beau travail

Martine a passé des heures à réunir et reformater tous les documents qui servent à la conception du livre. Pas simple de retrouver tous les textes des spectacles depuis Hvdz, toutes les conduites, écrire des textes de fond, qui expliquent la démarche de la compagnie. Décrire l’imbrication dans chaque spectacle de la danse, du cirque, du théâtre et de la littérature. Faire l’historique de la création de la compagnie. Pourquoi Hvdz ? Pourquoi Ballatum ?

En tous cas, un travail prenant, fatigant mais aussi fort passionnant. Martine est en Normandie en vacances dès aujourd’hui mais garde le lien avec Cyril, Ariane et Guy pour aller au bout de la création du livre.

Ça n’a pas traîné

C’est pas fini ! Martine a bossé sur une proposition du CNAC (centre nationale des arts du cirque de Châlons en Champagne) d’écrire tous les spectacles de cirque de la compagnie et une Veillée, depuis la réalisation de C’est pour toi que je fais ça qu’on a créée,  en 1997, avec la 11ème promotion. L’objectif est de sortir un livre dans les mois à venir (pour la reprise des Sublimes au festival de cirque d’Auch).

La promotion qui entre en septembre à Châlons est la 31ème.

Tous les textes sont à rendre pour demain après-midi. On y est. On a tout réuni. Martine a dû faire très vite. C’était chaud mais on est dans les temps.

Demain, Valenciennes à nouveau. Pour le projet Nickel, préparé avec beaucoup d’engagement et de sincérité par Natacha, Marie K. et Marie S. Rendez-vous à neuf heures dans la salle des pédagogies, au quatrième étage du Phénix. Il y a Marie Lies, Forbon, Marie S., Marie K., Martine, Didier, Mourrad, Guy, Marie B, Bénédicte, Thierry, Christophe et les jeunes de Valenciennes et des environs. La semaine dernière, il a fait si chaud au Phénix, que tout le public dégoulinait et la Brique aussi.

Représentation de La Brique, hier, à 20h, à Valenciennes au Phénix. Prochain rendez vous, à Valenciennes : projet Nickel,( avec le Phénix) mardi matin. Trois semaines de recherche et de construction artistique nous attendent. Avec plus de vingt jeunes gens qui se destinent (dans un premier temps) à l’apprentissage en entreprise.

Danger in the parc ?

Il y a encore deux semaines, ont pouvait voir les CRS chasser des parcs du centre de Calais toute personne d’apparence étrangère. Les personnes ayant des papiers refusaient généralement de partir, et les CRS étaient bien obligés de les laisser. Les autres devaient partir sous la menace de la gazeuse et de la matraque. Le précédent gouvernement appointait ces policiers et ces policières pour que les personnes non-européennes devient invisible dans l’espace public.

La pression semble s’être levée. La police circule en voiture dans les allées des parcs, des patrouilles à pied de la gendarmerie mobile aussi, sans intervenir.

Assez rapidement, la présence des exilé-e-s, souvent très jeunes, de nombreux-ses adolescent-e-s, celle des associations maraudant ou distribuant des repas, deviennent familières. Calaisien-ne-s de longue ou de fraîche et exilé-e-s de passage se côtoient, se croisent, se mêlent.  Le Calais qui vit avec les exilé-e-s depuis tant d’année, au-delà de toute action associative, se retrouve là, et donne l’image d’une ville cosmopolite et multiculturelle, où l’on se métisse, qui existe et se renforce malgré la politique de traque.

La mairie appointe toutefois, sur argent public, deux agents de sécurité par parc, un parc de chaque côté de la gare, pour montrer qu’il y a du danger, puisqu’il y a des agents de sécurité.

Calais n’a pas connu une forte immigration au cours des décennies de l’après-guerre. D’où aussi le caractère singulier, visible, de la population exilé-e-s. Mais au fil des demandes d’asile, des papiers obtenus ou pas et selon des statuts divers, les frontières s’estompent. Face à cette remise en cause des catégories établies, certaines personnes des associations ont inventé le terme « ancien migrant », catégorie de personnes qui ne seraient plus tout-à-fait de l’ailleurs tout en lui restant relié.

Mais qui est quoi sur ce territoire, si on considère que chacun-e a légitimité à être là ? Et quelle forme auront Calais et sa population dans vingt ans ?

par passeursdhospitalites

Calais : une répression moins visible, mais tout aussi présente

De manière visible, les « migrants » sont « de retour » à Calais. On peut les voir en ville, et notamment dans les parcs publics. La répression à leur encontre est elle devenue moins visible en centre ville. S’il y a deux semaines encore les CRS chassaient les personnes d’apparence étrangère des parcs, la police nationale y circule maintenant en voiture et les gendarmes mobiles à pied sans effectuer de contrôles. De même, si les gendarmes mobiles sont encore en faction à la gare, c’est sur le côté, plus loin de l’entrée, et les contrôles au faciès systématiques ont cessé (voir ici, ici et ).

Dans le temps, ce changement succède immédiatement à la formation du nouveau gouvernement. Rien ne présage s’il durera au-delà des élections législatives, dont le résultat est incertain.

Mais au-delà de cette visibilité au centre-ville, la répression à l’encontre des exilé-e-s continue de manière identique, et peut-être aggravée. La plupart des exilé-e-s dorment en effet dans des conditions extrêmement précaires à la périphérie de la ville, sans pouvoir construire de cabanes, sans tentes ni bâches puisque les associations ayant le plus de moyens logistiques refusent d’en distribuer.

Là, loin du regard de la population, les forces de police et de gendarmerie chassent, arrêtent, détruisent les effets personnels, gazent. Que ce soit dans le bois Dubrulle, près du lieu où se font les distributions de repas dans la zone industrielle des Dunes, près du parc Chico Mendes, entre la ZUP du Beau Marais et la zone industrielle Marcel Doret, dans les terrains parsemés d’étangs entre la route de Saint-Omer et l’échangeur autoroutier, ou à la limite entre les communes de Marck et de Calais, près des parkings sécurisés où se garent les camions pour le Royaume-uni.

By les Passeurs d’hospitalité