Tout ce qui n'est pas résolu par l'amour

Pendant la manifestation poïélitique, on a rencontré un monsieur qui a dit qu’il manque un marché ou des commerces dans la cité des cheminots. Le bois ressemble à une forêt vierge.
Puis un petit garçon a lu, encouragé par son grand frère, toutes les citations sur les panneaux de la manif.
On est passé à la bibliothèque des cheminots et Cathie a photocopié le panneau Tout ce qui n’est pas résolu par l’amour restera toujours en suspens.
Un petit tour au stade où Manu, de Culture Commune, nous a rejoint. On a papoté un moment avec des ouvriers à la retraite, des anciens cheminots, et puis des télécoms.
Ensuite, on a continué au bureau de tabac, et pour finir, le supermarché du rond point des enfants. Les danseurs y ont improvisés des danses sur les poteaux, à l’entrée, et on a lu des textes.

l'autre dame

Quand on est allé chez Mme et Mr Martin, il y avait une autre dame qui ne voulait pas être dans le film. Mais qui voulait bien nous raconter la vie à la cité des cheminots. Quand on a derushé la cassette on a mis de côté tout ce que la dame disait et surtout on a bien fait attention de couper toutes les images où on aurait pu la voir. Elle nous a dit qu’elle ne partait jamais en vacances même si les cheminots pouvaient voyager gratuitement. Elle est restée très longtemps sur la cité des cheminots puis elle et son mari ont fait construire une maison à l’extérieur de la cité. Elle nous a dit que les cheminots pouvaient disposer d’une maison à la cité des cheminots jusqu’à la retraite mais qu’ensuite on les mettait dehors. Si les cheminots n’avaient pas prévu un autre logement, ils se retrouvaient dans des baraquements de l’autre côté de la ville. Ils ont fait  construire le long d’une rue où beaucoup d’autres familles de cheminots ont bâti leur maison. Comme si les cheminots voulaient rester ensemble. Dans les mines on pouvait garder la maison jusqu’à la fin de sa vie. Ou parfois il était proposé aux mineurs la possibilité de racheter leur maison de coron. A Ferfay les houillères voulaient raser la cité trois. On voulait envoyer les gens à Noeux les Mines. Et les houillères ont changé d’avis. Dans les mines on était livré au bon vouloir des houillères. Tout ça fait penser aux immeubles qu’on détruit dans le cadre des restructurations urbaines sans prendre en compte l’avis des habitants. C’est comme ça qu’on brise la vie des gens. On se sent jetés comme des choses sans importance. La dame nous a dit aussi que pour rien au monde elle n’irait vivre ailleurs.

et même des rappels

On est allé à la salle des fêtes, la très belle salle des fêtes, de la cité des cheminots pour le bal que donnait l’association des Cœurs Joyeux à l’occasion de la fête des mères, et puis aussi de celle des pères.
Les danseuses ont fait le quintet et puis ils ont fait des percussions corporelles tous ensemble puis un duo Hassan et Iffra.
Ce petit spectacle surprise a eu beaucoup de succès, et il y a même eu des rappels.

errer

On a fait le tour du quartier. De la cité. On a fait tout le tour par le quartier de la République d’Avion. Un sacré tour à pied. Au bord de la campagne. On voit Vimy au loin, le mémorial canadien. Au loin… en fait pas si loin que ça, quelques centaines de mètres… Après le quartier République on traverse une ou deux cités minières et on arrive à la cité des Cheminots par le centre d’Avion. On a eu peur de s’être perdu. On s’est dit, on va se retrouver au centre de Lens sans s’en rendre compte. Au détour d’une rue on a vu le reste du groupe qui manifestait avec les panneaux de citations.

les élastiques

Dernier jour au centre culturel Max Pol Fouchet dont on ne dira jamais assez tout le bien qu’ on en pense. Le centre ne désemplit jamais et ça fourmille d’activités. Des cours de danse, de théâtre, de peinture, de sculpture.. des animations, des expos, des spectacles, des réunions d’associations… On est toujours à la salle Bobby Sands et on répare nos panneaux de manifestations poïélitiques. On recolle les citations-slogans sur les panneaux parce que ça fait misère, franchement, dit Dorothée. Pierrot, notre technicien magicien est à la salle Jean Vilar. Il installe les écrans, la lumière et le son de la Veillée. Il vient de passer à Max Pol Fouchet. Il manque des élastiques aux écrans. Nos écrans sont tendus sur des échafaudages par des gros élastiques et depuis notre dernière Veillée à Guyancourt des élastiques ont disparu. Flora récupère des textes politiques de nos anciennes veillées. Au fur et à mesure des Veillées certains textes politiques sont oubliés. Jérémie monte les images. Martine prépare les musiques. Didier prépare les textes qu’on va lire à la veillée. Il les répartit entre tous les lect(rices)eurs.

le déroulé de la veillée (1h30) et liste Jérémie

Panneaux de rue. Mme Hénaut et ses fils. Mme Philipoff. Mme et Mr Valin. Textes 1. Médiathèque. Pas de porte. Croisés. Textes 2. Hassan. Serge. Omar. Pas de porte 2. Croisés 2. Textes 3. Les Coeurs Joyeux. Mr Barbier. Mr Guislain. Textes 4. Trois garçons à l’école de musique. Pas de porte 3. Citations. Godot. Judo. Pas de porte 4. Croisés. Textes 5. Portraits citations Dorothée. Fred Lherbier. Mamans lectrices. Mr Lempicki. Pas de porte 4. Textes 6. Citations. Les soeurs Gervais. Les Martin. Mr Cheminot. Pas de porte 6. Mr Cheret Jacques. Textes 7. Croisés. Travelling.

Objets. Panneaux. Portraits Citations. Citations. Followings. Pas de porte. Pas de couloir. Troubadours écoles. Troubadours marché/immobilité et corps allongés. Troubadours nuit. Troubadours jour/quartier. Travelling. Dépôt: locomotives, plans de rails etc.Judo. Boxe thaï. Godot. Portraiturés: rues+dépôts+ rond point. Marché: gros plan (cf Ballatum), plans de rues + Terril+ rails + nature. Travelling à la main: forêt et tunnel et rails. Portraits d’enfants/enfants assistance. Hip hop/ Basket.