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2/Marc Leblanc Int Bois Blancs 04/01/10

Le petit journal des Bois Blancs date de 25 ans. En 1984 premier numéro. A l’époque beaucoup d’associations se sont développées. On cherchait un moyen d’expression et de rencontres des associations. Le Petit Journal devait servir à ça. On a sorti 4 000 exemplaires. On ne voulait pas de subvention. On a sorti le journal avec des encarts publicitaires. Tous les quatre mois. 1000 euros à chaque parution.. Le petit Journal c’est la vie des associations. On écrit des articles sur des situations difficiles pour aider le quartier à réfléchir.
Le Petit Journal, c’est quinze distributeurs. En un week-end il est distribué.
Le quartier est différent des autres quartiers. On connaît les limites du quartier. Il a des visages différents. Risque de perdre sa population ouvrière. Qu’elle parte petit à petit. Avec EuraTechnologies, c’est ce qui arrive. Par exemple le club de foot du quartier, c’est un militantisme quotidien. Tous les jours il se passe quelque chose au club de foot. Cela requiert un nombre de bénévoles considérable. Mais au moment où les jeunes deviennent adultes, ils doivent quitter le quartier parce qu’ils n’ont pas les moyens d’acheter un logement à Bois Blancs…

1/ Marc Leblanc Int Bois Blancs 04/01/10

L’association Lille Naplouse il y a un an est née suite au voyage de Lillois à Naplouse. Rencontre des associations sur place. Quelle signification du jumelage Lille Naplouse. Naplouse fermée. Naplouse occupée. Incursion israélienne toutes les nuits. Aujourd’hui on y respire un peu mieux. 5 à avoir fait le voyage. 15 jours à 1mois sur place. Rencontre d’associations et d’institutions. On est revenu avec un tas de souhaits des palestiniens. On les a mis en contact avec des Lillois. Besoin d’air. Pas de souhait d’aide humanitaire. Raconter sa vie, ses espoirs, ses projets… Ensuite, après le voyage on s’est organisé en association, Lille-Naplouse…
Après la première année d’existence de l’association on voit les résultats du travail. On a mis en lien les profs et les instituteurs. Sept écoles à Naplouse étaient intéressées par une collaboration. On a monté un projet dont le but est l’écriture d’un livre à multiples voix : Naplouse, Lille, Roubaix, Villeneuve d’Ascq… Avec deux clubs de foot on accueille des jeunes footballeurs de Naplouse. Il y a une telle volonté que ça marche que ça dépasse toutes les difficultés…

On a fait une liste

On a fait une liste des activités artistiques qu’on a menées depuis le début de la semaine dont des portraits chinois. On demande aux habitants des Bois Blancs, si les Bois Blancs étaient un film, si les Bois Blancs étaient un livre, si les Bois Blancs étaient une musique ou si on devait donner un prénom aux Bois Blancs ? Et puis on a fait des pas-de-porte, on demande aux gens de poser devant chez eux. Et puis des pas-de-couloir, on a demandé aux jeunes du lycée Jean Monnet de les filmer dans les couloirs du lycée. On a fait quelques interviews. Un travelling à la main. Demandé aux gens de nous dire des citations qu’on leur propose. On ira à la sortie du métro Bois Blancs demain matin pour faire des portraits avec citation. On filme les gens debout qui tiennent une feuille sur laquelle est écrite une citation. On a demandé à des lycéens de nous donner la réplique sur en attendant Godot. On a parlé, discuté, échangé avec beaucoup de monde. On a visité le bibliobus.

Zahra, Aïcha, Aldjia, Safia et Yvonne,

A l’atelier d’alphabétisation de la maison de quartier des bois blancs, quatre femmes, Zahra, Aïcha, Aldjia, Yvonne et Safia, apprennent le français avec Rabia.
Conversations croisées sur les parcours et les histoires.
Zahra est arrivée en France en 1971, après son mariage. Elle aime bien ici. Elle dit il manque ma famille, c’est tout.
Zahra, Aïcha, et Safia sont marocaines. Il y a aussi Yvonne, qui vient du Surinam et Aldjia qui est algérienne.
Aïcha est aux bois blancs depuis onze ans. Elle a six enfants. Son beau père et sa belle mère vivent avec eux.
Didier demande pourquoi elles viennent à cet atelier, pourquoi elles veulent apprendre le français : pour pouvoir parler avec le médecin, l’hôpital, le dentiste, et tout. Pour ne pas toujours passer par le mari.
Safia est arrivée il y a dix ans dans le quartier. Elle vient de Ouarzazate. Elle a six enfants, cinq qui vivent avec elle, et l’aîné, qui est majeur, est resté au Maroc.
Entre elles, elles parlent de tout et de rien, la maison, les maris, les enfants, le temps. Elles n’ont pas trop de relations avec des femmes d’ici. La barrière de la langue limite beaucoup les rencontres.
Yvonne dit que la vie n’est pas facile pour elle, avec quatre enfants, dans vingt mètres carrés, et un loyer bien trop cher.
Aldjia est originaire de Tizi Ouzou, au bord de la mer. C’est le petit paradis. Elle est arrivée en 2001, elle a deux enfants et elle retourne en Algérie deux mois par an.
Aïcha va au Maroc quand elle peut, quarante jours à chaque fois. Zahra y reste six mois, un an, de temps en temps. Safia y va chaque année pendant un mois ou deux. Tout lui manque. La famille, le soleil.

pour être heureuse

A l’espace famille on nous a raconté qu’il y avait autrefois un ours. Un monsieur qui avait un ours. Et une dame qui avait, sur son balcon, des poules et des canards.
Il y avait beaucoup de commerces, de magasins, de bistrots. Il y avait un restaurant associatif, pas cher, où beaucoup de monde allait.
A l’Espace Familles, les femmes sont généreuses et donnent de leur temps pour des repas solidaires, pour des actions avec le secours populaire, pour les personnes âgées.
On demande à l’une d’elles :
Pourquoi vous faites du bénévolat ?
Et elle répond :
Pour être heureuse !