C’est compliqué le fonctionnement d’une compagnie. En général quand on quitte une compagnie on n’y revient plus. On avait parlé du travail de Cécile Offroy, le déni en jeu, qu’on pourrait mettre en ligne sur notre site dans le chapitre bibliographique. Elle part de l’exemple de trois personnes qui travaillent en compagnie de théâtre, à qui le metteur en scène, sous prétexte d’art, imposent de travailler sans respecter aucune règle du code du travail. De l’attitude dictatorial de celui qui se prétend créateur et donc investi d’une mission pour laquelle chacun doit tout donner. Dans ce milieu, on ne fait plus bien la différence entre la vie privée et la vie professionnelle. Ce que les médecins appellent le syndrome sectaire. Au Ballatum on savait quand on démarrait les répétitions mais on ne savait jamais quand une journée de travail s’arrêtait. J’ai remarqué au fil des années que lorsqu’ une personne quitte une compagnie, elle n’y revient jamais. Ni là, ni ailleurs.