Monchecourt

j’aime passer dans la voyette, aujourd’hui, petite pluie, légère, odeurs de sapins, frimousses, briquettes, herbe verte, coquelicot rouge, petite pluie, petite course, au bout de la voyette, la salle des fêtes, le gravillon, ralenti, goutelettes, fin de l’averse, je m’arrête

Ce matin, arrivée au QG. Il y a déjà Didier, Marion, Hervé, Guy, Jeanne et M. Savary. Le café est passé. On se répartit les caméras et chacun s’en va de son côté. Martine est déjà à la mairie, et Jérémie part directement à l’école Paul Cézanne. Avec Guy, on part interviewer Tiote Marthe avec Jeanne. On passe un moment agréable, ailleurs, dans les souvenirs et le rire. Elle nous raconte la COOP. Des anecdotes sur les tickets, le temps où quand on achetait un kilog de farine, il était pesé au magasin et ensuite noté sur un carnet. Tiote Marthe travaillait avec la mère de Jeanne à la COOP, ce qui était terrible dit – elle c’est qu’elle racontait des blagues et elle savait rester sérieuse en servant les clients alors que nous, on était obligé de partir se cacher pour rire. Marthe a le sourire aux lèvres tout le temps, et on rit de bon coeur avec elle. Elle raconte le professeur et l’école. Une fois avant le certificat, il y avait une fête au village. Elle, et deux de ses amies devaient servir. C’était un vendredi, jour d’école, alors le maître est venu les chercher à la maison. Elles se sont cachées sous la table. Guy lui demande : vous n’aimiez pas l’école ? – C’est pas ça mais il y avait mieux dehors … 

Souvent on finit l’interview en demandant aux gens de nous dire une citation, à la caméra. Avant même qu’on ne le lui demande elle nous dit : « Coeur qui rit ne fait de mal à personne » 

Jour gris, jour de pluie. Léger vent, l’air est doux pourtant. Ce matin, nous allons à la rencontre d’enfants. Chamailles et chamarades avec les mômes de Cézanne qui se marrent. Hervé danse pour eux, dégrise les nuages, énergise le paysage. Il transforme la cour de récréation en havre d’inventions. Les enfants le rejoignent au centre du cercle et s’envolent, leurs bras font des moulinettes, à voir leurs têtes, ils ont l’air de trouver ça chouette. Didier, Beckett sous le bras, rentre avec les gosses dans la salle de classe. Place au théâtre! Il explique Godot aux marmots. Il faut se disputer, animer la discussion, jouer, faire le dur, les gros yeux, hausser la voix, taper du poing, faire le comédien, et tout ça, devant les copains! La caméra tourne, les gamins jouent le jeu, ils fixent Didier droit dans les yeux qui leur parle du Vaucluse. Jeudi 21. C’est l’été. C’est marqué, au tableau, à la craie, tout tracé: Jeudi 21: ETE. Apprendre le passé antérieur et le futur antérieur ». Allez au boulot les ch’tiots chérubins. Il va falloir avoir appris ça par coeur pour demain: parler d’aujourd’hui au passé comme si vous en rêviez… A vos rêves prêts feu partez!

Jour gris, jour de pluie. Léger vent, l’air est doux pourtant. Ce matin, nous allons à la rencontre d’enfants. Chamailles et chamarades avec les mômes de Cézanne qui se marrent. Hervé danse pour eux, dégrise les nuages, énergise le paysage. Il transforme la cour de récréation en havre d’inventions. Les enfants le rejoignent au centre du cercle et s’envolent, leurs bras font des moulinettes, à voir leurs têtes, ils ont l’air de trouver ça chouette. Didier, Beckett sous le bras, rentre avec les gosses dans la salle de classe. Place au théâtre! Il explique Godot aux marmots. Il faut se disputer, animer la discussion, jouer, faire le dur, les gros yeux, hausser la voix, taper du poing, faire le comédien, et tout ça, devant les copains! La caméra tourne, les gamins jouent le jeu, ils fixent Didier droit dans les yeux qui leur parle du Vaucluse. Jeudi 21. C’est l’été. C’est marqué, au tableau, à la craie, tout tracé: Jeudi 21: ETE. Apprendre le passé antérieur et le futur antérieur ». Allez au boulot les ch’tiots chérubins. Il va falloir avoir appris ça par coeur pour demain: parler d’aujourd’hui au passé comme si vous en rêviez… A vos rêves prêts feu partez!