Lycée Van Der Meersch / Roubaix

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Demain on joue à 10h, 11h, 14h et 15h… A la Rotonde. Y a plein de gens qui s’inscrivent. C’est extra! On espère bien pouvoir mettre tout le monde dans la salle. Pour le moment on installe toute la technique. Romain, technicien magicien est arrivé ce matin de Merville pour installer les lumières, la vidéo, le son, le podium… On répète cet après midi dare dare…

C’est déjà mercredi, ce mercredi qui précède les représentations de l’Instantané au lycée Van der Meersch à Roubaix. Didier répète les textes avec les jeunes lecteurs lycéens qui veulent bien se prêter au jeu de la représentation. Jérémie et Martine terminent les montages des vidéos. Flora est sur le blog et monte les photos. Dans chaque lycée on profite du dévoument d’un ou de plein de professeurs pour réaliser l’Instantané, ce film portrait interprété par tous les lycéens et des professeurs qu’on va diffuser demain. A Lens, c’était Nathalie Baraka. A Roubaix, c’est Laurence Albert. Elles ont tout mis en place avec la compagnie pour que ça roule. Avec Delphine de la Condition Publique. Les rendez vous dans chaque classe, les négociations avec la direction et les théâtres avec lesquels on travaille. Ici c’est le théâtre de la Condition Publique et le Grand bleu en collaboration avec Culture Commune… 

Il y a les prénoms, tous les prénoms. Il y a le froid, il y a des murs craquelés et de la peinture qui s’effrite, « mais c’est un vieux lycée alors on lui pardonne » dit un élève. Il y a des portes sur lesquelles on peut écrire. Ardoises. il y a des portes en or et d’autres en métal et d’autres en bois peint, banalement. Il y a la présence discrète de l’œil photographique de Laurie. Il y a Martine et les montages, les montages et Martine. La conduite de Béhal, dit Guy. Il y a un truc dans le foyer. Une phrase écrite, géniale, mais on a oublié quoi. Il y a quand même, faut dire, de la fatigue après ce mois de janvier chargé. Il y a Delphine, qui sourit. Il y a le centre très aéré, en face. Il y a un élève qui veut transformer tout ça en salle de danse, tout le monde qui danse, des miroirs partout, de la musique, des danseurs partout, même les profs. Il n’y a personne dans la cour. Il y a tout le monde, qui connaît tout le monde. Il y a le planning des quatre représentations. 10h, 11h, 14h, 15h. Jouer quatre fois le film-spectacle. Il y a Didier et les lecteurs, les lecteurs et Didier. Il y a la salle de la rotonde, l’internat, le babyfoot, et tout.
Il y a encore tant et tant de choses à voir.

Jérémie fait des génuflexions. On passait d’une classe à l’autre, on montait les escaliers du bâtiment F, et là haut, il y avait Jérémie à genoux, comme en prière, avec son appareil photo, qui photographiait le couloir, qui photographiait les portraits en pas-de-couloir sur l’écran dans le couloir. Une Icône. Une belle icône bleue.
Filmer un élève dans le couloir, posant, dans la perspective du long couloir. Projeter l’image sur un écran, installé dans le même couloir où à été prise la photo. Mettre en abîme. L’abîme d’une profondeur de champ à perte de vue.
On a parlé de profondeur de champ, de cadrage, de plongée, contre plongée, de champ contre-champ, avec une classe de 1 STL. On a fait ensemble le protocole photo. Hervé a proposé qu’on essaie le contraire et on l’a fait : tous dans le champ, et une des élèves donne un à un les prénoms de ceux qui peuvent sortir du champ. Ça marche aussi, ça marche bien… et puis on en profite pour apprendre les prénoms, pour essayer d’en retenir quelques uns.