rien ne bouge

Le bonheur des Portraits comme des Veillées c’est la rencontre et la marche dans les villes et les villages comme si nous étions des voyageurs incessants et définitifs. La marche lente. Comme le dit Frédéric Gros dans Marcher,une philosophie, la marche lente, pour prendre le temps. La lenteur, c’est se coller parfaitement au temps, à ce point que les secondes s’égrènent, font du goutte à goutte comme une petite pluie sur la pierre. Cet étirement du temps approfondit l’espace. C’est un des secrets de la marche: une approche lente des paysages, des villes et des villages, qui les rend progressivement familiers. C’est comme la fréquentation régulière qui augmente l’amitié. Quand on marche, rien ne bouge, ce n’est qu’imperceptiblement que les villes et les villages s’approchent, que le paysage se transforme. En marchant, rien ne se déplace vraiment; c’est plutôt que la présence s’installe lentement dans le corps. Le paysage est un paquet de saveurs, d’odeurs, où le corps infuse. On pourrait dire des choses pareilles quant aux Veillées et aux Portraits.En ce qui nous concerne.

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