prendre un café

Toute la semaine on a tenu notre journal Le Temps de L’Epidème. C’est Antoine qui s’en est chargé. Une feuille qui résume jour après jour ce qu’on a fait dans le quartier et qu’on va distribuer tous les soirs en porte à porte. Le porte à porte, c’est ce qu’on fait tout le temps. Dans tous le quartiers. Partout. Pour filmer les habitants, pour distribuer le tract ou le journal de la résidence. Pour offrir une petite danse quand on est en veillée avec les danseurs et les acrobates. Pour chercher des objets qui marquent les gens, qui ont une valeur affective, culturelle ou artistique pour eux. On se souvient qu’à une époque on faisait du porte à porte et qu’on portait des badges où on inscrivait qu’on était comédien ou metteur en scène. Et on faisait le tour des maisons bien habillés avec des sacoches pleines de programmes de Culture Commune ou de l’organisme culturel qui nous accueillait. On prenait toujours le temps de parler avec les gens. On prend toujours le temps de parler avec les gens. A Guyancourt on avait passé un après midi complet chez des gens qui nous avaient fait rentrer chez eux pour prendre un café.

atelier électrique

A l’initiative du Grand Bleu on a découvert des quartiers. A Lille, à Hem et à Tourcoing. Une sacrée veine. On a pu discuter avec des dizaines de gens passionnants, investis, impliqués dans leur quartier. Demain aura lieu le dernier film spectacle de ce mois de travail intense, d’errance et de dérives dans la métropole lilloise au coeur des quartiers ouvriers. A 18h30, à l’atelier électrique. Quand même on se dit qu’ici à l’Epidème, on aurait du réhabiliter davantage. Toutes ces maisons en brique sont l’histoire, l’identité, la vie de ce territoire. Plutôt que détruire. Il faut dire encore une fois le courage de l’association Rase pas mon Quartier qui a fait reculer les promoteurs et permis que des habitations soient renovées et sauvées de la destruction. Ce qu’on appelle l’îlot Stephenson. Rue Stephenson et de la Tossée. C’est l’association  qui a permis la venue de l’architecte Patrick Bouchain qui a eu l’idée d’installer dans la rue de la Tossée une maison qui sert de cabane de chantier. L’atelier électrique. Une cabane de chantier où sont en permanence exposées des maquettes du quartier de construction. Une cabane de chantier où ont lieu des discussions, des conversations avec les habitants du quartier et aussi des représentations culturelles. Une cabane de chantier où tous les jours les habitants du quartier viennent s’informer du projet…

Conduite du portrait # de l’Epidème

Portraits citations 1 /1’/ Mme Parent / 3’ / Textes 1 / 2’ / Croisés 2 / 2’10 / Pas de porte 1 / 1 / Croisés 3 / 1’47 / Croisés 4 / 1’30 / Textes 2 / 2’ / Les jeunes / 2’35 / Pas de porte 2 / 1’ / M. la concorde / 2’30 / Cornillie et Camus / 2’15 / Pas de porte 3 / 1’ / La boule d’argent / 2’50 / Textes 3 / (objets) / 2’ / Croisés des gens de la concorde / 2’10 / Pas de porte 4 (vide) / 2’ / Godot / 1’30 / Images / 1’ / Pascale et Yves / 2’36 / Cléa et Eric / 2’20 / Les citations / 3’

la Boule d'Argent

On a mangé une fois à la Boule d’Argent, et Guy y est retourné deux fois. Une première fois pour un interview et une deuxième fois, pour recommencer, parce que notre vieille caméra, notre très chère PD100 rend l’âme, et qu’elle fait plein de bugs de son. Zut. Et malgré ça, les deux fois, Guy a été très bien reçu.
Angèle et Christian tiennent la Boule d’Argent et vivent dans le quartier depuis 35 ans. C’était le resto de la mère de Christian.
Angèle est niçoise. Elle dit qu’elle ne connaissait rien au nord, avant d’arriver. Qu’elle ne connaissait que la Redoute. Le catalogue. Par correspondance. Elle connaissait le nord par correspondance.
Ils sont bien ici. Ils ont vu toutes les transformations du quartier, pendant toutes ces années. Ils sont un des commerces survivant, résistant. Mais ils disent qu’ils ne sont pas nostalgiques. Il faut s’adapter aux mutations, et aller de l’avant. Ils ont transformé leur bourloire en salle de restaurant. Ils ont connu la disparition des usines et ils voient l’arrivée, peu à peu, de nouvelles PME, grâce à la zone franche. Ça a permis l’arrivée d’une nouvelle clientèle. C’est un cap à franchir, et ils en sont plutôt contents. Ils espèrent beaucoup de ce renouveau, de l’Union, même s’ils disent que, sans doute, ils ne verront pas le l’achèvement du projet.