On revient de chez M.et MME petit, rue de Bretagne

M. et Mme Petit et leurs enfants Alexis, Pauline et Océane, nous ont reçu une heure et demi chez eux cette après-midi devant un bon café du nord.

C’est une famille heureuse, amoureuse de la cité des provinces.

Pour eux, tout y est: le calme, la beauté, la proximité de lieux de vie, de lieux culturels. Mme Petit est très investie dans la vie de la cité surtout auprès des écoles. Elle est de toutes les sorties quitte à aller 20 fois au Louvre-Lens pour accompagner les jeunes enfants de la cité des provinces. M. Petit travaille à Lille mais arrive à tout faire en train.

Pour eux, la cité a ce côté extraordinaire de simplicité et de partage. Mme Petit nous confie qu’il y a bien 20 personnes dans la cité à qui elle peut confier ses enfants sans aucun souci.

Ils aiment se balader dans le quartier, monter en haut du terril (même si M.Petit a le vertige) les soirs d’été. Ils aiment la maison (même s’ils en attendent une plus grande car leur famille s’est agrandie depuis leur arrivée il y a 10 ans), il aime le grand jardin (même si c’est du travail à entretenir).

Quand on leur demande s’ils auraient quelque chose à changer dans la cité: la réponse est unanime: RIEN.

M. et Mme Petit sont des férus de culture. Tous leurs enfants ont une activité: Alexis, le théâtre, Océane, la danse et la plus petite, le judo. Ils sortent, ils bougent: Paris-Londres-Avion-La cité des provinces.

Tout est une aire de découverte et de plaisir semble t-il pour cette sympathique famille.

On en revient enchanté et on y retourne ce soir pour partager avec eux les petites formes de Guy et de Jérémie autour, espérons-le, d’un bon café de ch’Nord.

 

Le temps hémophile coule (2)

On fait le tour des petites formes. A savoir si tout le monde est prêt. Jérémie prépare sa forme et en profite pour faire quelques images du quartier. La première fois qu’on a travaillé sur la cité des Provinces, ça remonte en 2003. C’était la première Veillée de toutes nos aventures de coconstruction avec les habitants des quartiers populaires ici et ailleurs. On n’a jamais laissé tomber. On n’avait pas imaginé qu’on en ferait tant mais il est impossible de savoir dans ce métier quand une proposition va vivre ou disparaître avant d’avoir vu le jour. La cité des Provinces n’a guère changé, les maisons sont toutes les mêmes ou presque ; au bout de l’avenue de La fosse, des logements sociaux neufs ont été construits. Les rénovations ont lieu dans les maisons où tout est refait. Le chauffage, les sanitaires, l’isolation… Certaines personnes ont été déplacées  et pourront retrouver leur maison après les travaux. Il existe des maisons-tiroirs, ce sont les maisons où sont logés les gens en attendant de réintégrer leur « chez eux ». Que sont devenus les lensois de la cité des Provinces qu’on a rencontrés, il y a treize ans ? Qu’est devenu Julien qui fréquentait tous les jours le centre multimédia de Culture Commune, et qui ne manquait pas de participer à un seul stage de vidéo ? Il avait posé pour un des premiers pas-de-porte réalisés par Jérémie, qui a poursuivi sa tache dans tous les quartiers où nous sommes passés. Ce soir ont lieu deux petits formes (courts spectacles de dix minutes) chez M. Petit, 76 rue de Bretagne.

Roule ma poule!

En allant faire du porte-à-porte ce matin, nous avons croisé une poule. C’est étonnant en ville. Pas tant que ça selon certains habitants de la cité des provinces. Beaucoup de monde aime la cité car, justement, on est à la ville mais la nature est importante.

Avec le calme et les arbres, on se croirait à la campagne.

C’est idéal pour les familles et aussi pour les poules apparemment.

ce matin, quelques premières rencontres…

Ce matin, nous sommes allés chez M. et Mme Gapa. Ils ont deux chiens et le chien de leur fille qu’ils gardent parce qu’elle travaille.

Mme Gapa adore le jardin et les statues de Bouddha. Elle a besoin de son jardin, cela la rend zen. Elle est de nature énervée nous dit-elle.

M.Gapa, lui, aime Johnny Hallyday, la chasse et les motos. Ils habitent depuis 26 ans dans la cité des provinces. Ils la préféraient avant. Aujourd’hui, c’est la cata, nous disent-ils. S’ils doivent déménager pour des rénovations, et si cela a lieu au printemps, ils ne resteront pas. Pourquoi vous demanderez-vous? A cause de l’amour qu’ils ont pour leur jardin.

Ils ne veulent pas revenir en été et voir leur beau jardin abimé.

Déjà qu’ils ont du reboucher leur étang et revendre leurs carpes koï dans l’attente de la première vague de rénovation qui n’a pas eu lieu finalement.

Ils sont en colère M. et Mme Gapa.

Premier jour du reste de la résidence sur la cité des Provinces à Lens

On est bien là. Au beau milieu de la cité des Provinces, à Lens, 11 rue du Lyonnais. On blogue pendant que Didier, Mourad et Jérémie sont allés chercher le matériel (les caméras et tout le toutim) au bureau de la compagnie à quelques centaines de mètres d’ici. Ici et là, c’est le titre de l’évènement organisé par Culture Commune, à Lens et Bully-les-mines, avec Hvdz et Touneboulé et ici c’est le quartier général de la compagnie Hvdz pendant les dix jours à venir. On va de ce pas, s’en aller dans les rues des Provinces, à la découverte des richesses de la cité. Et comme c’est samedi, on démarre par les Portraits Chinois. Dans notre processus de travail, les Portraits Chinois couvrent en général tout le week-end, en plus du reste : les conversations filmés, les prises de vue de Jérémie au Tir à l’ Arc, au Karaté et les pigeons. Et cette fois, cerise sur le gâteau, on présente des petites formes chez l’habitant. Ce soir, ce sont Jérémie et Guy qui s’y collent.