fragile

Ce soir à 20H30 on présente la veillée au T.U de Nantes. Cette journée est aussi une grande journée de manifestation. On aura la possibilité d’y participer en début d’après midi et puis il faudra qu’on aille vite au théâtre pour se préparer. Hier on a passé une grande partie de la journée à répéter. On se rend compte en voyant la veillée qu’on a rencontré beaucoup de monde. C’est ce qu’on s’est dit en retournant sur le quartier en fin de journée hier soir. On y croise maintenant plein de gens qu’on connaît. On pourrait faire ce travail là tout le temps. A un même endroit. Pourquoi quitter les quartiers Nord de Nantes? Parce qu’on n’ habite pas ici bien sûr mais l’expérience pourrait continuer… On pourrait faire une veillée d’une année et donner rendez vous aux habitants au théâtre tous les mois pour analyser, proposer, arbitrer ensemble les expressions et les propositions de tout le monde pour se donner des moyens de compréhension et d’action sur le monde. Sur le quartier Nord et dans le reste du monde. Fragil vient de sortir, c’est un magnifique journal rédigé en deux semaines par des habitants  du quartier et qui sera distribué aux spectateurs-acteurs-habitants de la Veillée ce soir et demain et dans tout Nantes Nord. Demain les présentations ont lieu à 19h et 20h30.

l'impression tenace

Dernière promenade dans le quartier. Bourgeonnière, Boissière, Bourgeonnière. Devant les petits commerces, et devant le supermarché.
Retour au QG. Faut dire qu’on a filé deux fois. Avec danses et acrobaties. On fignole. On reprendra demain encore.
En tractant dans le quartier aujourd’hui, on a rencontré pas mal de gens qui sont dans le film, ou qui ont participé en montrant un objet, ou a qui on avait déjà donné le tract, ou qui nous ont suivi pour écrire la gazette de Fragil. Il y a du monde au courant. Il arrive parfois qu’on croise quelqu’un avec l’impression tenace de le connaître, et en même temps la certitude qu’on ne le connaît pas en vrai. C’est parce qu’on l’a vu dans le film, pendant les répétitions.

Entre deux filage, ne pas perdre le fil.

Lundi de la troisième semaine. Les danseurs et acrobates sont revenus et on a déjà fait un filage ce matin. Un tout premier filage où on tâtonne encore pendant les lectures, les danses, les images, les textes.
Repas au RU avant de reprendre le travail. Lectures collectives des textes. Se les mettre en bouche pendant les réglages de lumière et de son, au plateau. Jean-Louis est arrivé. Notre technicien magicien. Il a tout préparé pour notre arrivée au plateau. Nos grands écrans, les tabourets, les micros, le mât de Matthieu, la table des régies, et tout.
Cet après-midi, on va aller dans les quartiers nord, encore, pour faire des interventions de danse et acro. Entre deux filage, ne pas perdre le fil.

le tigre, l'Escale, le tonton, la tata et la cafémobile / quelle belle journée !

On se promenait dans les commerces de la Boissière. Une dame nous a abordés pour nous proposer de nous lire un texte, on a dit oui, alors elle a lu celui là :
Dimanche, je suis allé chez mon tonton et ma tata.
On a mangé du poulet avec des frites.
Après, on est allés au zoo et on a vu le tigre dans sa cage.
Quelle belle journée !
Lundi, je suis allé chez le tigre.
On a mangé mon tonton et ma tata avec des frites.
Après, on est allé au zoo et on a vu le poulet dans sa cage.
Quelle belle journée !
Mardi, je suis allé chez le poulet avec des frites.
On a mangé le tigre.
Après, on est allé au zoo et on a vu mon tonton et ma tata
Dans leur cage.
Quelle belle journée !

Elle nous a expliqué ensuite que c’est dans le cadre d’une opération du CCAS qui s’appelle Passages de livres.
On nous a offert un café et ensuite, on nous a proposé de rentrer dans l’Escale pour y présenter la veillée.
L’escale est un lieu de convivialité et d’accueil qui lutte contre l’isolement et propose des activités, des petits déjeuner, des animations, sorties et autres ateliers. Ils ont créé des moments de rencontre, par exemple avec des volontaires qui font du porte à porte, ou avec la cafémobile : une carriole qui transporte du café le mardi matin, au fil des rues.
Cet après-midi, dans l’escale, il y avait du monde pour un atelier d’écriture. On a écouté avec plaisir chacun lire ses textes avant de prendre la parole pour inviter tout le monde à la veillée.