originaires de l’Allier. Il y a un rythme calme, apaisant. Il parle du son que renvoie la pierre. Et c’est très vallonné. Un peu plus tard, il dit que Aubusson ressemble à Lisbonne à cause des collines. Dans la ville et tout autour.

Martine et Marie ont rencontré beaucoup de gens qui sont nés ici puis partis habiter ailleurs et revenus ici pour leur retraite. Des famille de lissiers. On leur a montré des toiles d’ Aubusson, héritées de parents et de grands parents… Beaucoup de gens ne veulent pas parler à la caméra.

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Nous nous sentons plus proches des problématiques et démarches des petits producteurs ou artisans que de l’univers culturel : un besoin de reprendre la maîtrise de l’ensemble de la chaîne de production, tant pour en garantir la cohérence et la qualité des productions, que pour reprendre la maîtrise de l’économie. La manière dont on produit quelque chose au monde comporte des enjeux transversaux tant économiques qu’humains, sociaux, artistiques ou culturels. La démarche artisanale consiste à développer une activité, un travail en partant et gardant au centre cette cohérence humaine : échelle, rapport a temps et à la vitesse, non-division du travail, non-production de masse et uniformisée, articulation cohérence fond et forme, travail avec soin, notion de sur-mesure, de maîtrise des étapes de production, travail en local.