Alice en noir et blanc

 

On a fait un petit tour de marché puis, bien sûr, on est passé voir Jacky aux petits tonneaux. Un petit café. Mais si tu demande un deuxième café il dit : « oh ! on est a Penhoët ici ! » et il te sert un petit sauvignon.

 

Cet après-midi, on est allé au LIFE. On a été bien accueilli. Un tour de l’expo, visite du lieu, puis dans le dôme, sur le toit de la base sous-marine. Il y a une acoustique terrible là-dedans. Hassan a fait des percussions corporelles. Ca sonnait incroyablement. Hassan avait l’impression d’être nombreux, le son revenait de tous les côtés.

 

Le toit de la base sous-marine est immense, entrecoupé de plein de murs assez bas, très épais, avec des toutes petites portes. il y a un côté disproportion d’Alice au pays des merveilles, sans les couleurs.


Méan Penhoët, la liste de Jérémie

Gros plans Fruits/Légumes. Troubadours IME / Lycée. Troubadours nuit. Citations avec panneau. Portraits. Pas-de-portes. Vues bassin/port (jour et nuit). Sides: postes de travail(portraiturés). Solex: atelier de réparation. Façades de bar et interim. Panneaux. Chantiers nuit: Ville de nuit. Ouvriers dans les hangars. Boxe. Poesia. Troubadours :jardin avec enfants (chez les gens). Travelling. Godot. Citations. Following. Rues/Rues industrielles/Vues aériennes.

L’air est rouge comme s’il criait

Vendredi soir, Jérémie a rendu sa liste à Guy pour qu’il puisse avec les témoignages enregistrés, les textes (carnet de bord de la résidence) et les interventions in vivo des danseurs composer le scénario de la Veillée. Ce samedi après-midi encore Jérémie est allé avec Fred, Hassan (les acrobates) et Flora faire des images. La danse et l’acro confrontées à la ville sous une pluie battante. Ou la ville confrontée à la danse et à l’acro. Le corps à l’oeuvre. Placer danse et acro par surprise aux coins des rues. Au carrefour des lignes de fuite. Brouiller les pistes. Donner des invitations pour la Veillée de Méan Penhoët. Pour la Veillée de Méan Penhoët on va danser sous le dôme de l’aéroport de Berlin offert en cadeau à la ville de St Nazaire par l’architecte allemand qui a dessiné le LIFE ( le nouveau lieu d’expo de St Nazaire). Pour nous, tout part et revient à la maison de quartier de Méan Penhoët. Les lignes se dessinent au départ de la maison de quartier. C’est notre centre du monde. Les lignes emportent les acrobates et les danseurs, le groupe dans le quartier et dans la ville. Et les lignes se confondent, se brassent. Sur les parcours de ceux qui ont vécu et qui vivent le quartier tous les jours. Où qu’on aille sur le quartier ou dans la ville on a toujours sur nous des invitations pour la Veillée de Méan Penhoët qui se rapproche à grands pas. Mardi. Si on va plus loin dans cette voie on remonte à Loos en Gohelle. Au commencement était la Base 11/19. La prochaine Veillée aura lieu à Loos en Gohelle dans le Pas de Calais.

Jérémie a rendu sa liste.

l'émeute et les meutes

 

Ce matin, on est allé à l’école Paul Bert. c’était bien.

On a parlé du quartier. Il est bien, le quartier. Les enfants l’aiment. S’il fallait y ajouter quelque chose : des jeux et des commerces.

Les citations :

 

L’émotion, c’est l’émeute du cœur.

 

C’est quoi une émeute ? C’est comme un troupeau ? Non, ça c’est une meute… C’est comme ce qu’il y a eu autour de Paris, non ? avec la police et les gens en colère ? Oui.

Alors, l’émotion, c’est le coeur qui se met en colère…

 

Un port retentissant où mon âme peut boire

« Tous les ports du monde contiennent des parcelles de rêve, jardins secrets où fleurissent des envies inassouvies de voyages lointains, de destinations légendaires. Tous, ils focalisent des fantasmes chargés d’exotisme sur lesquels, en sentinelles zélées, veillent des bataillons de grues métalliques, pareilles à des sauterelles géantes qui plongent leurs pattes articulées dans le ventre des navires. Dans cet imaginaire St Nazaire occupe une place à part. Car ici, on ne s’est pas contenté d’accueillir ces palaces flottants qui traçaient sur l’océan des lignes fictives entre les continents, on les construit également, forgeant ainsi dans le fer ses désirs de partance. » Pierre Bigot

La première fois qu’on a travaillé ensemble, avec Fred, c’était au Québec. Fred était à l’école de cirque de Montréal.

En fin de soirée Fred ,Flora et Jérémie sont allés sur le port. Pour montrer le port à Fred et le quartier. Et faire des images. Fred a dansé sur le port. Un adage. Un enchaînement de mouvements qui ne s’arrêtent jamais. Jamais d’à-coups. Tout est enchaîné. Puis Fred est monté haut, très haut sur un pylône où s’accroche une lumière rouge qui clignote.  Sur les images il va si haut qu’il disparaît. Il s’est mêlé à la nuit pour voir loin.

Ils y retournent ce matin. Faut faire gaffe. Avec la pluie ça glisse. Pour les équilibres, les roues, les sauts périlleux.

Ne vois-tu rien venir ?

Vendredi soir. Didier fait des blagues entre deux séquences à dérusher. Des fois, la même blague revient, et revient encore. Martine a quitté quelques temps son ordi pour aller chercher Fred et une bouteille de vin. Guy a imprimé les textes, 57 pages. Il va falloir faire du tri. Jérémie monte et monte encore. Il y a aussi Hassan qui arrive demain matin. Juste un peu trop tard : une rencontre avec l’IME, ça aurait été tellement bien, des percus corporelles tous ensemble !

Groupe 4

A l’IME, ils ont construit un lieu de fouilles archéologiques égyptien dans une tente igloo. Visite sans chaussure avec une lampe torche : on y découvre une pyramide et des moulages dorés. Nefertiti, Toutankhamon et tout.

Ils avaient reçu les cartes postales. On a goûté. C’était l’anniversaire de Gwendoline. On a refait Godot. Emeline a fait un beau dessin des vendanges. Jennyfer dit : « C’est une super-dessinatrice. » Ils ont fait des percus corporelles avec Eddy et Steven comme chefs d’orchestre. Il y a Oscar Tados qui fait son apparition, il joue Godot et Emeline fait cliqueter ses os. On pourrait rester là. On est bien, on goûte, on discute, on oublie vite le temps. Steven dit qu’il va venir au spectacle, Momo aussi. On doit deviner le prenom de Johnny. On avait pas bu d’Oasis depuis des siècles. Il y a des beaux animaux d’Afrique dans les flaques de la cour.

G. Alloucherie s'est mal débrouillé

On n’ a pas fait ce qui était prévu à l’école Ernest Renan. On s’en excuse mille fois. On s’est mal compris. Didier et Jérémie de la compagnie ont assuré tout ce qu’ils pouvaient avec les enfants. Atelier théâtre et vidéo.

On attendait les danseurs et les acrobates. Tout le monde était réuni dans la cour de l’école. Et le cirque n’est pas venu. Tout était bien organisé pour faire la fête aux acrobates et aux danseurs mais ça n’a pas eu lieu comme c’était prévu. Les enfants ont donné la réplique à Didier et inventé des sculptures vivantes pour la vidéo avec Jérémie.

On avait réuni les maternelles et les primaires pour assister au spectacle et puis pas de spectacle.

En tout début d’après-midi, Didier Cousin et Guy Alloucherie ont filé à l’école Paul Bert pour vérifier que pour demain matin on était bien d’accord sur ce qu’on allait faire. Du théâtre et de la vidéo avec une classe ou deux. Angèle du Fanal a appelé l’école de son côté.  

Mille fois désolé. Au résultat comme on disait à table au St Denis ce midi, c’est dommage pour tout le monde. Les enfants, toute l’équipe pédagogique de l’école, les parents, les artistes, le Fanal…

Didier et Flora sont à  l’IME cet après midi. Ils sont invités à un anniversaire. Les enfants de l’IME nous ont envoyé plein de cartes postales depuis notre passage dans leur école fin octobre. Ils ont emmené deux beaux gâteaux pour fêter l’anniversaire d’un élève de l’IME.