La scène du balcon

On travaillait sur des scènes à offrir aux habitants du quartier. On nous siffle. Ça vient du balcon du deuxième. On s’approche.
Un petit souvenir pour vous!
Le souvenir virevolte dans les airs, manque de s’écraser sur le balcon du premier, puis non, continue sa descente et s’écrase dans l’herbe, à quelques mètres de nous. C’est une photo de ma collègue et moi en train de travailler, allongés dans l’herbe.

La guerre des boutons

On a croisé des enfants du quartier. De ceux qui ont connu la longue allée en gravier bordée d’arbres devant le restaurant « le Chalet » ; qui se souviennent de la liste des propriétaires successifs du Stamm, le café qui rassemble leur groupe ; qui peuvent dire l’année où telle ferme a été remplacée par un immeuble ou encore, où telle personne est arrivée dans le quartier, encore haute comme ça.
Tu connais le film La Guerre des boutons? C’était ça, ici. On en faisait pas toute une histoire.
A l’époque – l’histoire a l’air marrante, ils sont déjà morts de rire – c’était la guerre entre chaque quartier. Et les parents laissaient faire. Gamin, t’as perdu, ça arrive, pas de quoi se plaindre! Difficile à imaginer… On se battait à coup de barre de fer – pardon?! – paf, sur la tête. Si les autres t’en avaient envoyé un à l’hôpital, c’était normal – normal, c’est-à-dire?! – fallait y envoyer un des leurs ? Ce qu’on aimait bien faire – ça a l’air de se corser, ils ne s’arrêtent plus de rire – c’était se griller les pieds, comme ça tu rentrais à genoux. Si tu venais de Bois-Gentil et que tu te baladais à Bellevaux, bon, tu prenais un risque. Les parents, au bout d’un moment, ils ont bien dû intervenir – ah quand même – mais c’était une autre époque!
Cette fois, c’est sûr, il n’y a plus de jeunesse!

il pleut sur Lausanne

Le vide armoires a eu lieu et c’était vraiment bien. On aurait aimé qu’il y ait plus de monde mais c’est bien comme ça. On a eu droit à des tonnes de gâteaux succulents (de la part de gens du quartier et des étudiants). Maxime a excellé dans les crèpes, assisté par Romain. On s’est promené à longueur d’après midi entre plusieurs rangées de vêtements et un grand nombre de vestes, manteaux, pantalons, jupes, robes, tee-shirts… fut emporté par les chineurs. Ce qui n’a pas été emmené, a été donné à la Croix Rouge de Serbie. En toute fin d’après- midi, à peine avait-on commencé à ranger que la pluie s’est mise à tomber à seau sur le quartier des Bossons et Lausanne où avait lieu la course des 20 kms. Le retour dans le centre a été compliqué.

Antigone ? Trop facile !

Bon.
C’est l’histoire d’une meuf, en fait elle a un père. Et son père c’est Oedipe… Oedipe c’est le type qu’a tout foiré dans sa life; genre il tue son père mais il sait pas que c’est son père, il épouse sa mère mais là non plus il sait pas que c’est sa mère et quand il l’apprend ben… Il fait le premier truc qui lui passe par la tête (ou plutôt il choppe le premier truc qui lui passe sous la main) et il se crève les yeux.
Bonjour l’ambiance, tout le monde est vénère contre lui, la mère se pend et Oedipe est banni.

Ok jusque là c’est déjà pas folichon mais encore ça fait que commencer…
Donc la meuf-là… Antigone, déjà qu’elle part avec un sacré handicap familial dans le vie (genre son père c’est aussi son demi-frère en fait et tout le tralala), elle a aussi deux frères et une soeur, mais la soeur on s’en fout un peu (tellement que y’a même un mec ou une dame, j’sais plus, qu’à écrit un monologue où c’est la soeur qui parle du fait que tout le monde s’en fout d’elle… bref).
Les deux frères, veulent choper le contrôle de la ville. Alors ils se disent que ils vont faire moit’-moit’, chacun son tour… Et y’a aussi l’Oncle qui prend le trône, sauf que le problème c’est que le premier frère, quand il a fini son tour, ben il veut pas passer au suivant… Et le deuxième il râle, il va chercher une armée hors de la ville et ils s’engueulent à mort (au 1er sens quoi).
Du coup, l’Oncle-roi veut bien enterrer le fils qu’est resté dans la ville mais pas l’autre, parce que du coup c’est bâtard d’être parti chercher une autre armée et tout.
Et c’est là qu’Antigone arrive, dit que, Si! On va enterrer ses deux frères non mais ho! Mais pas moyen de négocier et du coup elle emmerde le système, elle gratte la terre avec une vieille pelle moisie et balance un peu du sol sur le « corps encore tiédasse de son défunt parent » (c’est classe non?!?).
Du coup l’Oncle-Roi s’énerve, il l’enferme et prévoit de la pendre mais comme elle aime pas qu’on fasse les choses à sa place elle se pend elle-même avec sa ceinture.

fin.