Tourcoing Berlin

On est allé au delà du pont celui dont nous parlait Christian Guimance, le patron de la boule d’argent. Ce pont qui fait une coupure, une frontière entre le centre ville et le quartier de l’Epidème. On a déposé le temps de l’Epidème dans les boîtes aux lettres vers le centre ville. Pour se faire ouvrir les portes des grands immeubles pour accéder aux boîtes, on sonnait au hasard et on a dit qu’on voulait mettre du courrier dans les boîtes aux lettres. Didier a donné des journaux de la main à la main en prenant le temps toujours de dire qui on est et ce qu’on fait là. On a remonté toute la rue de Roubaix. Tout le long de la rue il y a des petites entreprises, des immeubles d’habitations et à certains endroits des terrains vagues où poussent des herbes folles. Samuel Beckett disait qu’il aimait beaucoup Berlin à l’époque parce que partout il y avait des terrains vagues; ça fait penser forcément au film de Wenders, Les Ailes du Désir. Tourcoing fait penser à Berlin qui fait penser aux Ailes du désir. Tourcoing fait penser aux Ailes du désir. Et à la trapéziste dans le film et le petit cirque sur un terrain vague. Au bout des jardins de la rue de la Tossée passent des trains et des TGV. Tourcoing-Berlin

portraits, veillées, instantanés

Demain vendredi on arrivera un peu plus tard qu’à l’habitude. On arrive pour manger dans le quartier vers 13h puis on répète dans l’après midi pour être dans les tes temps à 18h30. On fera sans doute une deuxième représentation à 19H30 parce qu’on ne pourra pas accueillir tout le monde à 18H30. On se disait l’autre jour, quand a eu lieu la conversation avec Patrick Bouchain qu’il faudrait créer une permanence dans tous les quartiers où on a travaillé. On a dit qu’on était revenu deux fois à Bourges mais que c’était à Loos en Gohelle, où on est implanté, qu’on réalisait régulièrement des Veillées et des résidences dans les quartiers pour discuter et échanger avec les habitants. On disait que les habitants de Loos en Gohelle nous demandent quand aura lieu la prochaine veillée. Quand on fait une Veillée on reste quinze jours sur un quartier. Quand on fait un Portrait on reste une semaine et on effectue aussi une autre déclinaison des Veillées dans les établissements scolaires; on investit alors les lycées pendant trois ou quatre jours. On appelle ça des Instantanés. Bientôt on ira à St Nazaire où pour le cinquantenaire de la Cité Scolaire, on va faire des Instantanés avec tous les élèves des lycées de la Cité Scolaire. Et quelques interviews d’anciens élèves de la cité qu’on raccrochera aux Instantanés pour faire une Veillée. Ente l’Instantané, la Veillée et le Portrait…

prendre un café

Toute la semaine on a tenu notre journal Le Temps de L’Epidème. C’est Antoine qui s’en est chargé. Une feuille qui résume jour après jour ce qu’on a fait dans le quartier et qu’on va distribuer tous les soirs en porte à porte. Le porte à porte, c’est ce qu’on fait tout le temps. Dans tous le quartiers. Partout. Pour filmer les habitants, pour distribuer le tract ou le journal de la résidence. Pour offrir une petite danse quand on est en veillée avec les danseurs et les acrobates. Pour chercher des objets qui marquent les gens, qui ont une valeur affective, culturelle ou artistique pour eux. On se souvient qu’à une époque on faisait du porte à porte et qu’on portait des badges où on inscrivait qu’on était comédien ou metteur en scène. Et on faisait le tour des maisons bien habillés avec des sacoches pleines de programmes de Culture Commune ou de l’organisme culturel qui nous accueillait. On prenait toujours le temps de parler avec les gens. On prend toujours le temps de parler avec les gens. A Guyancourt on avait passé un après midi complet chez des gens qui nous avaient fait rentrer chez eux pour prendre un café.

atelier électrique

A l’initiative du Grand Bleu on a découvert des quartiers. A Lille, à Hem et à Tourcoing. Une sacrée veine. On a pu discuter avec des dizaines de gens passionnants, investis, impliqués dans leur quartier. Demain aura lieu le dernier film spectacle de ce mois de travail intense, d’errance et de dérives dans la métropole lilloise au coeur des quartiers ouvriers. A 18h30, à l’atelier électrique. Quand même on se dit qu’ici à l’Epidème, on aurait du réhabiliter davantage. Toutes ces maisons en brique sont l’histoire, l’identité, la vie de ce territoire. Plutôt que détruire. Il faut dire encore une fois le courage de l’association Rase pas mon Quartier qui a fait reculer les promoteurs et permis que des habitations soient renovées et sauvées de la destruction. Ce qu’on appelle l’îlot Stephenson. Rue Stephenson et de la Tossée. C’est l’association  qui a permis la venue de l’architecte Patrick Bouchain qui a eu l’idée d’installer dans la rue de la Tossée une maison qui sert de cabane de chantier. L’atelier électrique. Une cabane de chantier où sont en permanence exposées des maquettes du quartier de construction. Une cabane de chantier où ont lieu des discussions, des conversations avec les habitants du quartier et aussi des représentations culturelles. Une cabane de chantier où tous les jours les habitants du quartier viennent s’informer du projet…

Conduite du portrait # de l’Epidème

Portraits citations 1 /1’/ Mme Parent / 3’ / Textes 1 / 2’ / Croisés 2 / 2’10 / Pas de porte 1 / 1 / Croisés 3 / 1’47 / Croisés 4 / 1’30 / Textes 2 / 2’ / Les jeunes / 2’35 / Pas de porte 2 / 1’ / M. la concorde / 2’30 / Cornillie et Camus / 2’15 / Pas de porte 3 / 1’ / La boule d’argent / 2’50 / Textes 3 / (objets) / 2’ / Croisés des gens de la concorde / 2’10 / Pas de porte 4 (vide) / 2’ / Godot / 1’30 / Images / 1’ / Pascale et Yves / 2’36 / Cléa et Eric / 2’20 / Les citations / 3’