Blog

deuxième jour de la veillée d'Hazebrouck

On est au deuxième jour de notre installation à Hazebrouck. Interventions au lycée St Jacques et interviews au Q.G à l’Espace Flandre. Didier explique aux responsables de l’association des Amis de Tisje et Tasje, notre travail, notre résidence à Hazebrouck. Tisje Tasje et Roland, Zoon Tije, Toria, Babe Tisje  sont les Géants (marionnettes géantes) d’Hazebrouck,

Tisje est le diminutif de Jean Baptiste. Tasje est le baluchon du vagabond… L’ossature associative se résume à quelques personnes . On est aussi à l’association de l’Orphéon, théâtre mythique de la ville d’Hazebrouck. On est inquiet pour l’avenir, dit Mme Salomon, présidente de l’association des amis  Tisje Tasje. On est arrivé à un moment où on a tout à portée de la main et on ne fait plus que consommer. Un peu de son temps à donner c’est très facile à donner. Le but de l’association c’est aider les autres. Venir au secours des misères cachées. Faire des actions pour faire rentrer de l’argent pour donner aux autres. On ne donne pas directement de l’argent. On prend en charge des factures  pour tout ce qui est vital et dont les personne ne peuvent se passer. Et on prend en charge les jouets de Noël. On travaille avec le CCAS et les restaurants du coeur et l’orphelinat d’Hazebrouck. Dans la vie il faut que tout le monde soit content à une moment donné. Ce qui compte c’est l’échange. Tout le monde connaît les manifestations festives de l’association des amis de Tisje Tasje. Les géants sortent douze fois dans l’année. Les géants sont représentatifs de la région. Ils représentent une famille complète qui a vraiment existé. C’est une tradition populaire qui date des processions votives. On trouve ces géants principalement dans le nord de la France et en Amérique du Sud…

Martine, Flora et Jérémie sont au lycée St Jacques à la recherche d’ Antigone. Grégory, le directeur du centre culturel Malraux est passé nous dire d’aller au café concert Le Shakalaka, rue de la clé.

2009, carnaval, et le marchand de musique

Madame Vandaele et sa fille nous ont raconté plein de souvenirs et aussi des choses d’aujourd’hui. Madame Vandaele a quatre vingt ans mais elle dit qu’il faut vivre avec son temps, qu’elle est bien, là, maintenant, en 2009. Elle a de bon souvenirs, mais c’est pas la peine de revenir en arrière. Elle s’occupe de ses petites filles pendant la journée. Elle parle avec plaisir des fêtes, de l’Orphéon et du carnaval, du comte de Flêtres, du géant Roland, et surtout du géant Tisje Tasje, de sa femme Toria et des enfants géants Babe Tisje et Zoon Tisje.
Et puis le lancer de noix.
D’un côté un moulin.
De l’autre un château.
Au milieu un noyer.
La dispute pour les noix à l’origine de l’histoire du lancer de noix.
Heureusement, depuis peu, le carnaval est revenu.
Madame Vandaele aime chanter. Elle nous a montré les partitions qu’elle achetait au marchand de musique, autrefois, sur le marché d’Hazebrouck. Elle nous raconte qu’elles se mettaient d’accord, entre copines, pour acheter des airs différents et se les faire passer pour les recopier, chacune, dans un cahier.

patchwork

Atelier Patchwork. Centre socio éducatif. Guy y a passé l’après midi rejoint en cours de route par Didier qui arrive de Mâcon où il avait hier soir une première d’un spectacle de danse. On sait beaucoup de choses du patchwork. Que c’est une passion pour beaucoup de gens. Des participantes de l’atelier patchwork ont prévu de déménager pour se rapprocher du centre social d’Hazebrouck pour se livrer pleinement à leur passion. On a appris qu’on pouvait mêler la broderie au patchwork. Au départ le patchwork est une technique de recyclage de vieux vêtements qu’on cousait pour faire des couvertures. Dans certaines provinces d’Amérique, les robes de mariée sont confectionnées dans des tissus ayant été portés par la jeune fille qui va se marier. Le centre social et éducatif regroupent un nombre impressionnant d’activités. Laurette, qui travaille là, a parcouru tout le centre, ouvert toutes les portes du centre à Guy et Jérémie…. On passait d’une association à une autre, à chaque porte qui s’ouvrait on tombait sur des nouvelles personnes, d’autres activités. A chaque fois Jérémie a présenté le projet de la Veillée et expliqué que la représentation de la Veillée qui n’est qu’un temps de notre résidence puisque nous sommes plus de quinze jours non stop à Hazebrouck, aura lieu le 20 novembre à l’ Espace Flandres. On a demandé l’autorisation de couper la musique au milieu du thé dansant pour faire notre annonce… Ensuite Jérémie a fait plein de portraits et il a fini à la leçon de hip hop avec le même animateur qu’à Méricourt.

Hazebrouck, première

On est arrivé a Hazebrouck. Un petit saut au gîte, et puis nous voilà dans la salle d’honneur de l’espace Flandre. On dirait une salle de bal, avec ses grands lustres et sa cheminée. Un QG de luxe ! On a vite tout envahi avec notre barda. L’équipe de l’espace Malraux se plie en quatre pour nous accueillir, pour nous connecter à internet et tout. Et puis les gens de l’espace Flandre.
On a mangé à la cantine municipale, comme il se doit, comme à Méricourt, Saint Médard en Jalles et tout. Les dames qui travaillent là sont accueillantes et joyeuses. Et il y a plein plein d’enfants qui font un grand silence quand ils s’en vont, on a été surpris, au cours de notre conversation, par ce grand silence. Pendant le repas , Grégory nous a parlé de la vie culturelle de la ville, et de la région, de ci, de ça. On a parlé de Renan Tablantec, qui fait l’unanimité, on l’aime tous bien, son intelligence et son culot hors normes.
Alors que Jérémie et Guy sont allés au thé dansant, Martine et Flora on interviewé Madame Vandaele. C’est parti et ça continue. Au Centre Socio-Educatif, et chez le responsable de l’association des Retraités de l’Agriculture.
Guy dit que les centres socio-éducatifs, à chaque fois, ça le rend admiratif, parce que c’est là que s’impliquent plein de gens, toutes les générations, et qu’entre le hip hop et le patchwork, entre les expositions et les spectacles, c’est là, vraiment, que se déroule, chaque jour, une culture vivante.