La fusion du métal…

Aujourd’hui, encore une journée remplie et enrichissante avec notre nouveau groupe « Nickel ». On passe d’un entrainement rondement mené à une répétition de step, à une séance d’écriture, à du beat box, à une visite d’entreprise à Val Soudure, interview, prise de son, réglage des images.

Nos jeunes maitrisent, essayent, se lancent, galèrent, réussissent, recommencent, se posent des questions, réfléchissent…Bref, tout cela, sans faire de jeu de mot, c’est nickel comme du métal en fusion.

Traversée de la salle et traversée du marché

En se tenant par les mains et par les pieds on arrive à traverser la salle du haut dans sa diagonal. Tel n’était pas l’objectif, l’objectif était de faire des empreintes. En tenant la caméra et les micros dans la main et par le pied on arrive à traverser le marché dans sa longueur et dans sa largeur. A le quadriller comme on dit. Tel n’était pas l’objectif, l’objectif était de faire des portraits. Des empreintes aux portraits on a fait ce matin de sacrées traversées bien visées !

le marché de valenciennes est un lieu accueillant

On est tous partis à pied : le marché de Valenciennes n’est pas loin.
Le vent est fort. Il pleut parfois, et pas à moitié. Mais rien, non rien n’entame le dynamisme et la joie de Valérie, Teddy, Mélanie, Déborah, Toni, Florian, Roméo, Corentin.
Ils font des sculptures humaines sous le kiosque, demandent aux marchands et aux passants quel plat ou quelle chanson ils associeraient à leur métier, ils prennent des photos, tractent (« franchement j’ai distribué au moins mille tracts », dit Toni, « si le président de la république il vient, vous saurez que c’est grâce à moi »), font des portraits des gens avec des citations poétiques ou philosophiques dans les mains.
Sur la route, on croise la soeur de Florian.
Au marché une dame raconte qu’elle, elle ne veut pas poser sur la vidéo parce qu’elle est au chômage depuis plusieurs années après avoir été secrétaire de direction pendant de nombreuses années, alors vous imaginez,  elle en veut un peu à la société : vous savez, passé cinquante ans, on vous considère comme une vieille. Cette dame est très belle, et jeune, c’est tout ce que j’ai à en dire, cinquante ans ou pas. Et avec un sourire grand comme le soleil. Une autre dame me dit que ses enfants à elle ont fait de longues études, bac plus cinq, et même plus. Ils sont ingénieur ou traductrice. Mais pour autant, ils ne trouvent pas de travail. Elle dit: « c’est triste ».
On filme beaucoup. Bénédicte adapte sa mise au point en fonction des lumières et des ombres qui changent aussi rapidement que les nuages dans le vent. Une tonnelle se retourne littéralement et s’envole sur la route. Mais rien de grave. L’ambiance est électrique de joie et d’enthousiasme. Tout le monde est fier. On est des beaux gosses, ah ouais?
A midi, on a bien mérité les lasagnes et le tiramisu, et tout le monde a très faim.

Premier atelier d’écriture, On parle de la vie, on parle du travail

On parle de la vie, on parle du travail / Salaires / Contrats / Horaires / Courage / Diplôme / Compétence / Ecole / Inégalité entre les hommes et les femmes / J’aimerais devenir professeur de commerce / Pas de rêve, juste trouver du travail / Je vis chez ma mère, je n’ai pas envie d’y vivre encore à quarante ans / Pas de rêve, des objectifs / En galère, nos parents ont galéré, faut pas abandonner / Transformer sa souffrance en force / La timidité peut-être un avantage, tu ne te laisses pas facilement influencer par des mauvaises fréquentations / J’aimerais être heureuse avec des licornes, apporter du bonheur aux gens et être moins timide / Mon père travaille de temps en temps, ma mère est en situation de handicap et ne peut pas bosser / A la base, mon rêve, c’était d’être avocat. Je n’ai pas confiance en moi. J’ai ma licence en droit mais j’ai eu peur de ne pas y arriver / Je veux dessiner des tatouages, je me suis achetée des machines / Je travaille dans le bâtiment, je veux élargir mes connaissances et me lancer dans la déco /

On ne mettra pas trois jours à s’appeler

Quelles sont les histoires qui habitent nos prénoms. On  se retrouve en cercle et derrière chaque prénom s’en cache d’autres, des prénoms : Marie, Brandon, Enola, Teddy, Didier, Gérard qui passe nous dire un petit bonjour, Marie, Véronique, et Marie-Véronique, Déborah, Farouk, Sakura, Tonny, Forbon, Martine, Mourad,  Jean-Pierre, Guy et Jean-Baptiste,  Marie, Zola, Benjamin, Brenda, Marie K, Valérie, Mélanie, Marie, Angela Davies, Florian, Victor Hugo et  Roméo.

On est plus nombreux qu’il n’y parait pour se lancer dans l’entrainement entrainant les pieds à la tête, des petits cercles puis on s’éclate dans l’espace, on se laisse hypnotiser, on tombe par terre, yeux dans les yeux on danse, puis on avance tous du même pied mais ça ne marche jamais et puis on termine par se raconter quelque chose à deux en même temps.

Arriver à parler et écouter, à dire et à entendre dans le tempo. C’est un peu ce qu’on va faire pour créer cette veillée ensemble : parler et écouter, dire et entendre ! A vos micros, à vos oreillettes ! En studio !

C’est reparti…

Deuxième partie du sas de création, Nickel, à Valenciennes, au Phénix, avec 13 nouveaux jeunes. Ce matin, on a fait un temps de présentation où on dit pourquoi on s’appelle Brandon, Mélanie, Déborah, Mourrad, Martine, Teddy…. ? Ensuite on a parlé du spectacle, La Brique, qu’on a vu ensemble, vendredi soir. Puis on  fait un échauffement théâtral auquel tout le monde a participé. On prépare la deuxième demi-journée : percussions corporelles, atelier d’écriture et atelier vidéo. Et on va chercher les mini-bus noirs Mercédes chez Rent a Car.