LES ATOMICS

Cité 4 et Sellier. Quartier de Lens.
On avait joué panique avant ou pendant. A l’Amicale du 4 et puis à Souchez, chez Françoise. Une faille spacio-temporelle, le huitième monde.
Inventaire à Liévin.
Le gars qui était sauveteur de tous les puits de mine. Un homme sous oxygène. Il voulait pas témoigner puis finalement, il a accepté. Il avait fait toutes les catastrophes. Il a parlé de la découverte des corps au fond, après les coups de grisous, ou les accidents. Il pleurait. Le grisou qui coupe les corps en morceaux. Didier et Marie qui sont allés se reposer, après le témoignage. Epuisés. Besoin de rentrer se reposer.
Les petites panasonic, sans micro, et la pd100. parfois les micros des MD de martine.
Sellier : le conflit entre les anciens mineurs et les gens amassés dans les immeubles, grosses difficultés sociales. Des gens qui ne sortaient plus de leur quartier. Le truc effondré avec les rats. Une sorte de décharge au milieu du quartier.
Les gens expulsés pour construire un rond point.
Marie qui dansait de nuit, et les chiens qui criaient.
Une statue avec les yeux rouges.
Du linge qui pendait au fil, dans un jardin.
Les Komplex étaient venus virusser la veillée.
Jérémie dans le sac. Une vidéo. Autofilmé dans un sac, enfermé.
Un quartier de transition. Un homme dans un café. La dame aux sept enfants. L’abbé Becquart. Le patron du Royal. Le CAJ. Le directeur Mohammed. Hip Hop. Camille y a fait un stage, après.
KXKM, le javelot. Textes, Didier / Marie / Didier / Marie. Les bébés nageurs de KXKM.
Roberte, que Guy croise de temps en temps. Emouvante.

Quartier Province et Fleurs. Et au dessus de la rue Léon Blum.
A l’Amicale du 11/19. Foyer Louis Albert.
Le pigeon blanc, en image, et puis la montée du terril.
Les pas-de-porte, le tout premier.
Les mormons, en photo. Jérémie et Martine qui filmaient les mormons depuis le camion.
Table square.
Est-ce qu’on est du quartier ?
Les petites anecdotes de la mines.
La mort de Madame Delhaye, pendant la veillée. Interviewée au début de la résidence. Militante, combattante.
L’image floue.
Aziz. Intégration.
Droit au travail.

Conversation entre Thomas Hirschhorn et Hans Ulrich Obrist :

Pourquoi les murs de dessins réalisés il y a mille ans sont considérés comme de l’art et les slogans récents comme du vandalisme ? Est-ce uniquement le passage du temps qui détermine la valeur ? Je m’intéresse à ces strates, je m’intéresse à ce qui existe en dehors de l’échelle de valeurs, absolument pas à la hiérarchie.

et

Pour moi l’art est un outil pour connaître le monde, un outil pour s’engager avec la réalité et un outil pour faire l’expérience de l’époque dans laquelle je vis.

Veillée #1 Province et Fleurs / Veillée #2 Cité 4 et Sellier/ Veillée #3 Riaumont / Veillée #4 hors série Rendez-vous Cavaliers / Veillée # Tournée des grands ducs / Veillée #5 Bergerac / Veillée #6 Bourges / Veillée #7 Lillers / Veillée #8 Béthune / Veillée #9 9/9bis / Veillée #10 Retour à Bourges / Veillée #11 Barlin. Cité 5 / Veillée #12 Torcy / Veillée #13 Calais / Veillée #14 Tremblay / Veillée #15 Wingles / Veillée #16 Saint Nazaire / Veillée #17 Loos-en-Gohelle / Veillée #18 11/19 première / Veillée #19 Chantiers Nomades / Veillée #20 Saint Médard / Veillée #21 Reims Croix Rouge / Veillée #22 Guyancourt / Veillée #23 Méricourt / Veillée #24 Sao Paulo / Veillée #25 Belo Horizonte / Veillée #26 11/19 deuxième / Veillée #27 Hazebrouck /Veillées permanentes / Instantanés / Retour sur le Brésil

Conversation entre Raymond Depardon et Hans Ulrich Obrist :
Le photographe a toujours un rapport à la distance et au sujet qui est à la fois très fort et très problématique. Ce qu’il fait le contraint toujours à se placer « dedans », et donc dans ce qu’il fait il n’a pas d’autre choix que de livrer une part de lui-même. Mais en même temps, ou d’un autre côté, il est toujours face à cet écueil de se mettre trop en avant et de ne parler que de lui. C’est l’éternel problème du « moi je ».
On ne peut pas simplement postuler que son point de vue singulier possède une valeur universelle !
C’est pourquoi il faut parvenir à le mettre en avant tout en le dépassant. Et puis il y a cette autre question : si on a tendance à mettre en avant ses propres problèmes, ne court-on pas le risque de cacher autre chose ? ce regard est-il toujours authentique dès lors qu’il est autobiographique ? Mais à l’inverse, si l’on reste très distant, ne risque-t-on pas de ne plus toucher les gens ? Toutes ces questions sont posées.