Récit de performance façon scénario de Passion # Flora / Camille

Intérieur jour. Éclairage soleil à travers store.
Plan 3 : une table et deux chaises. Sur la table, deux gobelets, une bouteille d’eau et des accessoires. Sur une chaise, Camille, qui a une caméra et un appareil photo. Sur l’autre chaise, Flora, équipée d’un micro HF. La caméra de Camille est reliée à un écran TV qui diffuse en direct les images filmées en très gros plan par Camille.

Camille tend à Flora un gobelet et une paire de ciseaux. Flora se coupe une mèche de cheveux et la met dans le gobelet. Camille met de l’eau dans le gobelet Flora attrape le gobelet et boit le mélange d’eau et de cheveux. Elle commence a raconter calmement pourquoi cette performance, le rapport au corps, le personnel est politique, les artistes féministes des années 70. Camille lui tend un cure dent. En se regardant dans le petit écran de la caméra, elle se plante le cure dent dans les gencives, qui saignent abondamment. Elle continue à parler des performances de body art, des mutilations, du rapport au corps dans l’art de ces quarante dernières années. Elle s’interromps pour cracher du sang dans le gobelet. Camille attrape le gobelet y ajoute un peu d’eau et le tend à Flora, qui boit le mélange de sang, de crachat et d’eau et continue à parler d’histoire de l’art contemporain, en su curant les ongles avec la limes que lui a tendu Camille. Elle met les déchets dans le gobelet et les boit, et le même protocole se reproduit encore, en même temps que l’exposé sur l’art et le rapport au politique, et du coup aux populations continue. Elle presse sur ses boutons pour en extraire le blanc, s’épile les sourcils et bois les déchets de son corps.

Récit de performance façon scénario de Passion # Jérémie / Marie

Intérieur jour. Éclairage soleil à travers store (rayures).
Plan 2 : Jérémie, assis sur une chaise, devant un micro, tenant un sac poubelle noir et un rouleau de gaffeur. Marie debout, derrière lui, une paire de ciseaux à la main.

Jérémie respire fort, rapidement, pour s’oxygéner et puis il met sa tête dans le sac et avec le gaffeur, il fixe le sac étroitement à son cou. Apnée. Apnée. Apnée. Marie tire un bout du sac et, à l’aide des ciseaux, fait un trou. On entend la respiration de Jérémie. Marie continue, en tournant autour de lui, à couper le sac, laissant apparaître des tout petits morceaux de peau, de cheveux. Jérémie raconte pourquoi cette performance. A travers le sac, sa voix est étouffée. Marie coupe, coupe, coupe.

Récit de performance façon scénario de Passion # Didier

Intérieur jour. Éclairage soleil à travers store (rayures).
Plan 1 : Didier, seul en scène. Une table, des chaises autour.

Il dispose des pommes sur la table selon un ordre précis. Deux rangées régulières et des pommes décalées, à droite, et à gauche. Il pivote sur lui même et tourne le dos à la table, avant de s’allonger sur les pommes. En gainant son corps, en étirant ses bras vers le ciel, il parvient à être en équilibre sur les pommes, et seulement sur elles. Guy dispose un micro à la hauteur de sa bouche, et lui demande de parler de ça, de ce qu’il est en train de faire. Didier parle du Louvres, de l’art, et aussi des quartiers populaires. Il parle de sa mère. Il rit. Il dit aïe dès qu’il a mal. Il dit qu’au final, les pommes, on s’habitue. Il dit qu’il a peur de les écraser. Il rit. Il dit plein de choses, longtemps, parce qu’il joue sur la longueur. Quelque chose s’installe.

performances corps

Cet aprem, comme dans les chantiers de créa de base 11/19, on s’est dit qu’a partir des livres, des catalogues d’expo, des monographies d’artistes, on trouvait une action, impliquant le corps, les corps, on la décalait ou pas, on l’essayait au plateau. On les a faites deux fois. Une fois comme ça et une autre fois pareil mais en parlant de l’histoire de l’art, de ce qui nous inspire dans les actions des artistes contemporains, dans les performances, de pourquoi on fait ça, là, de où est le lien avec ce qu’on fait dans les veillées.

sacrée longue et bonne journée

On a passé une sacrée longue journée chargée mail quel plaisir. On a essayé toutes sortes de choses à tel point qu’il n’y a pas eu de moment pour s’occuper du blog et que là, ce soir, c’est difficile de revenir à ce matin.
On a travaillé des bouts de textes, comment dire les choses en les décalant. On avait dit qu’on ferait u filage ce matin. A-t-on fait un filage ce matin ?
Ah oui, il y a eu un filage ce matin. Fin Veridiane à treize heure pile poil pour le repas. Encore un bon repas de Claudine. Saucisse purée.