Veillée # TU-Nantes
école centrale
m.petiot
On a bien marché. D’un bout à l’autre. De la maison de l’emploi au restaurant universitaire jusqu’à l’école Centrale et puis la médiathèque. En face de la médiathèque au milieu du quartier on a dansé dans le square. Et distribué des tracts à l’infini. On a visité des ateliers de l’école centrale et discuté avec un chercheur, M. Petiot. En quête d’une bouche artificielle pour trompette et trombone. C’est un enseignant chercheur qui s’est intéressé au problème acoustique parce que ça lui vient de son goût pour la musique. Il est responsable du big band de l’université de Nantes. Le bâtiment qui se situe au centre de l’école est magnifique. La cafétéria est toute blanche et les sièges sont de toutes les couleurs. M.Petiot cherche des procédures et puis d’autres personnes fabriquent ses inventions. Les grandes écoles d’ingénieurs sont des écoles publiques parce qu’elles sont associées à la recherche. Leurs recherches peuvent cependant correspondre à des demandes privées. La bouche virtuelle pour clarinette, trompette et trombone est une boîte qui permet de produire un même son, une même note à l’infini et d’étudier la réaction de l’instrument. L’école a beaucoup de liens avec un service de recherche du Mans spécialisé dans l’acoustique. On a mis des tracts dans toutes les boîtes aux lettres des tours au Chêne des Anglais. On a rencontré plein de gens et prévu de revoir un groupe de jeunes qui veulent bien se prêter au jeu de l’interview.
et sciences humaines
Le Bon…
Cet après midi on va à l’école d’ingénieurs Centrale pour une visite et des danses. Et après on retourne dans le quartier où on était ce matin. On va danser devant le café « Le Bon, la croûte et la mie » où Didier est allé la semaine passée rencontrer un grand historien du quartier qui travaillait à la médecine du travail et qui dit un quartier qui n’aurait pas de mémoire, n’aurait pas d’avenir…
cabine téléphonique
didier éribon
Bourdieu écrit quelle est la fonction réelle d’un système d’enseignement qui fonctionne de manière à éliminer de l’école tout au long du cursus scolaire les enfants des classes populaires et, à moindre degré, des classes moyennes ? Je ne puis m’empêcher de voir dans le système scolaire tel qu’il fonctionne sous nos yeux une véritable machine infernale, sinon programmée pour atteindre ce but, du moins aboutissant à ce résultat objectif : rejeter les enfants des classes populaires, perpétuer et légitimer la domination de classe, l’accès différentiel aux métiers et positions sociales. Une guerre se mène contre les dominés et l’école en est donc l’un des champs de bataille. Les enseignants font de leur mieux ! Mais ils ne peuvent rien ou si peu, contre les forces irrésistibles de l’ordre social, qui agissent à la fois souterrainement et au vu de tous , et qui s’imposent envers et contre tout.
Retour à Reims, Didier Eribon.
la commune et l'autogestion
juste avant midi
Juste avant midi, devant une école à côté de la maison de l’emploi. Sortie pressée des enfants, et parents qui se dépêchent – c’est l’heure du repas et la pause est courte – mais qui prennent un petit bout de temps, quand même, pour regarder les danses, et nous écouter expliquer ce qu’est la veillée. Il y a là, aussi, des petits yamakazis en herbe qui s’entraînent à passer des obstacles, à sauter par dessus le muret en béton. Ils volent, c’est quelque chose. Séance photo improvisée. Et discussion avec les mamans, vite vite, qui nous disent que ce serait bien qu’on revienne à la sortie du soir, à cinq heures.