
Monchecourt
Troisième pas-de-classe

Second pas-de-classe

Premier pas-de-classe

Marie-Louise

Marie-Louise, la femme aux mille prénoms
Marie-Louise a fait partie de beaucoup d’affaires, comme elle dit. Quelle femme! Sa bonne humeur a fait chavirer nos coeurs. Dans son grand canapé vert, avec son pullover à brillants, son bel accent du nord et ses souvenirs galopants, on a voyagé dans le temps. Le temps des bals, encore, et de l’amour. 14 juillet! Feu d’artifices! Elle tombe amoureuse! Après sept ans de fiançailles, elle épouse enfin Charles, l’homme parfait qui lui mitonne des petits plats et l’attend le midi. On n’en fait plus des comme ça! s’exclame-t-elle. Marie-Louise, toujours occupée, passionnée, dévouée. Pour elle, la solidarité, c’est important. Elle connait tout le monde. Les enfants, elle les baptise, l’église, elle la balaie. Quand il fait trop froid, elle accueille la messe à domicile. Elle décore les chars de fleurs, chante dans le choeur, assure la permanence au presbytère et participe à chaque moment de fête du village. Une fidèle à Monchecourt. Son village, elle l’a dans la peau. Elle a déménagé deux ans en Normandie, mais ne s’y est pas plu. Alors elle est revenue. Ici. Elle est la mémoire. Elle est le témoin. « Quand on ne sera plus là, dit-elle, nous, les anciens, eh bien… » Eh bien il faudra se souvenir comme elle de Robert, de Louis, de Marcel, d’André, de Pierre, de René, de Gilbert, de Marie-Madeleine, d’Amédé, de l’abbé Poulain, de Claudine, de Charles, de Lionel, de Geneviève, de Fabienne, de Cécile, de Jacques, de Raymond, de Maryse, d’Albert, de Marthe et de la Ducasse.
le chat de Monchecourt

La belle Marguerite
On a rencontré Marguerite dans sa belle maison. Son mari était maçon. Il a tout construit lui-même. Un vrai petit nid. Marguerite l’a rencontré au bal. Elle avait seize ans. Les bals, c’était quelque chose. Il y avait même des bals volants. Orchestre. Valse, tango et musette. Le chapiteau s’installait et on dansait. Il y avait du monde! On était serré! On se bousculait! Marguerite aimait aussi aller au cinéma. Le Roxy. Elle se souvient des films de Bourvil et de Louis de Funès. Elle aimait sortir, et elle faisait des virées à vélos. On la connait bien dans le village, parce qu’elle travaillait à la Coopérative Indépendante, à Saint Roch: La Solidarité Ouvrière. Son père était le gérant. Marguerite travaillait à Saint Roch et habitait à Monchecourt. La famille, c’est important pour elle. Elle a vécu avec ses parents puis elle s’est mariée. Et ce sont ses parents qui sont venus habiter chez elle. Marguerite connait plein de chansons. « Les papillons ». « La java bleue ». « Le complet gris ». Elle est belle, Marguerite, elle fredonne, son frigo ronronne, elle nous ouvre son coeur et pour clore l’interview elle nous offre un gros petit chocolat.
Qui s’en va si vite…

Qui s'en va si vite…

