03 21 14 25 55, ça remarche!

Le chapiteau est monté. Bien monté. Jolie Smob. Derrière la mairie de Maisnil. Ce matin on a dû régler plein de petits problèmes techniques. On nous dit c’est pas le bon numéro. Alors on appelle un peu partout. On aurait mis un faux numéro sur l’invitation qu’on a distribuée à des centaines d’exemplaires partout dans Houchin, Maisnil et Ruitz. Mais ça y est ça remarche. Le standard de Culture Commune avait sauté. Mais France Telecom a réparé la panne et tout est en ordre. On peut appeler et réserver en toute tranquillité. On a eu peur. On se disait mais peut être que quelqu’un reçoit des coups de fil depuis plusieurs jours chez lui de la part de gens qui veulent réserver. On a remué ciel et terre pour comprendre. C’est le standard de Culture Commune qui a sauté. 0321142555. La billetterie est ouverte l’après midi. A partir de 14h. Et puis on a eu des problèmes avec l’électricité. EDF est allé faire des branchements à Maisnil les St Pol. C’est à l’autre bout du département. Nous sommes à Maisnil les Ruitz. Là aussi c’est réglé. Les camions d’EDF ont fait demi tour et sont sur la route. On va les voir arriver bientôt.On aura du courant pour la Smob.

l'oeuvre

Aujourd’hui ça repart à fond. Hier on a eu une interview avec le journal la scène. On nous a demandé si on pouvait croire encore à la démocratisation culturelle. On a dit que tout dépend de ce qu’on entend par Art et Culture. Et que plein de gens comme nous à Artfactories (l’association) et ailleurs travaillent ici et ailleurs sur des modes de relation différents avec les populations. L’oeuvre est dans la démarche et dans la rencontre. Il s’agit d’ouvrir le champ de la connaissance, de ce qu’on entend par art et culture. Ne pas rester figé. Revoir les échelles de valeurs. Etre artiste c’est la chose la mieux partagée au monde. Donner aux gens des outils et favoriser toutes les pratiques. L’artiste est un animateur. Alors en multipliant à l’infini les rencontres on arrivera à une vraie démocratie culturelle.

perdu dans Maisnil, ou presque

Perdue dans Maisnil, ou presque, pour le plaisir de errer un peu dans les rues, Flora a demandé son chemin a deux garçons, Brandon et Nicolas, qui faisaient du vélo. Adorablement serviables, ils ont dit : on va vous montrer madame, on va vous accompagner. On a marché dans les corons sur les hauteurs, en parlant du spectacle, et puis de notre passage prévu jeudi, à leur école. Et puis on a croisé Ophélie, la sœur, qui allait chercher du pain. Flora a fait une photo des trois, là haut, près de la boulangerie de la rue des meunières. Pour leur gentillesse, merci !

Coqueleux

On a rencontré Monsieur Hoyez, qui est coqueleux, c’est à dire qu’il fait des combats de coq. Il élève une trentaine de coqs, puis les fait concourir. C’est une tradition locale. Ou plutôt une tradition de partout et de tous les temps, mais qui a gardé plus de vigueur dans le Nord-Pas-de-Calais, même si là aussi, ça se perd un peu. Il y a des gallodromes par-ci par-là dans le coin, où les coqueleux emmènent leurs coqs. La saison dure de décembre à août, avec une exception pour les journées du patrimoine en septembre. Le reste du temps, on laisse les coqs se reprendre, faire leurs mues, et tout. Monsieur Hoyez est véritablement passionné. Il a des races de coqs de tous horizons, avec une préférence évidente pour le combattant du nord. Il nous raconte l’élevage, les croisements, les combats, et aussi, en riant, le régal d’un bon coq à la bière. Il nous a fait visiter son jardin, qui est un étonnant labyrinthe de cages, de box, de poulaillers. Et puis il y a aussi des oiseaux, des pigeons, des lapins. Il dit, je suis un tout petit peu coulonneux, juste pour le plaisir de voir les pigeons revenir. Monsieur Hoyez est fils d’agriculteur et dit que bien sûr, c’est sa mère qui lui a donné le goût du soin des animaux, de la basse-cour, mais que ça s’explique pas puisqu’il est le seul de sa fratrie a avoir cette passion là. Les autres frères sont musiciens, dit-il. Ça ne s’explique pas.

rien ne bouge

Le bonheur des Portraits comme des Veillées c’est la rencontre et la marche dans les villes et les villages comme si nous étions des voyageurs incessants et définitifs. La marche lente. Comme le dit Frédéric Gros dans Marcher,une philosophie, la marche lente, pour prendre le temps. La lenteur, c’est se coller parfaitement au temps, à ce point que les secondes s’égrènent, font du goutte à goutte comme une petite pluie sur la pierre. Cet étirement du temps approfondit l’espace. C’est un des secrets de la marche: une approche lente des paysages, des villes et des villages, qui les rend progressivement familiers. C’est comme la fréquentation régulière qui augmente l’amitié. Quand on marche, rien ne bouge, ce n’est qu’imperceptiblement que les villes et les villages s’approchent, que le paysage se transforme. En marchant, rien ne se déplace vraiment; c’est plutôt que la présence s’installe lentement dans le corps. Le paysage est un paquet de saveurs, d’odeurs, où le corps infuse. On pourrait dire des choses pareilles quant aux Veillées et aux Portraits.En ce qui nous concerne.

fin de journée (2 mai)

Fin de journée à Maisnil, Ruitz et Houchain. On a couru dans tous les coins des trois villages et distribué des montagnes d’invitations. Fait des kilomètres d’images. Parlé des dizaines de milliers de mots, rencontré les charitables d’Houchin et M. Hoyez qui est coqueleux.Maggie et Anne Charlotte sont allées dans le haut de Ruitz. Dans les Ramonettes, mangé du tiramisu chez les parents de Maggie. Ensuite elles ont parcouru la rue du nouveau monde. Elles sont tombées sur une dame avec un chien qui a bien voulu dire une citation. Puis elles ont rencontré Marie de Ruitz. Ensuite elles ont fait la deuxième raquette des Ramonettes . Tombées sur un type qui ne voulait pas dire de citation parce qu’il n’est pas de Ruitz. Une dame leur a ouvert grand la porte en pensant que c’était la kiné. Elle va faire profiter de son invitation à son fils. Puis une dame voulait bien dire une citation mais perdait sa voix alors c’est son mari qui l’a faite . Puis un jeune dans un parc. Il y avait un arbre curieux qui grandit comme un parasol. Elles ont rencontré un type qui relevait tous leurs tics de paroles. Elles ont fini chez le cordonnier puis sont allées retrouver Jérémie qui revenait à pied de Haillicourt .