culturellement habiter

Aménager, ré-aménager, réhabiliter, restaurer, rénover, reconvertir.
Thomas nous parle du quartier, de l’histoire du quartier faite de hauts et de bas, depuis les usines jusqu’à aujourd’hui, jusqu’au projet d’une zone construite avec et pour les habitants, en prenant en compte l’identité du quartier, et la culture, les envies, les idées de chacun. Un projet urbano-culturel.
Thomas raconte, depuis les 54 maisons, dont 30 appartenant à la communauté urbaine en vue de déconstruction, en passant par l’asso Rase pas mon quartier, avec ses tracts, ses manifs et ses interventions virulentes, et puis la réflexion sur une reconversion. Et puis l’arrivée de la SEM ville renouvelée, qui fait l’intermédiaire entre urbanistes, entrepreneurs, architectes, habitants, et tout. Qui souligne, surligne et insiste pour que le projet soit construit avec et pour les habitants. Considérer l’acte de construire, de réhabiliter, d’habiter comme un geste culturel. A l’initiative de Patrick Bouchain, il y a toute une équipe, architectes, jardinier, travailleurs culturels et sociaux, qui, depuis le 118 de la rue de la Tossée, depuis l’atelier Electrique, rayonnent dans le quartier, à la rencontre et à l’écoute. Se dire qu’il faut créer un langage commun entre les entrepreneurs et les habitants, entre les habitants et les architectes, et tout. Un langage commun pour un travail commun.

arrivés à l'Epidème

On est arrivé à l’Epidème. Atelier électrique. Accueillis par Thomas et Rachid. Thomas – qui travaille ici – et Rachid – qui est en stage – ont préparé notre venue. Il y a déjà plein de rendez-vous avec les habitants. On installe notre QG à l’étage de l’atelier électrique. C’est une belle salle spacieuse.
Thomas nous explique vite vite ce qu’est l’Union par rapport à l’Epidème. Mais on en saura plus tout à l’heure parce qu’il nous propose une visite guidée de la maquette et du projet de réhabilitation du quartier.

Merci, merci, mille fois merci.

On a joué. Et même plutôt deux fois qu’une. On avait prévu une représentation et il en a fallu deux. Mais il n’était pas question de laisser les gens à la porte.
Tout le monde était là. On a vu Rachid, Maria, Nora, Rachida, et bien d’autres, on a vu les enfants de Ferry, les jeunes de l’antenne sociale, on a vu les responsables associatifs, les gens qui étaient à la soirée couscous, les collégiens, ceux qui vont à la remise en forme et ceux qui vont au foot, ceux qui viennent faire les ateliers théâtre à l’aventure, et ceux qui y travaillent, et puis ceux, aussi, qu’on a rencontrés au fil des rues et en porte à porte. Un monde fou.
Encore une fois, on mesure à quel point ce lieu, cette compagnie de l’Aventure, font un travail hors du commun, dans la simplicité et la générosité. On mesure à quel point ça fonctionne. Oui, les gens d’ici aiment le spectacle, le théâtre, l’art et la culture.
On a été très très émus de l’accueil qui nous a été réservé. Merci. Très émus de voir l’émotion qu’a suscité le spectacle, et très heureux d’entendre toutes les remarques, les avis, les points de vues. Merci, merci, mille fois merci.

l'attachement du théâtre au quartier et vice et versa

On vient de terminer la deuxième répétition du portrait # de la Lionderie. Il est 17h30. on attend avec impatience les gens du quartier. L’équipe du théâtre de l’Aventure a préparé un bel accueil. Il y a le petit prince sur les nappes. Et plein de choses qui à l’œil, ont l’air délicieuses.
Nous avons inventé de nouvelles séquences, mis de la musique sur les nombreuses citations.
Beaucoup de gens du quartier prennent la parole.
Ça finit comme ça, on raconte la fin, ça finit par de la musique sur les nombreuses citations.
Au bout d’une semaine, on se dit que ce n’est qu’un début, on est très touché par ce qu’on a rencontré ici, et ce qui est formidable ici, c’est l’attachement du quartier à son théâtre, et vice et versa… et tout ça, ça serre le cœur.