LES ATOMICS
une conversation
J5. Hier on a encore fait des pépites et des râteaux. Il arrive qu’une anecdote mène à une longue conversation sur ci ou ça. hier c’était sur la prison. Sur les expériences d’interventions en prison des uns et des autres. Sur la place qui est faite aux intervenants. Comment les surveillants pénitentiaires accueillent des gens de l’extérieur. Parfois bien, parfois moins bien. Cette conversation a commencé parce qu’on s’est souvenu de notre rencontre en porte à porte, un jour, avec un directeur de prison et sa femme surveillante. On pense aussi à Annaïg, du Pavé, qui a beaucoup réfléchi à ces interventions d’artistes en prison, et qui a un œil très critique là dessus. Sur la posture de l’artiste et ce qu’il vient chercher en prison. Elle nous avait raconté l’histoire d’une artiste qui avait demandé aux détenus, lors d’un atelier créatif, « quelle est votre prison idéale ? ».
sextet
à la recherche des costumes
J4. A la recherche de costumes. On commence à se poser la questions des costumes mais les stocks de la compagnie ont bien vécu et l’état des costumes n’est pas reluisant. Les chemises, les pantalons de Base 11/19, les robes et les nuisettes des sublimes… et tout. Ça prend l’humidité dans le local technique, ça a connu la terre, le faux sang, la salissure, la sueur aussi. Les déchirures du cirque et de la danse, les rapiéçages, les retouches. Ici une petite poche pour un micro HF, là le losange pour élargir l’entrejambe, grand écart oblige.
Ici, Atomics, on a un plateau blanc, et malgré les feuilles mortes au sol , éparpillées, c’est plutôt propre. Le vieillissement des costumes qui allait bien pour base 11/19 ne marche pas trop ici. On parle de pantalons de ville, de jogging, de veste de sweat. C’est beau les taches de couleurs unies des tenues d’entraînements sur le fond blanc.
Pas de Porte et perché, Julien, et Camille danse sur une chaise. Filage J3.
papier à musique
Nos journée sont réglées – presque – comme du papier à musique. Yoga matin et repet danses. Petites choses technique et tout. Puis, bon repas à la fabrique. Aprem pépites et râteaux d’un côté – on se raconte des souvenirs de veillées – et de l’autre repet des danses, duos, trios ou autres. Et cirque. Et puis vers seize heures filage jusqu’à 18 heures. Il est presque 18 heures. On a fini. On rentre. Tous très fatigués.
Howard orchestre l'adage
Howard
J3. adage. Main main main. Regard au dessus de votre ligne. Pas de pouce qui sort de vos mains. Et regard public, ne sors pas les cotes, extension extension, ça fait du bien, et voilà. Deuxième section à partir de… avec beaucoup d’intelligence et écoute, comme une paire de poumon pour vos autres. Vous pourriez toujours vous sauver avec votre main. Jambe parallèle. Regard. Visage neutre. Dépose pied avant de démarrer, twist, dépose talon dépose pied. Beaucoup de lumière sur le visage, arabesque.
Duo
Il y a les feuilles vraies et les feuilles fausses
Il y a les feuilles vraies et les feuilles fausses. Il y a le visage de Colette, qui tenait le café du 11/19. il y a les échauffements yoga, il y a la façon bien à lui de parler d’Howard. Il y a la corde volante. Regard pas trop bas. Visage tranquille. Il y a les oreillettes et David, et les réglages HF. Il y a Pépita Rateau. Il y a Marie-pieds-poubelles. Il y a Julien au ciel toiles de fond, écran, et vidéoproj de l’autre côté. Il y a le bleu de Charlotte-échafaudage. Il y a le rouge T-Shirt Mathieu et jog Joris, rouge aussi. Il y a Guy-frileux, bien sûr. Il y a blanche neige et les sept nains. Une feuille collée sur le T-shirt de Jérémie. Il y a Hervé T-shirt neuf trois soutient la création hip hop . Il y a emmaüs et grande braderie de samedi et oh là là les costumes. Il y a Martine et la musique. Il y a le fromage de Carla, et les blagues de Didier. Il y a le lutrin. C’est un beau mot, ça, lutrin. Il y a la fatigue de fin de journée. Hop. Il y a Flora qui tape le Il y a .





