Portrait de l’EPS Barthélémy Durand
Channel n°
Illustration sonore by François // jour 3 // inspiration Lonjumeaux
C’est pas parce que à BD.
C’est pas parce qu’on est infirmier qu’on porte une blouse,
C’est pas parce qu’on est prof de sport qu’on est pas infirmier,
C’est pas parce que les portes sont fermées qu’on ne peut pas sortir,
C’est pas parce que les portes sont ouvertes qu’on peut entrer,
C’est pas parce que c’est BD qu’on peut pas lire des livres sans images,
C’est pas parce qu’on a pas envie de se montrer qu’on a envie de parler,
C’est pas parce qu’on est fatigués qu’on peut pas faire des bonnes blagues,
C’est pas parce qu’on est en pyjama qu’on a pas le droit de parler,
C’est pas parce qu’on fait une salade composé qu’on met de la salade,
C’est pas parce qu’on boit du café qu’on est bien réveillé,
C’est pas parce qu’on est dans l’Essonne qu’on est des cloches,
C’est pas parce qu’on dort à Saint-Michel qu’on a vu le mont,
C’est pas parce qu’on est dans les bois qu’on a vu le loup,
C’est pas parce que j’écoute Jean Ferrat que je vais mal,
C’est pas parce que j’écoute Renaud que je vais bien,
C’est pas parce que je chante Charles Trénet que j’ai vu la mer,
C’est pas parce que Flashmob que pas Vitesse Voiture,
C’est pas parce qu’on est patient qu’on a envie d’attendre,
C’est pas parce qu’on est soignant qu’on est patient,
C’est pas parce que Didier, que je dis « dié »,
C’est pas parce que Didier Weil qu’il voit tout,
C’est pas parce qu’on est artiste qu’on a de la culture,
C’est pas parce qu’on planifie que c’est pas le bordel,
C’est pas parce que c’est le bordel qu’on n’arrive pas à s’organiser,
C’est pas parce qu’on fait des ateliers qu’on en a pas marre d’attendre Godot…
SERIE D’IMPRESSION
Le service Magnan, le service des peupliers…
Un mardi matin, un groupe de personnes enthousiastes armé d’une caméra
Bouchra devenue reporter d’un jour qui ne veut plus arrêter de filmer
Un patient qui a travaillé au pentagone
Un médecin qui en a marre de bosser sous la lumière des néons
Une énorme terrasse
Des citations que les infirmières choisissent avec soin (c’est le cas de le dire)
Un infirmier sans blouse qui s’appelle Julien qu’on interviewe de manière imprévue
Mr. Minger qui surgit dans les couloirs car il a rendez-vous avec le docteur Bouxel
Un café offert
Une discussion à n’en plus finir sur un pouf orange
Des ascenseurs à prendre, 2000kg de charge : on est tous passé d’un coup du niveau 1 au niveau 0 puis au niveau 1 et au niveau zéro
De la choucroute à manger à la cantine
Christophe qui danse devant les bâtiments de Perray-Vaucluse
Plein de gens qui viennent à l’atelier théâtre de l’après-midi
Des rires, des cris, des rires, des rires, des rires
Une flash mob au soleil avec une libre interprétation de la part de pas mal de danseurs éphémères
Le soleil qui tape sur la peau nous fait frémir de bonheur, les petites fleurs qui poussent devant le Q.G., les trèfles à 4 feuilles, encore une belle journée à B.D.
Une réunion de fin de journée, des veilleurs fatigués mais contents.
Thierry qui arrive ce soir par le RER pour monter la salle…J-2 avant le spectacle
15:15 > Flashmob
Petit article express avant la folle flashmob de 15h15.
Martine est au sous-sol, et pourtant elle monte, elle monte, elle monte. Marie et Michel sélectionnent des photos pour le blog. Didier, entouré par une vingtaine de personnes qui se relaient, répète Godot en boucle, pendant que François essayent de compter le nombre de fois qu’il a répété les mêmes phrases et en rit.
Xavier sort de son sac plastique tout le matériel pour préparer ses tubes. Jérémie est avec Christophe qui danse partout pour les besoins du film, tout à l’heure il marchait derrière toute notre fine équipe pour la séquence des followings. Véronique passe les vingt-cinq appels téléphoniques à la minute pour la gestion du présent et des deux jours à venir. Sylvie vient de boire une grande gorgée d’eau, il fait beau, il fait chaud. Lucien retranscrit des textes, rédige sur le blog en s’étirant pour la flashmob.
Il est 15h26, on est presque pas en retard, les diseurs de Godot sont invités sur la piste, l’enceinte est prête à faire trembler les murs, on y va, c’est maintenant !
A quoi tu penses ?
Peindre, c’est recommencer à aimer. Tableau de Sandrine, rencontrée au Q.G. de Sainte-Geneviève-des-bois
Famille d’accueil
Hier, nous sommes allés à la réunion des familles d’accueil à Savigny/Orge.
Les médecins, les psychiatres, les familles d’accueil se réunissent souvent pour parler de problèmes rencontrés avec les enfants. Hier, le thème était la gestion des écrans. Nous sommes arrivés à la fin de la réunion pour poser des questions à ces dames (et oui, il n’y avait que des femmes) qui prennent des enfants en difficulté chez elle pour leur donner de l’affection, des soins, un suivi. Le but étant que ces enfants aillent mieux. La grande joie, c’est quand ils partent mais les sentiments se mélangent car passer 5 ans avec un enfant que l’on considère comme partie prenante de la famille et le voir partir, c’est aussi une torsion du coeur.
Une dame nous raconte que pour surpasser la tristesse, elle se dit qu’elle est comme une aide-soignante. Qu’elle est là pour soigner l’enfant qui est comme « hospitaliser chez elle » et quand il part, c’est normal, il est guérit.
Un autre peut arriver. Et la vie continue…






