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3, 4, 5 ans

L’école Courty Guy est incroyablement mignonne, toute petite au milieu de son calme rond point. Il y a des petits enfants, 3, 4, 5 ans.
Ils sortent chacun leur petite chaise dans la cour pour regarder les danseuses faire l’adage, des percussions corporelles et la danse jazz.
Jérémie fait des portraits.
On discute avec eux, même si c’est difficile de trouver un sujet pour des 3, 4, 5 ans.

Vous habitez dans le quartier ?
Non, moi j’habite ici !

arpenter

Les danseuses sont arrivées. Dorothée, Camille et Mathilde. Les danseurs arriveront plus tard, Ifra, puis Hassan.
On avait repéré des endroits dans Méricourt, Avion, Sallaumines, pour aller danser. Des beaux endroits. Entre deux ponts, dans un tunnel, dans le nouveau quartier, dans la prairie devant l’école, et tout.
On a arpenté la ville en tous sens. Les danseuses ont dansé l’Adage, leurs solos, la danse jazz, le quintet.

la visite

Aujourd’hui, on a eu la chance de pouvoir visiter le dépôt.
M. Martin, qui est responsable de la sécurité, nous a très gentiment accueillis et guidés d’un hangar à l’autre, en nous expliquant tout, avec de l’humour, et de la bonne humeur. Merci.
On a vu toutes sortes de locomotives, en réparation, révision ou ravitaillement. On a appris des tonnes de trucs. Il y a des réserves de sables, comme des pompes à essence, mais c’est à sable, parce qu’un système jette un peu de sable entre les rails et les roues si jamais ça patines, pour pas que le moteur s’emballe.
Le dépôt a été détruit pendant la première guerre, et pas mal abîmé à la deuxième. Le bâtiment actuel date de 1922, mais avec des rénovations conséquentes.
Il y a plein de fosses qui permettent de travailler sous les locomotives, exactement comme dans un garage, mais en beaucoup beaucoup plus grand et plus long.
On y pense pas tous les jours mais l’air de rien, changer les roues d’un train, c’est pas une petite affaire. Il y a une locomotive qui est là, presque comme en suspension, au dessus d’une fosse, sur deux petites chandelles, c’est impressionnant.
Il y a une pente de un pour mille, alors il ne faut pas oublier de mettre des cales, sinon, la loco s’en irait toute seule à Lens. Il y a des cales partout, au bord des voies, dans les bâtiments… il y en a en bois, en métal, des rouges, des oranges, des jaunes, des blanches, partout.
Il y a des outils bien spécifiques dont on n’a pas idée. Il y a des initiales, des noms de loco, des BB, des numéros…
Dans le hangar, certains endroits on été baptisé, comme des rues ou des places, du nom d’ancien cheminots partis à la retraite. Il y a des plaques bleues et blanches, comme des vraies.
On passe un très bon moment. En partant on se dit que c’est une entreprise humaine, que tout le monde salue, dit bonjour, qu’on dirait bien qu’il fait bon travailler là.
Merci M. Martin.