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Semaine de Veillée

Une nouvelle semaine qui démarre. Monsieur Cerjack, un ancien mineur du 11/19 nous a offert le livre qu’il a écrit sur sa vie. Nous préparons le jour de la représentation du 18 décembre et aussi nous continuons nos interventions dans le quartier. Nous préparons une matinée d’actions dans la galerie commerciale de Carrefour à Liévin lundi matin et une après midi entière au collège Jean Jaurès, lundi après midi. Mardi matin nous nous  répartirons tout le quartier pour  prévenir tout le monde. Tous en porte à porte. Daniel doit terminer le film et Martine fera du montage jusqu’au dernier moment. Daniel doit tourner jusque mercredi. Il faut aussi travailler au plateau et préparer les textes de la Veillée. On va commencer la Veillée par la diffusion d’une séquence tournée sur le marché de Liévin où les acteurs expliquent aux gens ce qu’on fait là et qu’on prépare un film avec les gens du quartier. Et puis Christelle et Guillaume vont slamer. Un texte sur le quartier et les Veillées. Puis nous diffuserons le film.Et puis un choeur, un texte dit par tous les acteurs qui raconte notre voyage dans le quartier. Puis les témoignages… Tout reste à mettre en place.

Champagne !

L’après-midi, une partie de l’équipe est à la Médiathèque. On lit des textes, on discute, on raconte le tournage du matin en haut du terril. Tout en haut ? Non, pas tout en haut, sur la plaine. Les bibliothécaires plaisantent. Ah, ça va alors ! Et puis dans un lit à boire du champagne !

qu'est-ce que ça changerait ?

On s’est levé à 6h30, pour être à 8 heure en haut, sur le plateau des terrils, avec le lit et tout le barda, prêts à tourner. On voulait y être avant le lever du soleil. Le soleil ne s’est pas levé du tout. Le brouillard était dense, tellement dense que les terrils, à quelques mètres, étaient invisibles. Le plateau, c’était la Sibérie, la toundra. Du blanc-gris-bleu à l’infini. Les quatre filles dans un lit qui chantent et rient. C’était très beau et si froid, si froid, que la caméra givrait entre deux prises. Il lui a fallu une couverture. Guillaume a dû passer la perche parce qu’il ne sentait plus ses mains. Frantz était là. Il nous a bien aidé à monter le lit, à le démonter pour l’alléger, et tout. On est rentré plus fourbus que jamais. Congelés. Vraiment. Mais c’était un bon moment ensemble. Là haut, on a pensé aux mineurs qui allaient au charbon à 3 heure du matin, à pied, en plein hiver.
On se souvient d’une dame qui nous a raconté que son mari faisait 2 heures de marche pour aller travailler, et pareil au retour, et qu’il a jamais raté le travail. Elle nous a raconté qu’un jour, d’épuisement, il s’était endormi sur le bas côté, et qu’ils l’ont retrouvé là, dormant sur le bas côté.
On va pas se plaindre parce que comme dit Sandrine qu’est-ce que ça changerait ?

la cuisine et la maison

Ce soir, pendant que certains travaillent à la base, les autres sont en tournage dans le cuisine de Berthe. On avait besoin d’une cuisine pour tourner une scène entre Yann et Julien. Et Berthe, toujours serviable et si accueillante, a vu toute une flopée de gens arriver chez elle, comédiens, réalisateur, techniciens. Elle fait du café pour tout le monde.
On lui dit désolés, on envahit un peu votre maison ! et elle répond c’est votre maison !

Pignon-Lorraine-la Base

Promenade dans le quartier, entre Pignon et la place Lorraine, la place Lorraine et la base. Toute petite promenade, au moment où la lumière est belle. On a rencontré des jeunes du quartier qui ont envie de faire des actions avec nous, des films, du théâtre, quelque chose.
Vous avez un appareil, vous faites des photos de quoi ?
De vous, si vous voulez ?
Super !

On va pas les oublier.