chatroom

Mettre un mot sur le blog tous les jours. On dirait aussi que c’est pour éviter que tout s’en aille tout le temps à toute vitesse. Ici ou ailleurs. Aujourd’hui à Lamballe il y a un colloque sur l’adolescence et la culture et on y parlera cet après midi des Instantanés. On a vu un spectacle hier soir Chatroom. D’une violence inouïe sur le suicide des adolescents. On est rentré à l’hôtel tout retourné. En face de la gare de Lamballe. Hôtel Kyriad. On a vu Paul Tison hier après midi. Paul a joué au Ballatum dans On s’aimait trop pour se voir tous les jours et Ennuis de Noces et Chez Panique. On a entendu des trains qui passaient dans la nuit à Lamballe sans s’arrêter. On a fait ce rêve. Sur la route. On montait sur la plate forme d’un train de marchandise. Avec un sac à dos. On faisait le tour du monde avec un chien. Comme le type que Maggie a rencontré à Hinges pour le Portrait de village qu’on va faire au mois de mai dans le Pas de Calais dans le cadre de Béthune, capitale régionale de la culture avec Culture Commune. Les trains passaient beaucoup trop vite. Impossible de sauter dessus. On a dû se tromper d’époque.

j'm'excuse

On est en train de mettre en place nos interventions au Grand Bleu fin avril pour le retour sur les Instantanés qu’on a réalisés cette année dans la région. C’est un énorme travail. Comment on répartit les groupes de lycéens qui vont venir des quatre coins de la région? Sur quelles actions? A quel moment? ça rappelle ce qu’on avait fait au Prato lors de l’inauguration de la nouvelle salle ou à Reims pour le dimanche des Curiosités. Des parcours spectacles. Comment investir tout un théâtre et y présenter dans tous ses recoins une danse, une vidéo, une pièce de théâtre… Ici tout tourne autour des lycéens et de la compagnie. Mettre les lycéens en scène dans leur environnement et leur faire connaître le théâtre par le biais d’une compagnie de théâtre qui travaille sur ce qui relie l’art au réel (et qui précisément intervient dans les écoles). Leur faire connaître un bout de notre répertoire. Comme Inventaires ou J’m’excuse avec Kader Baraka. On y travaille dur. Hier Maggie et Stéphane de Culture Commune sont allés à la réunion de préparation du Portrait qu’on va faire à Hinges et Locon, deux villages près de Béthune. Ils ont rencontré un homme qui est parti faire le tour du monde avec son chien pendant deux ans. Il est revenu vingt ans plus tard. On a hâte d’y être. Toute vie est une oeuvre d’art.

intermittent

On a beaucoup de travail. On voudrait s’en rajouter. On pourrait en faire davantage. Faudrait qu’on embauche. Faudrait qu’on en ait les moyens. On n’en a pas fini avec les conférences gesticulées.  Hier on se disait que pour garder son statut d’intermittent du spectacle il faut travailler avec une compagnie ou une institution qui a beaucoup de moyens ou bien tourner avec un spectacle qui cartonne. Ou encore inventer des projets. Ce qui veut dire aussi trouver l’argent pour les financer. Quand on a travaillé avec F.Lepage, on a pensé faire des conférences gesticulées. Peut être qu’on pourrait en faire une sur le statut d’intermittent. Dans la compagnie avec le nouveau statut en place depuis 2003, quelques uns d’entre nous ont de la peine à faire le plein de cachets pour continuer d’être intermittent. Quand on n’a plus de statut d’intermittent, on touche le RSA. C’est sacrément précaire. Et c’est insupportable. Qu’est ce qu’on pourrait inventer pour sortir de cette précarité? C’est toutes ces choses là qui font qu’on s’est posé la question de la compagnie idéale, de l’envie de faire de la compagnie une SCOP où tout le monde toucherait le même salaire, comme au Pavé. Toujours est il que dans l’immédiat, on en est encore au niveau de la réflexion et que ça devient intenable pour certains. On va inventer. Faut continuer d’inventer. C’est pas parce qu’on a fait les Atomics qu’on en a fini avec ça. Que faire? Comment on bouge? Comment on trouve des solutions? On ne va pas faire comme si c’était comme ça pour toujours et qu’on n’y pouvait rien. On a dit qu’on organiserait une formation à l’économie marxiste fin juin. On va trouver des solutions. Avant Hénin Beaumont. Pour être prêt à affronter Marine Le Pen sur le marché d’ Hénin Beaumont. Tout est lié.

help

Help! c’est un spectacle qu’on avait créé à Calais à l’époque où Henri Taquet dirigeait le centre de développement culturel. Qui aujourd’hui est devenu le Channel dirigé par F. Peduzi et toute son équipe. Peut être qu’on ira jouer les Atomics à Calais. Henri Taquet ensuite est parti à Belfort. Aujourd’hui il est à la retraite.  On avait fait Help! après Si tu me quittes est ce que je peux venir aussi? qu’on avait créé à Bruxelles au Centre Culturel de la Communauté Française Le Botanique.

lille calais belfort bruxelles hénin beaumont dunkerque

Hier midi on a fait une réunion pour passer en revue tout ce qu’on doit faire dans les mois à venir. Organiser les retours sur au Grand Bleu à Lille et ça n’est pas une mince affaire. On voudrait regrouper six cents lycéens des différents lycées dans lesquels on aura fait les Instantanés. Leur proposer un film spectacle qui raconte nos actions dans les lycées. Des installations vidéos et photos. Un porteur de paroles sur l’école et la culture. Un spectacle sur l’histoire de la compagnie. Des portraits. De la danse… Et puis il y a les Portraits de villages qu’il faut mettre en place. La Veillée à Hénin-Beaumont, fin juin. Et la Veillée avec les centres d’apprentis. C’est pas mal. On peut dire que ça fait un beau programme. Sans compter qu’il faut organiser la saison prochaine. On sera beaucoup à Dunkerque l’année prochaine. Et à Rouen aussi… Faut qu’on s’organise bien. Anne Charlotte nous a rejoints avant hier. Elle fait chez nous un stage de plusieurs mois. Elle tombe à pic. Nous avions travaillé avec elle l’an passé déjà à Guyancourt, quand on a fait la Veillée qu’on a appelée autour des écoles. Et j’oubliais la tournée des Atomics qu’il faut mettre en place… On est des capables, comme on dit au Québec.

le déni en jeu

C’est compliqué le fonctionnement d’une compagnie. En général quand on quitte une compagnie on n’y revient plus. On avait parlé du travail de Cécile Offroy, le déni en jeu, qu’on pourrait mettre en ligne sur notre site dans le chapitre bibliographique. Elle part de l’exemple de trois personnes qui travaillent en compagnie de théâtre, à qui le metteur en scène, sous prétexte d’art, imposent de travailler sans respecter aucune règle du code du travail. De l’attitude dictatorial de celui qui se prétend créateur et donc investi d’une mission pour laquelle chacun doit tout donner. Dans ce milieu, on ne fait plus bien la différence entre la vie privée et la vie professionnelle.  Ce que les médecins appellent le syndrome sectaire. Au Ballatum on savait quand on démarrait les répétitions mais on ne savait jamais quand une journée de travail s’arrêtait. J’ai remarqué au fil des années que lorsqu’ une personne quitte une compagnie, elle n’y revient jamais. Ni là, ni ailleurs.

j livchine

On a reçu la lettre ouverte de J Livchine hier qu’il a écrite sur le forum national de la culture. Il y parle de ce qui s’y est passé, comment il l’a vécu… Il parle de l’auteur du texte sur la culture pour chacun, G. Lacloche, qui pourtant a été cité par le ministre dans son discours de clôture du forum. J Livchine  dit que plus personne n’accorderait au ministère d’intérêt à ce texte. C’est très difficile à suivre. Non pas la lettre de J Livchine car comme lui on a pensé que ce texte sur la culture en valait bien d’autres et qu’il était plutôt mieux que beaucoup d’autres puisqu’il prend en compte au delà de la culture légitime des expressions artistiques alternatives. Que d’une certaine façon il se rapprochait de l’éducation populaire. Mais il est difficile de saisir ce qui se joue dans les hautes sphères des pouvoirs. Ce qui s’y dit et se contredit… On serait volontiers allé derrière la bannière du Parti de Gauche. Mais dans la confusion… Et puis comme on disait on trouvait que l’occasion était bonne de parler autrement de la culture.