ça sent le cuir et la colle

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 Jean-Paul Le Strat part en retraite le 21 décembre. Cordonnier depuis 44 ans. Il a une cordonnerie rue de Trignac. Il a plein de clients qui sont devenus des amis avec le temps. Il ne prend jamais les noms : ils sait quelle paire de chaussures est à qui. Il nous a montré comment on travaillait autrefois : le tabouret à lanières de cuir et la forme en pied que l’on coince entre ses genoux. Maintenant on travaille debout, parfois au cutter.

Il a un peu peur de la retraite, de plus être dans le quartier… mais il joue de la bombarde et gère l’association du groupe de musique, alors, il aura de quoi s’occuper… et il n’y aura plus de cordonnier à Penhoët.

qu'est-ce qu'on fait ?

A quoi ça tient, une rencontre, exactement ? ou même juste approximativement ? ça tient à quoi ? Il y en a qui marchent, comme ça, sans rien de particulier, ça marche. On se dit que les attentes jouent. Ce que nous on attend ou ce à quoi ils s’attendent. Qu’est-ce qu’on fait, maintenant qu’on est ensemble pour une ou deux petites heures ?

parle-moi (encore) du sous sol

Au CATTP ce matin, c’était bien. On a demandé : « parlez nous de votre quartier, même si vous venez d’ailleurs ». quand les gens parlent de leur quartier, de celui de leur enfance, ils parlent d’eux. Puis on a fait Godot. Une dame a rajouté au texte quelques bouts improvisés :

Parle-moi du sous sol

« Il y a des sous sol qu’on aime et d’autres qu’on aime pas. »

Puis on a fait les citations, et ils nous ont dit pourquoi ils ont choisi telle ou telle citation.

L’art c’est ce qui rend la vie plus belle que l’art.

« mais l’art c’est pas toujours ce qu’on croit, le cinéma, le théâtre, la peinture… ça peut être aussi le boulot, ou le jardin, tailler sa haie… »

il faut allier le pessimisme de l’intelligence à l’optimisme de la volonté

« Le pessimisme, ça coupe des autres, c’est quand on est pessimiste qu’on ne peut plus être avec les autres »

Deuxième jour de la deuxième partie de la Veillée avant la Veillée

« Je me souviens chez Doussette, à l’époque chez le marchand de cycles, il mettait des hauts parleurs devant chez eux, à la sortie des Chantiers pour que les ouvriers puissent écouter le Tour de France. »

« Je me souviens le France, le bateau, c’était un évènement formidable. Y a toujours plein de monde quand les bateaux partent.  Pour les ouvriers c’est une fierté. Je me souviens d’un gamin dont le père avait travaillé sur le France et qui disait au revoir au bateau, comme si c’était  le bateau de son père. »

Deuxième jour de la deuxième partie de la Veillée de Méan Penhoët. La Veillée a lieu mardi et on arrête les tournages samedi. Donc on concentre les rendez vous ce jeudi et vendredi. Et les acrobates, les danseurs nous rejoignent ce week end. Fred arrive vendredi soir. Hassan arrive samedi matin. Dorothée, Mathilde et Guillaume arrivent samedi soir. Frantz et Sandrine seront là aussi dès dimanche pour la technique, le plateau des Veillées et la communication. On n’est pas aussi nombreux que sur Base 11/19 mais c’est tout de même un joli groupe. Ce matin Martine est allée interviewer un syndicaliste de l’autre côté de la passerelle. Flora et Didier sont au CATTP. Nous irons ce midi au collège St Louis pour une rencontre avec des lycéens qui ont vu Base 11/19. Jérémie et Didier ont fait hier soir un travelling dans Méan Penhoët. Jusqu’au pont de St Nazaire.

Il a dit « Il neige! ». Alors tout le monde a regardé par la fenêtre… mais c’était faux.

enfin de retour !

Ca y est, on est revenu.

On avait envoyé des cartes postales de nos tournées, de par ci, de par là, aux gens d’ici. Ninine a mis toutes les cartes derrière son bar. Les enfants du groupe 4 de l’IME nous ont invités pour goûter vendredi. On se disait qu’on pourrait amener une tarte aux billes. Ils ont répondu à nos cartes. Et même une carte avec des confettis qui sautent au visage quand on l’ouvre. Dans leurs cartes, il y avait des bouts de Godot. Quand on est passé à l’IME tout à l’heure, y’a une petite qui nous a dit : « tu te souviens du sous-sol ? ».

Cet après-midi, On est allé à la ludothèque. On a été très bien accueillis.  Elle est chouette cette ludothèque, avec sa règle d’or : s’amuser, se faire plaisir, en famille, ensemble.

Martine a commencé à monter les films qu’on a faits en octobre. Elle a fait un 3 min qu’on va pouvoir montrer aux gens et peut-être mettre sur le blog.
C’est bien de revenir.

En face des fenêtres du QG, il y a le grand portique des chantiers. Ils sont en train de monter une énorme pièce qui bouge si doucement qu’ on se demande si elle bouge. Il paraît qu’ils commencent déjà un nouveau bateau.