mise en bouche

Filage au QG. Pas de place pour le vélo de Vincent ni pour nos grand tabourets, ni pour le matériel son, mais ça permet tout de même de vérifier les montages, et de voir le film. On découvre les interviews que l’on n’a pas réalisées. On a pour la première fois une vision d’ensemble. Et puis on se met les textes en bouche.

Etre partie prenante

La régie de quartier installée rue Vertbois est une association qui se pose la question du vivre ensemble : comment peut-on mieux vivre ensemble ?

Proposer aux habitants un instrument de démocratie locale, où le citoyen peut avoir un rôle dans la vie de son quartier. Donner la possibilité de s’impliquer par l’organisation d’activités, de fêtes.

Dans un quartier qui change beaucoup, la régie est un outil qui veut permettre aux habitants de tous les milieux de vivre dans ce quartier, à l’origine populaire. Mais aujourd’hui Jean-Philippe et François, co-présidents, voient les couches populaires disparaître peu à peu. Une forme de gentrification est en place. Comment faire pour que les gens les plus modestes continuent à vivre dans ce quartier ? Pour que la mixité soit maintenue, parce que la vraie richesse, c’est la diversité.

Ils posent aussi la question du rapport du Carreau du Temple au quartier : comment établir un lien de proximité entre cet établissement public et le quartier dans lequel il est implanté ? Pour que le rayonnement existe aux différentes échelles : de ville, nationale, internationale mais aussi (et d’abord ?) à l’échelle du quartier. Les gens attendent beaucoup du Carreau du Temple, au niveau des créneaux associatifs culturels et sportifs, au niveau de l’accessibilité.

Par ailleurs, la régie permet à travers un parcours d’insertion, de se resocialiser, de donner une formation, de donner de la confiance et est du coup un vrai tremplin pour retrouver du travail. Actuellement 25 personnes salariées bénéficient de ce soutien. Ils ont participé entre autres au chantier de réhabilitation du Carreau du Temple pendant les 4 ans de travaux. Jean-Yves, le chef d’équipe a vu tout le chantier. Avec son équipe, ils faisaient l’entretien des espaces de vie des ouvriers. Aujourd’hui le lien avec le Carreau est coupé, la Régie n’intervient plus dans la vie du Carreau.

Comment, en tant qu’habitant continuer à participer à la vie du Carreau ? Comment le public pas ou peu aisé peut-il prendre part ? Ne pas seulement être dans la consommation des spectacles ou des activités proposées mais aussi participer à la programmation, à la rencontre avec les artistes présents dans ce lieu.

des fleurs de fruits

On a mangé chaque jour à la cantine de l’école de la rue des vertus, à côté de la rue au maire. Chaque jour, on a été accueillis avec le sourire, et hier, jeudi, les deux personnes du service nous avaient préparé une surprise : une table bien mise, avec des belles serviettes et des sets de table, avec des assiettes de fruits qui dessinaient des fleurs, et tout. C’était tellement gentil !
Et aujourd’hui, ils se sont excusés de ne pas avoir eu le temps et la possibilité de faire une table aussi belle qu’hier.. c’est notre dernier jour à la cantine mais on se revoit dimanche au spectacle.

L’argot du Carreau

Au Carreau, quand un marchand vendait avant ses concurrents, la règle était de leur donner une pièce à trou, un sou qu’ ils plaçaient sous la marchandise comme un porte-bonheur de façon à avoir, eux aussi,  de la chance. L’argot du temple: les roulants ou chineurs étaient des marchands d’habits ambulants  qui venaient dégorger leurs marchandises dans le grand réservoir du temple. Les gnoleurs sont les marchands de vieux chapeaux,une gnole est un chapeau d’homme retapé.Un décrochez moi ça est un chapeau de femme d’occasion. Les boss et les bosseresses sont les patrons et les patronnes huppés de la communauté, c’est l’aristocratie du lieu. Les galifards sont les commis qui portent aux clients les marchandises vendues. Les places et boutiques se nomment hayons. Les râleuses sont les femmes qui courent sus aux bourgeois, des racoleuses ou courtières qui courent sur le gonze , c’est à dire le client pour le forcer à acheter. L’argent c’est de la braise ou de la tune ou de la bille. Les vêtements sont des frusques.