J’ai encore oublié de parler de Marx et Rimbaud

On a du monde. Jour après jour on remplit la salle. On a certains jours plus de spectateurs qu’on a de place dans la salle. Alors on a installé des coussins au sol sur le bord du tapis de danse pour faire rentrer le plus de monde possible. Tout le monde souffre beaucoup de la chaleur. Sur scène comme dans la salle. Il fait plus de 35 degrès à 13h. Malgré la climatisation, avec les projecteurs et  le nombre de gens dans la salle, c’est une étuve. Je pense parfois à accélérer la fin du spectacle pour que ce ne soit pas trop pénible pour les gens même si le spectacle ne fait qu’une heure cinq. Tous les jours après le spectacle nous faisons un debriefing et chacun dit comment il a ressenti la journée. Des problèmes de billetterie jusqu’aux problèmes de jeu et de texte et de technique. Mais il faut dire qu’on a bien de la chance que la région nous ait choisi pour cette (dernière ?) présences des compagnies du Nord en Avignon pendant le festival. On s’est très vite rendu compte que le spectacle dépassait sans aucun problème les frontières du nord puisque la culture ouvrière est universelle. Et quand il s’agit de familles, chacun peut se retrouver dans l’histoire d’une famille du Nord Pas de Calais.

Avignon (18/7/2014)

Un épais brouillard recouvre densément la ville. On prévoit des orages dans la journée d’aujourd’hui ou de demain. On ne se souvient plus être resté si longtemps par ici. La dernière fois, on était avec Kader Barkara et on jouait j’m’excuse exactement au même endroit. Il y a 13 ans de cela. On avait loué une grande maison avec une piscine. Sandrine avait appris à nager à Sarah et Lina, les filles de Kader et Fatima. Hier, on a eu du monde au spectacle. Pour la première fois on a refusé beaucoup de public. On ne peut pas mettre plus de 70 à 80 personnes dans la salle. Le pot de la Région a eu lieu à 20h rue Victor Hugo au musée Voulant. Dans un magnifique jardin. La garden party s’est prolongée tard dans la soirée. A 13 h, on est sur le pont, à Avignon.

Mélancholia

La chaleur est intenable. On continue à donner le spectacle à 13h. On prend le plateau après une équipe de théâtre luxembourgeoise. La climatisation tourne jour et nuit. On limite l’utilisation des projecteurs pour ne pas rajouter de la chaleur. Le théâtre était plein hier après midi. Plus qu’à l’habitude puisque que nous avons installé quelques chaises pour que tout le monde puisse prendre place. Après nous, des musiciens viennent rafraîchir l’atmosphère. Les gens se réfugient dans les rues dans les coins d’ombre pour ne pas brûler sur place. Les terrasses à l’ombre sont prises d’assaut. La terrasse du cinéma Utopia ne désemplit pas…

l’homme est par excellence l’être d’anti nature

Soleil sur Avignon et températures caniculaires. Les trains passent sur des rails chauffés à blanc. Le trains de marchandise nous offrent leurs plateaux vides. Partir ! Où ? – J’en sais rien ! Beaucoup de spectateurs hier pour la Brique. Mais moins que la veille et l’avant-veille. Malgré tous nos médias de propagande. Les distributions de tracts et les diffusions d’images le soir, un extrait de La Brique sur les façades de la ville, les maisons, les églises, le palais de Papes. Et la presse. Nous sommes installés dans la salle intermédiaire du lieu. Présences Pasteur est constitué de trois salles de théâtre avec des jauges différentes. 60 spectateurs assis peuvent prendre place dans notre salle. Cette semaine nous aurons la visite de nos élus régionaux. Le jour de la journée du conseil régional à Avignon. Une date importante puisque l’année prochaine la Région ne vient pas à Avignon car il y a les élections régionales au mois de mars 2015. Avec cette chaleur, quelle chance nous avons que la salle soit climatisée !

qu’est ce qui se passe quand la pluie cesse de tomber

Les jours très chauds arrivent. On attend des températures qui frôlent les 40°Celsius. Nous avons fait salle pleine, hier. Moins trois sièges. Et puis on a fait un point tous ensemble sur la représentation et chacun est allé de son côté, vaquer à ses occupations. Distribuer des tracts, accrocher des affiches, préparer la diffusion des images vidéos du spectacle pour le soir, sur les murs de la ville ou aller voir un spectacle. Présences Pasteur, rue du Pont Trouca est un lieu agréable du off. On peut à l’ombre des grands arbres, siroter un jus de gingembre frais, et déguster un fameux café maison. On n’a de cesse de se demander si les gens qu’on rencontre, quand on distribue les tracts, viennent assister au spectacle. Les gens reçoivent des dizaines de tracts par jour, à longueur de rues dans Avignon. Comment faire le tri ? Dans le in, les spectateurs réservent, en nombre, leur place à l’avance. Pas de problème de spectateur dans le in. Dans le off, c’est tout le contraire. Quand on distribue des tracts, on court après les spectateurs. On parle en accompagnant les gens qui continuent leur chemin le long des trottoirs.