Percheron à Saint-Agil et Porte-à-porte Mondoubleau

Les percherons d’Estelle (de la ferme des Haies) : des chevaux grandioses en puissance, une force ancrée au sol avec une douceur dans leur attitude et leur regard. Ils sont impressionnants.
Le porte-à-porte, moment que je redoutais, l’exercice que je ne voulais pas forcément faire et en même temps un peu curieuse de voir la gymnastique. Surprise, en dehors d’une zone de confort et en même temps des rencontres improbables, parfois fortes en émotion. Et il y en a de l’émotion dans ces portraits et ces images…
Estelle, veilleuse d’ici.

Merci Hvdz pour cet oeil neuf sur ce et ceux qui nous entourent
Merci à tous ceux qui nous ont ouvert leur porte
Un aprés midi en veilleur pour revisiter, rencontrer et échanger gratuitement
Un petit pas du côté de la ferme des Haies… à côté d’un grand sabot
Une formation pour découvrir et se réapproprier le cheval de trait…renouer avec des gestes et faire tandem avec ces grands chevaux, princes du Perche…
Puis galerie de portraits à Mondoubleau.
Galerie de « portes » closes,  entr’ouvertes,  ouvertes
Galeries de visages aux « traits » étonnés, préoccupés, rieurs, interrogateurs, pressés ou accueillants
Victor Hugo, Maurice Ravel, Lamartine, Utrillo étaient tous au jardin !
A bientôt
Sophie, veilleuse d’ici.

Les chemins du désir.

Tout commence au QG. Des va et vient tout le temps, des départs, des arrivées, des déposes de caméras, des prises de Rv, des ordis allumés sans cesse, des images qui sont déchargées, des instants qui sont dérushés…
C’est la base des Veilleurs d’HVDZ, à la maison du tourisme de Mondoubleau, c’est aussi le RV des Veilleurs d’ici, c’est le centre névralgique duquel s’organise tout cet arpentage.
Et les voilà qui partent, en équipe, petits groupes, parfois seuls, pour une interview, un atelier, des images dans les champs alentours, des voitures, des vélos, des gens à pied…
C’est un travail de fourmi qui commence là. Petit à petit, on apprend, découverte après découverte tout ce qu’il peut se passer par chez nous, autour de nos maisons, pas bien loin, juste à côté.
C’est monumental, comment feront-ils pour arriver à rencontrer tous ceux qui le veulent, tous ceux qui le peuvent…
Ils font de leur mieux, ils parcourent, ils disent oui, ils travaillent, ils sillonnent.
Il paraît qu’on appelle les chemins dessinés par l’homme ou l’animal en dehors des sentiers balisés les chemins du désir.
Ces Veilleurs dessineront ici et là leurs chemins du désir, entre Mondoubleau, Cormenon et Couëtron au Perche, entre les maisons des habitants curieux de cette Veillée.
Sophia, veilleuse d’ici.

L’école de Souday : En classe, on dessine avec Anne Brouillard.

Hier, nous étions à l’école de Souday. Une école de trois classes : une pour les élèves de maternelle et deux pour les élèves d’élémentaire. Nous avons rencontrés les élèves de la classe de Chloé Almy, les plus grands de l’école (CE2, CM1 et CM2). Cette après-midi-là, c’est la suite de leur atelier avec Anne Brouillard, auteure et illustratrice d’albums jeunesse, invitée dans la région par Fanny Mazeaud (le club lecture de l’Échalier). Les élèves font chacun leur album, une histoire racontée en images, sans texte. Ils ont déjà fait le premier dessin, puis le dernier dessin de l’histoire. Quand on arrive il sont en train de faire la grande illustration centrale de leur album. On les interrompt pour leur demander de répondre à des questions devant la caméra, ce sera une séquence du film-spectacle. Jules, Jules, Charly, Gabin, Bérénice, Pascaline, Leeroy, Corentin, Colin, Océane, nous rapportent l’histoire que raconte leur livre, et ils réfléchissent et improvisent en direct un titre de leur album.
«  Voyage en Polynésie »
«  Une journée à Souday »
« L’animal de compagnie »
« La journée à l’école »
« Les vacances infernales »
« La famille qui sport ».

L’école de Souday : À la cantine de Jacqueline, c’est meilleur qu’à la maison.

À l’école de Souday, il y a la cantine, une cantine mythique, une cantine qui fait rêver. C’est une cantine associative dont on nous a beaucoup parlé avant même qu’on sache aller à Souday. Jacqueline se présente : « je suis cantinière à l’école de Souday ». Elle cuisine sur place évidemment, elle cuisine tout, de l’entrée au dessert, elle fait ses menus, ses courses. Et les fruits et les légumes qu’elle cuisine, c’est aussi des dons de potagers des parents, de potagers des anciens élèves. Et ça devient un plaisir de manger à la cantine. Jacqueline aime que les enfants découvrent des choses, c’est un jeu, une éducation aussi. Sa récompense : entendre les enfants demander des recettes pour les rapporter à la maison pour qu’on puisse leur refaire le plat ou le dessert qu’ils ont mangé à la cantine. La cuisine est devenue une passion pour Jacqueline qui cherche toujours de nouvelles recettes. Et la semaine du goût est devenue un prétexte pour s’amuser encore un peu plus : «  une année, on avait fait une couleur par jour : un repas vert, un repas blanc, un repas rouge, un repas orange… On avait poussé le bouchon un peu loin parce qu’on avait même demandé aux enfants de s’habiller dans la couleur du jour ».

Ici ça veille les bébés. 

Cette après-midi nous sommes partis caméra sur l’épaule interviewer une habitante sur pilotis (une maison fabriquée avec deux roulottes et une grande terrasse posée sur des pilotis « comme à Tahiti »). Alors que sa maman se raconte, je conte à son bébé – et au mien – la veillée, en chanson s’il vous plaît. Leurs grands yeux me regardent, leurs oreilles frétillent et je pense alors que j’aime veiller sur eux.
Manon, veilleuse d’ici.

rhdr

 

Les Veilleurs d’ici.

Cette Veillée a un goût tout particulier ici dans le Perche car en plus de l’équipe de Veilleurs d’HVDZ, une horde de Veilleurs issus du territoire grossissent les rangs !
Les organisateurs : l’Echalier et le Cheptel Aleïkoum ont convié une quarantaine d’habitants il y a quelques mois à prendre part d’une manière toute particulière à cette Veillée.
Une quinzaine ont fini par répondre présent et ont accepté de donner un peu de leur temps et de leur énergie à découvrir ce rôle sensible et complexe qu’est le veilleur en action !
Alors voilà qu’avec HVDZ, vous verrez peut être un voisin, une connaissance ou un ami qui viendra à votre rencontre pour vous interviewer avec eux, vous proposer une danse ou une chanson, vous demander de raconter votre activité, votre association, votre entreprise…
Vous les croiserez peut être à vos portes car ils iront aussi se frotter au « porte à porte » pour vous raconter ce projet et vous inviter à venir !
Ils seront aussi un précieux renfort pour raconter ce qu’ils perçoivent, voient, et vivent dans cette aventure de rencontres et d’échanges.
Du coup, certains de leurs récits apparaîtront ici sur le blog : ce seront les paroles des Veilleurs d’ici !
Merci à vous chers Veilleurs d’ici !!!

Diversité des gens d’ici

Les premiers portraits de gens d’ici sont dans la boite à images ! Ce matin, Laura Madeline et moi, nous accompagnions Isabelle de HVDZ pour interroger deux personnes présentes à Mondoubleau et à proximité. Il serait difficile de trouver caractères plus différents que ces personnes-là.
Pour rencontrer la première, nous nous sommes rendus dans un endroit bien nommé : Bellevue. Une splendide lumière matinale éclairait la terrasse d’une maison presque cossue d’où l’on pouvait contempler Mondoubleau et la campagne environnante, avec au centre le clocher et la tour penchée. Un air frais de printemps sur une perspective dégagée.
Pour la deuxième rencontre, nous étions assis dans une salle de cinéma confortable, avec fauteuils rouges et plan incliné. On se serait crus dans un documentaire d’Arte.

La première personne, qui se présente comme Gourdet Guy, nous confie le désarroi que l’on imagine partagé par de nombreux agriculteurs. Ayant passé toute sa vie dans l’exploitation familiale, il se sent envahi dans son territoire. Etant donné la désertification des campagnes à laquelle n’échappe pas la notre, on se demande par qui il se sent envahi. Il nous dit aussi qu’il se sent dépossédé de toute initiative, les décisions étant prises de la-haut, par des gens « qui n’y connaissent rien », au sommet de l’état ou de l’Europe. Il nous dit aussi qu’il vend son lait au groupe Bel et on se demande quelle latitude lui laisse cette entreprise dans la façon de gérer son exploitation. Entre parenthèses, cette entreprise mondialisée se présente comme un « acteur majeur sur le segment du snacking sain ». C’est dire si cette entreprise est à l’écoute !

Dans la salle de cinéma, le régisseur Baldemar montre quant à lui un enthousiasme communicatif. Que c’est agréable de converser avec quelqu’un qui est fier de son travail ! Chauffeur, technicien, projectionniste, il fait tout lors de sa tournée du ciné-mobile. Il est conscient de ce qu’il apporte à la population locale, dans les communes de la région Centre. Car au-delà de la projection d’un film, il est heureux de permettre aux spectateurs de se rencontrer pour une séance et de discuter avant ou après le film. Il est plein de gratitude envers ceux qui ne cessent de le remercier pour ses longues journées de travail. Il aime ce qu’il considère à juste titre comme une mission de service public, et qui compense l’éloignement constant de sa maison et les horaires atypiques. Merci la Région Centre de financer le camion qui se transforme en cinéma, et redevient camion quand sonnent les douze coups de minuit !

Élisabeth, veilleuse d’ici

Des Bovans à la Métairie de Saint-Avit

À la ferme de la Métairie de Saint-Avit, nous avons vu 2200 poules dehors. Ce sont des poules rousses, des Bovans, des poules pondeuses qui ne sont pas agressives. C’est environ 2000 œufs bio par jour. Comme dans le bio, on n’ébecque pas les poules, il faut des poules douces. Et c’est au son de ces douces poules rousses, que nous faisons une conversation filmée avec David Bessé, un agriculteur qui a repris, il y a dix ans, l’exploitation des ses parents. Ses poules pondeuses sont « en bio ». Mais l’autre partie de son travail, c’est les céréales. Et là, c’est plus compliqué d’imaginer travailler en bio. Il parle d’agriculture raisonnée. Utiliser moins de pesticides, moins de chimie, et utiliser aussi des produits naturels, des huiles essentielles. Mais ça on ne l’apprend pas à l’école quand on devient agriculteur. Une discussion intéressante sur la place de l’agriculteur, sur les modes de cultures : industrielle, bio, raisonnée. Une conversation intéressante sur une question qui n’est pas simple. Comment vivre de son métier en respectant au mieux la nature, mais en proposant des produits accessibles à tous.

Diva percheronne

Cet après-midi, nous sommes allés à la ferme des Haies, la ferme d’Estelle Mulowski. Simon et Françoise ont eu l’opportunité de danser avec Diva, Yvon a fait du fil, et Aymeric du soubassophone. C’était très chouette. On aurait dit qu’ils essayaient de séduire Diva. À qui aurait son affection ? À savoir que le cheval percheron est un animal très impressionnant. Bravo à Simon qui, pas très à l’aise avec les chevaux, a gagné l’affection de Diva, et a eu droit à pleins de câlins.

Péné-Dian, veilleuse d’ici.