foisonnantes

Aujourd’hui, les danseurs sont au complet.
Mathilde, Camille, Dorothée, Hassan et Iffra. Ils sont partis danser dans les commerces du centre ville. Les danses de proximité.
Au QG, à Max Pol Fouchet, on s’active pour les montages et la conduite. C’est pas facile. Il y a beaucoup d’images passionnantes plein de sujets riches, et tout. Les rencontres ici ont été foisonnantes, alors maintenant qu’il faut mettre tout ça dans l’ordre du spectacle, c’est compliqué.

caramels

Hassan a dansé sur un wagon, après avoir mangé à la cantine du pôle de formation.
Puis intervention au collège Langevin, puis devant la mairie, puis à la sortie de l’école maternelle et primaire Joliot-Curie.
On s’est dit qu’on pourrait faire comme à la gare RER de Saint Quentin en Yvelines, lire des textes alors que les gens passent.
Les collégiens nous posent beaucoup de questions. Beaucoup de mamans, à la sortie de l’école, sont déjà au courant de la veillée. Devant la mairie, c’est le désert. Il n’y a vraiment pas grand monde. Hassan rencontre quand même une dame qui l’emmène chez lui, et lui donne des caramels pour nous tous.

Montréal => Méricourt

Hier soir, Hassan est arrivé. Hassan fait des percussions corporelles. Il était au Québec hier matin, et, depuis hier soir, il est à Méricourt pour finir cette veillée avec nous. Pour l’instant, il digère le décalage horaire à la Résidence Henri Hotte, mais cet après midi, il sera avec nous pour intervenir au collège Paul Langevin de Sallaumines.
On s’est dit qu’au collège, après que Hassan ait dansé, on pourrait faire comme on avait fait à la gare RER de Saint-Quentin-en-Yvelines : lire une sélection de textes avec la petite sono portable.
Guy regarde les montages des interviews que Martine a fini cette nuit. Guy dit que c’est vraiment un plaisir. Avec son casque sur la tête, les yeux sur l’écran d’ordinateur, il rit, et Martine rit aussi. Il dit qu’il y a plein de témoignages frais, légers, amusants, émouvants. Qu’on ne s’en lasse pas. Il dit qu’il faudra faire un spectacle de deux heures. On s’était fixé comme limite une heure quinze, mais il y a tellement de matière, et le choix est bien trop difficile.

la question ouverte

Faire de l’art politique ou faire de l’art politiquement ?
Quelqu’un pose cette question au sujet de l’œuvre de Thomas Hirschhorn, à la Documenta de Kassel, en 2002.
On a envie de reprendre cette question là, et de la laisser ouverte :
Faire de l’art politique ou faire de l’art politiquement ?

des montagnes de question

Comment intervenir sur un territoire de vie pour l’esprit des lieux et des gens? La complexité du réel dévoilée, comment peut-il susciter des débats ? Comment sont-ils menés entre les habitants et les partenaires, politiques et aménageurs ? Comment les questions soulevées par l’intervention artistique doivent-elles être abordées ?De plus en plus de projets culturels s’intéressent au thème de la mémoire. Mémoire des quartiers, mémoire des villes, mémoire des habitants… Comment, dans ces projets mémoriels, produire un matériau qui ne s’enferme pas dans la nostalgie ? Comment construire la ville du futur avec ce qui existe déjà ? Comment ouvrir des passerelles entre le passé et l’avenir ?Les projets de renouvellement urbain impliquent un grand nombre d’acteurs venant d’univers très variés : artistes, opérateurs culturels, sociaux, architectes, urbanistes et bailleurs sociaux. Quelles formes de coopération sont développées entre ces acteurs dans les quartiers en renouvellement urbain ? Quels sont les modes opératoires possibles ?Le contexte actuel conduit le champ de la culture à penser de nouvelles organisations économiques. Les activités culturelles, et particulièrement les industries créatives, constituent un puissant levier du développement local, mettant l’inventivité au coeur de la cité. Pourquoi choisir ces nouvelles voies ? Quels sont les impacts sur les territoires en renouvellement urbain ?Que ce soit dans le domaine du renouvellement urbain ou dans le champ culturel, de nombreux opérateurs cherchent à faire exister les habitants dans leurs projets, en prenant en compte leurs compétences, leurs paroles, leurs envies…Quels sont les modes opératoires possibles pour développer des projets artistiques où les habitants reprennent leur rôle et leur place dans la vie de la cité ? Comment concilier ces projets aux exigences de démocratie locale ?

C’était à Dijon la semaine dernière.Un colloque auquel on aurait bien voulu participer. Organisé par Artfactories. Mais quoi, on ne pouvait pas être à Dijon et à Méricourt. On est pris corps et âme à Méricourt. Sans compter qu’on aimerait bien être à Hénin Beaumont aussi pour donner un coup de mains aux antifachistes. De Méricourt à Hénin Beaumont, on est vraiment pas loin. Et ce qui se passe là bas fait peur. Pourvu que la raison l’emporte sur la haine du Front National.C’est les dérives mafieuses du capitalisme qui poussent les gens à se réfugier dans la haine des autres alors qu’on fait tous partie des mêmes classes laborieuses.