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Camille est arrivée

Camille est arrivée. C’est assez surprenant dans la mesure où elle était censée arriver demain matin, mais elle a confondu. Elle a téléphoné a 9h30. Je suis à la gare. Ça arrive. Qu’a cela ne tienne, on va bien lui trouver des choses à faire. Aller tracter, aller au lycée de Flandre pour les projections sur les murs, danser en porte à porte, dans les collèges, faire Godot et discuter de notre travail…

sur les murs

On est allé à Saint Jacques pour projeter les séquence d’En attendant Godot que Didier a jouées avec des classes. Il y avait aussi des citations, et puis la photo de classe.
On a projeté ça sur la brique, sur les murs. Une projection par ci, par là, pour essayer. C’est la première fois. C’est beau et ça attire l’attention à la fin de cette journée de classe. Au moment de la sortie.

réel ou virtuel ?

Jérémie va de lycée en lycée pour faire poser les adolescent dans un couloir. Jérémie repère LE couloir du lycée qui a la perspective, la couleur, et il fait les pas-de-couloir, ces portraits en pied, qui durent trente seconde, comme une photo, mais en vidéo.
Et puis ensuite il revient dans le lycée, pour projeter l’image à l’endroit précis où elle a été prise. L’écran dessine une sorte de cadre noir, fin, autour de ce portrait. Le couloir réel et celui en vidéo se confondent. Le réel du couloir devient virtuel dans ce cadre, alors se pose la question du statut du portrait, la question de la présence de la personne. Là ou pas là ? réelle ou virtuelle ? Il y a un doute. Tour de magie. Illusion d’optique. Cette installation sur place est l’occasion de refaire une image, de continuer la mise en abîme, mais aussi et surtout de retrouver les personnes qui ont posé, et de leur offrir la possibilité de voir le résultat dans leur lycée, à l’endroit même où elles ont donné de leur temps et se sont prêté au jeu.

ce qu'on nous a dit sur Tisje Tasje

5 géants à Hazebrouck. Des géants portés. 12 porteurs qui se relaient. Deux personnes dans les grands et un dans les petits.
Une organisation importante à chaque sortie. Promenés avec un 38 tonnes.
L’histoire des géants de Hazebrouck. 5 géants depuis 1931. Roland Von Hazebrouck. Porté une seule fois. Un chevalier de la 4ème croisade. Rallié au comte de Flandre. Distingué à la bataille de Zara et aux abords de Constantinople. Lors de la prise de Constantinople. Sculpté par le sculpteur, prix de Rome, Georges Regnault. Sur son écu, les cinq losanges de la famille Von Hazebrouck, et puis le lièvre, emblème de la ville. Et puis il est marqué « 1200 », période des croisades.
Ensuite, création de Tisje Tasje, de son vrai nom, Jean Baptiste Vangrevelynghe. Une personne qui a existé, un colporteur né en 1768, et mort en 1842. Il a été élevé dans un couvent de la région. Il représente la famille de Flandre intérieure. C’est un fin lettré, qui sait lire, écrire, parler, avec même des rudiments de latin. Une intelligence supérieure à la moyenne. De par son métier de colporteur, il se permet de haranguer la foule, de se mettre en scène, de mettre en scène sa vie.
Tisje Tasje.
Tisje, c’est le diminutif de Jean Baptiste
Tasje, parce qu’il vendait des tasses, mais on sait aussi que Tasje, en vrai néerlandais, c’est un baluchon, qu’on met au bout du bâton, que le vagabond emmène avec lui.
Tisje Tasje a été créé par Maurice Deschot, sculpteur et fin crayon, bon peintre. Un artiste modeste et grand à la fois.
Tisje Tasje est devenu l’emblème de l’association, et de carnaval en carnaval, il a eu une épouse Toria, Victoire. Le vrai Tisje Tasje en a eu deux.
Des géants à l’allure humaine. Des géants à taille humaine.
De belles proportions, belles tailles.
Les plus beaux des géants. C’est pas une histoire de fierté, bien qu’on soit très fiers quand même, faut reconnaître.
Une noblesse, une allure propre à ces deux géants Tisje Tasje. Et Toria.
En 1980, une fille de plus, Barbara, Barbe, Babe Tisje, la Barbara de Jean Baptiste. Délurée, sorcière espiègle. Un peu fofolle. Construite pas Stéphane Deleurence.
En 1998, c’est Zoon Tisje, le fils. Jacques Louis Napoléon. Zoon Tisje, le fils de Jean Baptiste. Avec un moulinet et une gaufre. Tout frais sorti de la kermesse. Il était clerc.
Une série de gants originale : une famille complète qui a effectivement existé.
Une vraie tradition populaire. Mais on ne sait pas trop d’où ça vient. On sait que c’est dans le nord… mais il paraît que ça vient d’Amérique du sud…une tradition populaire importée.
Une tradition qui est en train de renaître. Mais vu l’entretien, vu le coût, quel futur ? Qui prendra le relais ?