Unique

On a fait une réunion, avec Olivier et Sandrine, du bureau d’HVDZ, concernant les projets de la compagnie pour l’année à venir. On va partir à Sao Paulo, à Belo Horizonte, à Loos en Gohelle, à Hazebrouck, à Lille, à Cavaillon, à Saint Nazaire, à Guyancourt.
On repense à la veillée de Guyancourt du mois de mars, parce qu’on est allé manger au Courtepaille ce midi. Et puis on repense à Renaud Cojo – metteur en scène et artiste associé au Carré des Jalles – et à Saint Médard en Jalles, parce qu’on conduit un mini-bus qui ressemble à celui qu’on avait là-bas, en janvier. On a beau faire des veillées souvent et un peu partout, chaque veillée est unique et, pour plein de raisons, nous manque, nous marque et nous transforme. On apprend tellement à chaque fois. Et chaque fois on essaie de réinventer, avec les gens, au fil des rencontres, ensemble, ces nouvelles formes d’art qui appartiendraient à tous et qui seraient les outils d’une culture égalitaire, non-exclusive, non-excluante. On renouvelle à chaque fois une expérience unique.
Chaque veillée est unique.

Pendant ce temps, pendant qu’on écrit cet article, depuis la salle Bobby Sands, on entend Didier qui rit et fait rire aux éclats l’atelier Scrabble, en leur faisant dire des citations à la caméra.

culture, rail et train

Martine cherchait des sons de loco. Pacific 231 / Honegger, lui a dit un ami musicien.
On s’est dit que le rail et le train, ont inspiré de très nombreuses créations culturelles de tous types, et de toutes époques, depuis que le rail et le train existent.
On essaie de faire une liste, comme ça, en vrac :
Le Mécano de la générale, avec Buster Keaton
La roue, d’Abel Gance.
The Navigators, de Ken Loach.
La bête humaine, de Zola, et puis de Jean Renoir, avec Jean Gabin.
Arrivée d’un train en gare de la Ciotat, des frères Lumière.
Le crime de l’orient express, de Sidney Lumet.
Dancer in the Dark, de Lars Von Trier
Le train sifflera trois fois, de Fred Zinnermann, avec Gary Cooper.
Stalker, de Tarkovski.
L’attaque du grand rapide, de Edwin S. Porter.
L’inconnu du Nord Express A. Hitchcock.
Dodescaden, de Kurosawa.
A bord du Darjeeling express, de Wes Anderson.
Mystery Train de Jarmuch.
et puis il y en a encore plein d’autres.

il faisotte, il disotte, il parlotte

Madame Philippoff a téléphoné pour qu’on repasse la voir : elle a écrit des choses sur la cité et on peut venir chercher le papier. Quatre pages d’histoires et d’Histoire.

– Je me souviens d’un manège de chevaux de bois tiré par un cheval. Le propriétaire l’installait le jeudi sur la place, ce qui faisait la joie des enfants .
– Nous assistions à des spectacles en plein air organisés par des théâtres ambulants – que de souvenirs…- c’est ainsi que les artistes interprétaient
La porteuse de pain ou Les deux orphelins…
– Adolescente, j’ai eu le grand plaisir de jouer dans le club amateur Art et Travail des pièces remarquables : Les frères Karamazov de Dostoïevski et Le Docteur Knock de Jules Romain et Feue la mère de Madame de Courteline.
– Nous vivions dans le bonheur !!!
– Dans la cité, on ne parlait qu’un patois léger. Mon père ne parlait pas patois et ma mère rajoutait des « ottes »
– il disotte, il faisotte, il parlotte – elle trouvait ça amusant.
– Hélas, le 21 avril 1944, nous avons subi un bombardement des forces militaires anglaises. Notre cité fut bien meurtrie : il y eut 240 morts, en comptant ceux de la cité 4 d’Avion.
Voilà une part de l’histoire de ma cité, avec ses joies, ses peines, sa mémoire : une petite ville où la culture résidait !

Et beaucoup d’autres anecdotes, de faits historiques, de souvenirs d’enfance. Ces quatre pages sont un vrai plaisir. Merci.

Poches

Didier est allé voir la bibliothèque du CE des cheminots. Il a interviewé Cathy Mouchon et Nicole Gressier. Ils ont parlé de la bibliothèque, et de cette action qu’avait fait le CE Mettez un poche dans votre poche qui consistait à choisir et emmener gratuitement un livre de poche parmi tout ceux-là :
Bonjour tristesse, Le jaune est sa couleur, La joueuse de go, Indian blues, La vie en gris et rose, Les tribulations d’un chinois en chine, Les coureurs d’épices, Les croisades vues par les arabes, Le chirurgien ambulant, Le train de 16h50, L’homme qui partit en fumée, L’empreinte du renard, Suicidaire, Le syndrome Copernic, Encore des mots à découvrir, Desproges est vivant, Dracula, Miroirs et fumée, Démons et merveilles, Le portrait de madame Carbuque, Le meilleur des mondes, Des fleurs pour Algernon, Le goût de l’immortalité, Les chroniques des crépusculaires, La fille de l’alchimiste
Et puis aussi des ouvrages de
Robert Linhart, Christophe Dejours, Alain Ehrenberg, François Emmanuel, François bon, Amélie Nothomb, Nan Aurousseau, Laurent Quintreau, Daeninckx Mako, Noël Mamère, Louis Mexandeau, Jack London, George Orwell, William Langewiesche, John le Carré, Marc Dugain, Serge Latouche, Naomi Klein, Kosy Libran, Christian Salmon, Daniel Sobony, Amin Maalouf, Hugo Hamilton, Magda Szabo, Colum McCann, Olivier Adam, Khaled Hosseini, Elisabeth Badinter, Michel Fize, Yann Queffélec, Thierry Maricourt, Philippe Castetbon, Muriel MartinellaWilliam Reymond, André Pochon, Norman Spinrad, Jean-Christophe Rufin.

jamais arrêter d'essayer d'inventer

Samedi au marché, les danseurs ont dansé dans l’allée, au milieu du passage, un adage et un solo d’Iffra. Il fait beau, chaud, il y a du monde, plein de monde. Jérémie voulait essayer de nouvelles interventions : être immobile au milieu du flot. Les danseurs arrivent, et se figent dans l’allée, et les gens continuent de passer, de faire leurs courses, en remarquant, ou pas, que quelque chose se passe.
Et puis s’allonger au sol, immobiles.
Il faut jamais arrêter d’essayer d’inventer. Les veillées, on se dit, doivent être un labo permanent. On doit pouvoir à tout instant se donner le temps d’un nouvel essai, d’une expérience.

béton wagon

Danser encore par ci ou par là. Arpenter. Grimper. Découvrir. Arpenter. D’un bout à l’autre du quartier.
Danser sur un wagon. Charge maxi 1800kg. Point d’attache Lens. Frein W.G. Logistique Lille.
Sur des blocs de béton dans un wagon. Adapter l’ampleur de l’adage à l’équilibre sur les blocs de béton.