un peu de Foucault…

Ce que Foucault appelle le grand renfermement est la réorganisation du monde classique autour de la folie. Un décret, celui du 27 avril 1656, ordonne la peur et l’expérience de la folie. Ce décret, c’est celui par lequel sont réunis sous une administration commune – l’Hôpital général – plusieurs établissements hospitaliers de Paris. Il s’agit d’empêcher la mendicité et l’oisiveté, de répondre au problème du chômage, comme source de tous les désordres, c’est la première étape d’une politique nationale, globale d’enfermement.

P 90 « L’internement, ce fait massif dont on trouve les signes à travers toute l’Europe du XVIIe siècle, est chose de« police ». Avant d’avoir le sens médical que nous lui donnons, ou que du moins nous aimons lui supposer, l’internement a été exigé par tout autre chose que le souci de la guérison. Ce qui l’a rendu nécessaire, c’est un impératif de travail. »

 

ça balance pas mal à Paris, ça balance pas mal…

Ça balance pas mal à Paris, ça balance pas mal 
Ça balance pas mal à Paris, ça balance aussi 
Ça balance pas mal à Paris, ça balance pas mal 
Ça balance pas mal à Paris, ça balance aussi
J’veux faire un show (j’demande pas mieux) 
Mets du nouveau (c’est tout c’que j’veux) 
Mais j’veux pas copier Ginger Rogers 
Pourquoi toujours América first?
West Side Story (c’est bien fini) 
Les parapluies (c’était joli) 
Mais je veux faire quelque chose à moi 
Faudra travailler mais pourquoi pas?

 

Journée encore bien dense aux chapiteaux Turbulents rythmée par une répétition d’une séquence de la deuxième partie du spectacle que l’on cherche encore, les comédiens-turbulents ont beaucoup donné encore et nous font confiance. La fin de matinée a été enlevée avec le « TUBE » au piano d’Arnaud accompagné par un choeur improvisé. On adore…

L’après-midi, Gilles et Patricio nous ont rejoint pour répéter les musiques et chansons du spectacle. Les morceaux composés par Patricio sont superbes et exigeants. Ils feront assurément leur effet lors des représentations. Surtout quand les turbulents se mettent à chanter:ça « fout les poils » comme on dit…

Pendant ce temps-là, Rudy et Marie se sont improvisés techniciens-vidéos avec le logiciel de Béné et les vidéo-projecteurs défaillants de HVDZ. Cela leur a demandé quelques efforts mais ils y sont arrivés: les images ont pu être projetées sur le grand écran 10 minutes avant la fin de la journée.

Ouf! L’honneur est sauf.

Je danse, je n’ai pas le choix! Colère! Pleurs!

Reprise de la création TROUBLE avec les chapiteaux Turbulents aujourd’hui. Marie et Didier sont de retour parmi les turbulent-e-s pour la suite du travail et ils sont ravi-e-s. Une journée froide encore aux chapiteaux mais l’hospitalité de ce lieu et de ses habitant-e-s nous ont bien vite fait oublier la température de l’air. Ce matin, Fatiha était là pour faire répéter les danses puis cet après-midi, le travail d ‘assemblage de la matière accumulée à commencer. C’est du sérieux, ça engendre pas mal de questionnements et ça fait friser les neurones mais c’est justement cela qui est intéressant.

C’est l’anniversaire de Didier aujourd’hui (n’oubliez pas de lui envoyer un petit texto ou un gif avec une bougie pour lui fêter comme il se doit ses …ans). Vanessa et Eugène lui ont offert des chansons, comme on peut le faire en veillée…

Extrait du jour: »Il tourne, il tourne, il vole, il vole, il lève les yeux, il lève les yeux au ciel, le ciel est bleu, bleu comme la mer, la mer est triste. Je danse! Colère! Pleurs! Je n’ai pas le choix. Je danse, je chante. La mer, chagrin, chagrin d’amour, chagrin des pieds! »

Prendre sa place (thème d’improvisation)

Cette place ne se mesure pas à la hauteur des valeurs boursières.
Cette place ne se mesure pas à la hauteur de la production potentielle de l’être et à l’intensité de son rythme cardiaque.
Cette place n’est en rien une valeur d’ajustement pour un tableau excell de comptable ou d’administrateur.
Lulu aurait pu être cosmonaute ou haut militaire. Il a tout foiré.
La vitalité pour prononcer que quelque chose est possible dans l’ordre de la transformation des choses,
il l’a trouvé là, sur une île dont il est impossible de mesurer l’étendue un volcan ne s’enchaine pas et sa croissance est en constante effervescence.

Oh non, Lulu n’est pas devenu panthéiste ou New Age.

Oh non, le projet de Lulu ne se situe pas dans le choix d’une vie contemplative et fusionnelle avec la nature.

Il a juste répondu à la question: Voilà comment je voudrais vivre.
Lulu n’a pas dit qu’il ne voulait plus de ce monde.

J’ai juste dit: je m’en moque de votre vie liquide qui fuit par tous les pores des peaux du monde.

Le seul projet de Lulu, c’est d’avoir compris qu’il y a des fuites qui sont bonnes à prendre.

Extrait de The Lulu Project de Magalie Mougel

 

Dernier échauffement de la semaine

Dernier échauffement avant les repos compensateurs pour les Turbulents. Quinze jours de travail intensif où tout le monde a tenu le coup. Didier et Marie reviendront le 19 mars pour quinze jours encore. « C’est un lundi, c’est un lundi » dit Thomas. Didier est triste de partir et Alexandre l’engueule en lui disant de se ressaisir. On est pas là pour rigoler, un peu de professionnalisme comme dirait Arnaud. Il faut prendre de la DISTANCE, Didier, TRANQUILLE.

Jeudi dans le chapiteau Turbulents

La vie, c’est le mot juste pour décrire ce qui se passe toute la journée dans le grand chapiteau. En plus, des micros-événements, les répétitions sont denses et riches, la matière de plus en plus conséquente et parfois totalement imprévue. Parfois, ça dérape: hier, le son de la musique a emmené tout le monde au côté d’Olivier qui improvisait sur scène et tout le monde a dansé 5 minutes ensemble pour le fun et pour se réchauffer. On a fait pas mal d’improvisation: danse, théâtre, musique, clown, nos ami.e.s Turbulents ont de nombreux talents. Et on a regardé en fin d’après-midi les images des trois premiers jours. Elles sont belles, poignantes, étranges.