Plumfoot

Malgré une compétition de 3 jours, où ils pouvaient avoir jusqu’à 9 matchs par jour, Frédéric, Dany, Pierre-Alain et Nicolas ont accepté de nous faire une démonstration de Plumfoot.

Le Plumfoot ou Da cau en vietnamien ou jianzi en chinois est un sport à la croisée du karaté, des arts martiaux, du football et du badminton. Il aurait été inventé par les ouvriers sur la Muraille de Chine, qui jouait à faire des jongles avec une pièce trouée dans laquelle était passé un foulard. Aujourd’hui le volant a évolué.

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Le Plumfoot développe vivacité, agilité, réflexe, habileté, souplesse.

L’échauffement est très important, il faut beaucoup s’étirer et effectivement quand on voit les mouvements qu’ils sont amenés à faire, c’est très impressionnant.

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Les chaussures spéciales proviennent de Chine, du Vietnam ou de Hongrie (les Hongrois sont les meilleurs d’Europe). On peut toucher le volant avec toutes les parties du corps sauf les bras.

Frédéric a découvert ce sport lors d’un voyage au Vietnam où le Da Cau est pratiqué dans la rue ou à l’école. C’est un peu le football des vietnamiens. Depuis il se consacre autant au Plumfoot en compétition (1 contre 1, 2 contre 2 ou 3 contre 3) qu’au Plumfoot Freestyle, version plus artistique.

Frédéric nous explique que le Plumfoot est une grande famille, où il y a beaucoup de respect, une grande culture du fair-play. On se salue avant de jouer, et après systématiquement.

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nos habitudes

Martine et Guy ont monté des montagnes d’interviews. Et Jérémie des montagnes d’images. On a des soucis de vidéo projecteurs qui manquent de puissance dans cet immense espace de la nef du carreau du temple, tout vitré. Il fait encore bien jour à 20h. Ça s’active dans le carreau. Il y a un gros concert ce soir et toutes sortes d’interventions sportives et artistiques tout au long du week end. Il y en a partout. On devra faire les premières répétitions dans notre QG. La scène ne sera disponible qu’au dernier moment. Autant dire que ce sera sans le BMX de Vincent…Tout cela bouleverse un peu nos habitudes de travail, mais bon, une des premières habitudes de travail que nous ayons est de s’adapter à tout bouleversement.

Association franco-chinoise

Rencontre avec des membres de l’Association franco-chinoise Pierre Ducerf à la Maison des Associations du 3ème arrondissement. Nous descendons dans les sous-sols dans les salles où sont donnés des cours de soutien scolaire à des élèves chinois.

C’est une association qui existe depuis plus de 20 ans. L’envie était et est toujours de créer du lien entre les communautés dans le contexte interculturel du quartier du Temple et de permettre ainsi une meilleure intégration des chinois. Les bénévoles y viennent notamment pour y faire du soutien scolaire et aider à la préparation d’examens. Les activités proposées permettent de mélanger les publics, permettre un accès à ceux qui n’y sont pas habitués ou qui n’en ont pas les moyens. Un accès : à la santé, à la culture, à l’aide juridique, à l’emploi, à l’information de manière générale.

Au Carreau du Temple, on trouvera notamment un cours de danse de salon, qui est une passion pour beaucoup de couples chinois !

Pierre, retraité, est devenu bénévole, parce qu’il avait du temps et pour se sentir utile, aider autant que possible.

Liu Yahui est une étudiante chinoise en stage à l’association pour observer son fonctionnement.

Sabine est coordinatrice pédagogique, salariée de l’association. De retour de Chine, elle a d’abord été bénévole. Ayant vécu dans un pays étranger, elle sait la difficulté de s’intégrer, d’apprendre la langue, de comprendre la culture. Alors dans l’association, il y a des médiatrices chinoises qui parlent couramment le français et vont dans les écoles, les hôpitaux pour traduire et pour expliquer les différences culturelles.

Stéphane, étudiant en management, apprend par lui-même le chinois parce qu’il le considère comme essentiel pour les échanges de l’avenir. Par ailleurs, il voulait participer à la vie associative, alors avec l’association franco-chinoise il réunit ses deux envies.

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Tous les quatre ont accepté de jouer un extrait de En attendant Godot, où il est question d’une dispute à propos des paysages du Vaucluse. Face à Didier, comédien de la compagnie, ils se mettent en colère et tapent du poing sur la table. Ils y vont de bon cœur et sont épatants. Merci de votre accueil et de votre implication !

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Imaginer avec son corps

Mercredi après-midi rencontre avec les élèves du centre de loisirs de l’école maternelle Paul Dubois. Vincent, acrobate sur vélo BMX, propose à 14 enfants âgés entre 5 et 6 ans, un atelier d’éveil corporel.
Nous dégageons l’espace du préau, de la place pour les corps, pour bouger sans se gêner, de la place pour être là tous ensemble.

Vincent explique qu’avant de commencer une discipline de cirque, il faut éveiller son corps pour pouvoir ensuite imaginer avec son corps et encore après, imaginer avec des objets, des agrès.

D’abord se mettre en rond.
Faire un rond comme la piste d’un cirque.
Est-ce qu’on est en rond ?
Quand on est bien, adopter une position neutre. La plus simple possible.
Savoir que dès que l’on fait un mouvement, on raconte quelque chose.
Inventer une forme avec le corps.
Prendre la position et ne plus bouger.
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Revenir neutre et recommencer.
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Revenir neutre.
Bouger juste le poignet droit. Puis les deux. Explorer le champ des possibles du mouvement du poignet. Puis les coudes. Puis les épaules. Faire des spirales avec les articulations. Lever les bras. Ajouter le bassin. Puis les genoux. Puis les chevilles. Aller chercher grand.

Les enfants participent avec étonnement et prennent le temps d’explorer chacune de leur articulation. Ils disent que ça chauffe, que c’est drôle. Ils rigolent beaucoup aussi.

Vincent offre dans la cour, une petite démonstration de vélo BMX. Cris, applaudissements, les enfants ont l’air heureux.

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architectes

En porte à porte aujourd’hui, on a rencontré des architectes. C’était un grand immeuble d’architectes. On a été reçu à chaque étage, par des agences différentes. Quel plaisir de rentrer dans les ateliers, de découvrir dans l’entrebâillement de la porte un monde de livres, maquettes, ordinateurs, dans un agencement qu’on ne voit que dans les livres (d’architecture) et qui fait rêver.
Nombreux portraits, nombreux objets.
Un livre de Murakami, un chien mou en peluche qui sert à nettoyer un écran d’ordi, une boîte de thé, le logo de l’agence France-Autriche, une orchidée, un téléphone, une paire de lunettes…

phrygien

Monsieur Bertrand est venu avec un bonnet phrygien pour qu’on le reconnaisse. Il est passionné d’histoire. Il se dit historien du dimanche, mais il connaît les rois de France, mille dates et événements et autant d’anecdotes.
Il nous a raconté l’histoire de sa mère et sa grand-mère, marchandes au carreau. Parmi les rares goyims du carreau. Vendeuses de manteaux.
Il a évoqué aussi son parcours toujours engagé, toujours ouverts aux autres, qu’il doit à la tradition familiale, mais aussi à son enfance au carreau.