LES ATOMICS
J6 dimanche 11 semaine 2 d’Atomics phase 2
J6 dimanche 11 semaine 2 d’Atomics phase 2.
Romain a installé la boule à facettes du moment jerk. Moment qui n’a d’ailleurs rien de jerk, comment en est-on venu a appeler ce moment comme ça ? Souvent, on donne des noms aux séquences, les séquences évoluent et on ne sais plus comment ça a commencé. Par exemple la danse des mecs, cette danse qu’on appelait la danse des mecs, à un moment donné, n’était dansé que par les filles. Le trio-table, aussi , est devenu sextet, mais on a tendance encore à parler du trio-table…
Un projecteur pointe la boule à facettes, ce qui renvoie évidemment des petits ronds partout bien sûr, mais aussi une éclipse dans les gradins.
l'éclipse
deux ans plus tard
Deuxième semaine et dernière semaine de répétition des Atomics (version définitive). Un projet qu’on aura étalé sur plusieurs années. Puisque la première recherche qu’on avait appelée Labo si j’y suis et qui est l’ancêtre des Atomics remonte à décembre 2009. Faudrait regarder précisément sur notre Google agenda. Peu après la Veillée d’Hazebrouck. Qu’est ce qu’on n’a pas fait entre temps? Une foule de trucs… On pourrait tenter décrire une tentative d’épuisement du temps, tout se rappeler dans le détail. On devrait faire la liste des Véillées et des Portraits , Instantanés en mentionnant chaque fois une anecdote. Chercher des traces. Qu’est ce qui dit que deux années ont passé? Deux jeunes étudiants suisses de La Manufacture mènent un travail sur la Veillée de Dunkerque et sont allés dans le quartier de Rosendaël et de Malo. Ils disent que les gens s’en souviennent et parlent d’une image, d’une rencontre. D’une trace. Dans un café, dans un salon de coiffure, sur un marché… Deuxième dimanche et ultime semaine de répétition pour les Atomics.
Marie qui sourit
le week-end
On a fait un filage plus tôt parce que Julien devait partir plus tôt, avec sa corde, pour aller au cirque Phénix, cet immense chapiteau, balancer pour un spectacle qui regroupe de très très nombreux artistes, réunis pour récolter des fonds pour ouvrir une école de cirque en Guinée.
Charlotte est partie hier soir pour rejoindre le Cheptel Aleïkoum et la fanfare Circa Tsuïca pour planter un chapiteau à Villetaneuse, dans le cadre d’une opération avec l’université Paris 13. Le week-end est là, ou presque.
Hervé et Dorothée répètent leur duo sous les regards et conseils de Matthieu, Joris, Howard et Marie. Guy, Didier, Jérémie et Martine revoient un peu la conduite. Ce qu’il y a à changer.
Ce week-end, on va tous voir la compagnie Un loup pour l’homme qui joue son nouveau spectacle intitulé Face Nord, à Douai, à l’Hippodrome.
C’est un week-end qui commence tôt, c’est vrai, mais faut dire qu’on a travaillé dimanche dernier et qu’on reprend dimanche matin. On est décalés.
table nouvelle phase test
La table nouvelle est arrivée
La table nouvelle est arrivée. Après deux trajets à Emmaüs, après beaucoup de bricolages, équerrage doublage du plateau, couper les croisillons. La table nouvelle est là, phase test. Reste encore le ponçage, aspect, finitions. Phase test : danser sauter dessus taper porter. Ça ira. Romain et Didier ont bien bossé.
on la range en coulisse encore aujourd’hui, mais bientôt, bientôt, la table nouvelle reviendra.
la table avant la nouvelle table
une autre conversation : nous ne sommes pas un problème nous sommes une solution
On a parlé hier aussi de la circulaire Guéant, qui rend quasi impossible aux nouveaux diplômés d’origine étrangère d’avoir un permis de travail en France. Les démarches s’égrènent dans le temps, les promesses d’embauches se délitent, les titres de séjours périment. Jusqu’à devenir sans papier, jusqu’à l’expulsion. On a parlé de l’absurdité d’un système et d’un gouvernement qui cherche par tous les moyens à changer les chiffres et les statistiques en sa faveur et qui bouleverse dramatiquement des vies. Et inversement, on a évoqué cet ami qui a obtenu un titre de séjour qu’il n’avait pas demandé, juste parce qu’il est dans la catégorie « chercheur scientifique ».
Il y a eu une émission radio – Les pieds sur terre, de Sonia Kronlund – où on pouvait entendre des témoignages de jeunes gens qui jamais n’auraient imaginé, après leurs longues études, se retrouver sans papier. Il y a ceux qui choisissent de partir ailleurs, de tenter leur chance dans un pays plus accueillant, ceux qui perdent tout, ceux qui ne savent pas quoi faire, ceux qui ne voient pas d’issue, ceux qui se battent. On pouvait entendre beaucoup de détresse et de colère, et ce slogan, clamé lors d’une manifestation : Nous ne sommes pas un problème nous sommes une solution !





