salle des fêtes

Hier soir, à la salle de fêtes, c’était l’élection de Miss Maisnil. Il y avait un monde fou. La salle était bondée. On a distribué des tracts mais impossible de faire autre chose, une intervention ou quoi. Impossible parce qu’il n’y avait pas un mètre carré disponible. Et puis les gens étaient là pour leurs miss. Leurs minis miss. Ça coiffait laquait maquillait habillait dans tous les coins et recoins de la mairie. Il y avait des petites et des grandes, des mamans et des amies, des amis et petits amis, des ex-miss organisatrices un présentateur, des gâteaux et des sandwichs, des bénévoles, un jury et des espoirs de futures miss.

chicago maisnil deuxième jour

Aujourd’hui premier mai. C’est la fête du travail. A Maisnil les Ruitz comme à Houchin comme ailleurs. Tout le monde est là. Sauf Jamel. Il arrive dans deux jours. Le premier mai, c’est la fêtre des travailleurs. Cette fête a été instituée suite à une énorme manifestation d’ouvrierÈs le 1 er mai 1881 à Chicago  aux Etats Unis pour réclamer des meilleures conditions de travail et des salaires normaux. Cette manifestation a été réprimée dans le sang. Depuis cette date l’Internationale Ouvrière a décidé que partout dans le monde le premier mai serait un jour férié, en l’honneur des travailleurs. Rendez vous à Maisnil à 9H30. Hier au Cnac (centre national des arts des arts du cirque) c’était intéressant mais ça fait bizarre de participer à un débat d’artistes comme si être artiste c’était quelque chose à part, alors qu’on dit tout le temps que tout le monde est artiste, que c’est la chose la mieux partagée du monde. Etrange paradoxe)

la convivialité

En sortant de chez Monsieur Przetocki, on a vu qu’il y avait du monde au stade. C’était l’association de pétanque. La Boule Maisniloise. Il y avait une sacré ambiance, alors on est resté un moment. On a fait des photos et des petites interviews. Tous les quinze jours, ils et elles se réunissent là pour jouer. Il y a quelques femmes, et aussi des enfants. Il y a des parties normales et aussi des compétitions, mais ce qui compte surtout, c’est de se retrouver, la convivialité.

la maison des oiseaux

On a rentré ensuite Monsieur Przetocki. Qui a parlé des médaillés du travail et des anciens combattants. Il dit je suis militant mais surtout militaire. Carrière militaire et militantisme associatif. S’entraider, partager, soutenir. Il parle des changements de Maisnil, et il s’exclame que c’est mieux maintenant, bien mieux, qu’il y a plein de choses qui évoluent, des nouveaux habitants, la population qui rajeunit, qui se diversifie… Il nous a raconté qu’avant de devenir militaire, il rêvait d’être imitateur. Il faisait 120 imitations. Des animaux, les batailles aériennes, les 24 heures du mans et des personnages célèbres. Il nous a montré ses médailles livres et photos sur l’armée, et puis, pour finir, nous a présenté ses perroquets, perruches et inséparables en disant, oui, ici c’est la maison des oiseaux, Jacquot sait siffler la Marseillaise mais là, comme il ne vous connaît pas, il n’osera pas…

Toto, mange ta soupe !

On a rencontré comme prévu les parents de Maggie. Dorothée et Jean Paul Deléglise. Interview autour d’un café, dans la cuisine. On a parlé du travail à l’usine et à l’école maternelle, de l’engagement à la CGT, pour les salaires et les conditions de travail. On a parlé des changements, de la vie ici, avant et aujourd’hui. On a parlé de la famille, des vacances et de l’anniversaire des 60 ans. Et puis du voyage en péniche. On a parlé de la vie, la maison, les petits enfants. On a parlé du théâtre. Toto, mange ta soupe !
C’était un agréable moment, avec ce sentiment étrange et tendre d’être en veillée, mais quand même avec ça en plus, en arrière plan, quelque chose d’affectif : ce sont les parents de Maggie…