le moche

« Le moche » dans les rues du quartier…Nous avons joué une scène d’une pièce de Marius von Mayenburg: LE MOCHE !! La scène choisie est une dispute entre « le moche » et sa femme. Un texte qui se prête parfaitement à l’exercice du théâtre invisible. Ou: comment se promener dans le quartier d’une manière différente. Comment rencontrer les gens d’une façon peut-être un peu saugrenue, mais marquante. Que ce soit à la terrasse d’un café, autour d’un barbecue dans l’herbe ou à la sortie d’une école, la scène se fond dans le réel à merveille, les gens se questionnent, hésitent presque à appeler la police, les mamans rappellent leurs enfants qui restent « scotchés » à la dispute qui a lieu sous leurs yeux. Bref, le quotidien est bousculé, ne serait-ce que d’un millimètre. Et à la fin de la scène, nous ne ratons pas une occasion de bavarder avec le tenancier du bar, les familles qui prennent le soleil, les gourmands qui mangent des saucisses grillées… pour leur parler de notre travail avec les habitants du quartier, et de les inviter au film-spectacle du 30 avril. Merci le moche !

triomino

Avant-hier: après-midi « jeux de société » au centre oeucuménique de Bois-Gentil.
Nous avons fait la connaissance de de Marguerite et Madeleine, 91 et 89 ans.
Papotages à propos du quartier, des enfants, des petits enfants, des 14 marches qu’il faut monter pour accéder à la chambre à coucher, du secret pour une choucroute parfaite, du fairplay des autres joueurs, des personnes qu’il vaut mieux ne pas contrarier, si on veut rester bons amis… Tout en jouant aux triominos (sans jamais perdre la concentration!).
« Ho, nous, on vient ici pour se détendre! »

au dessert une excellente tartelette au citron

Rendez vous à L’EMS du Petit-Flon pour un atelier cuisine « Quatre saisons ».

De la complicité, des rires et de l’amour. Beaucoup d’amour ! Et bien sûr des histoires.

Les nuits blanches, de Madame Claire, en 1940, passées à danser au bal du Splendide près de l’avenue de Tivoli. Et la soupe à l’oignon qu’elle allait manger au buffet de la gare à cinq heure du matin après une longue nuit.

Le récit d’un mariage qui fêtera ses soixante ans en octobre.

Et puis tous passer à table et se régaler !

Et la cerise sur le gâteau un concerto privé de M. Puppis.

Quitter cette bulle de compassion et d’amour. Rentrer à la cabane. Ne pas être dans le bon rythme. Un peu trop lent. Reprendre son souffle.

Et puis repartir pour une très belle rencontre.

J-7 avant le jour du film-spectacle des Bossons : le 30 avril à 17 h et à 20 h à la Manufacture

Pour le film-spectacle de la Veillée, on a dit qu’on présenterait plein de nouvelles scènes sur lesquelles il faut qu’on travaille dare-dare. Chanter à 16 et diffuser une voix off qui raconte par exemple le souvenir d’une dame à qui on est allé chanter une chanson. Quand les spectateurs vont rentrer dans la salle, diffuser des sons du quartier. Dire un texte sur une collection d’images étranges du quartier comme les enfants qui dévalent une pente en roulant à l’intérieur d’une tente Quécha. Tous les acteurs sur ou autour de chaises qui disent un morceau du blog. Chorégraphie de gestes des gens du quartier. Ecrire chacun un texte qui commencerait par « je me souviens ». Ecrire le moment le plus fort des quinze jours de Veillée. Que des gens passent régulièrement à vélo d’un bout à l’autre de la scène comme dans le quartier passent sans cesse des jeunes à vélo.

Le Festin

On est allé manger à l’Oubangui, une salade championne du monde et sa sauce. Cet après-midi, place au théâtre dans tout le quartier. D’ailleurs ça a déjà démarré. De Victor Hugo à Shakespeare en passant par Annie Ernaux, Pedro Calderon de la Barca, Pasolini… On affirme notre présence aux Bossons et on continue à rencontrer.