une clinche de boucherie

Après la gare « du bonheur » direction le porte à porte avec Didier et Marie. En deux heures on a fait 3 maisons. On a pris le temps, de l’échange de la rencontre. On a rencontré un monsieur adorable. Il parle avec nostalgie du Monchecourt d’avant. Il parle de la solidarité, de la convivialité, il dit qu’avant on était très jeune dans un système où l’on se levait tôt on allait à l’école, et en rentrant on s’occupait des bêtes. Son papa avait 100 lapins, des chèvres dans le garage pour le lait et des poules. Après le certif à 14 ans il est allé au lycée professionnel  à Douai avec son frère. Il fallait prendre le vélo pour aller jusque Masny attraper l’autobus qui allait à Douai. Il a vécu toute sa vie à Monchecourt sauf deux ans après le mariage pour se rapprocher de son lieu de travail, mais il est revenu à Monchecourt. J’étais pas bien loin du clocher, et puis ma femme était de Monchecourt. Il raconte que quand la boucherie a fermé pour faire des appartements ils allaient tout détruire. Alors il a récupéré les portes des chambres froides, il a gardé le bois, le double vitrage et les clinches. Il les offre à Didier, les clinches, et il dit : si vous aviez le temps je vous montrerais mon atelier il y a des trésors dedans. On s’est dit qu’on avait le temps, on a pris le temps de visiter, de regarder les objets, de discuter. Il dit : C’est bien ce que vous faites, il faut garder quelque part cette mémoire là. Il dit : vous allez mettre ça dans un coin de votre portable et ça fera le chemin.  On arrête le porte à porte après lui, en se disant qu’on a la chance de pouvoir prendre le temps.

Entre « les gens » et nous…

A la kermesse toujours, un jeune demande si on a un studio de montage pour monter toutes nos images. Il fait partie d’une association qui réalise des films. Il est intéressé par ce qu’on fait, mais ne pourra pas venir voir le film-spectacle mardi prochain, parce qu’il travaille. Une petite fille nous fait la bise. Une dame nous offre à manger, une autre à boire. Un garçonnet fait une roue et dit qu’il aime bien les acrobaties. Une maman nous présente son nourrisson. C’est une petite fille, elle s’appelle Léonidara, elle a seulement quatre jours. On a rencontré sans doute une des plus jeunes habitantes de Monchecourt.  ça fait quelque chose. ça fait quelque chose, oui, cet accueil si convivial, tous ces gens qui viennent vers nous, avec beaucoup de naturel. Ou qui nous laissent venir à eux, simplement, se prêtent au jeu, acceptent de dire une citation à la caméra et nous posent des questions. Oui, ça fait quelque chose. ça remue, ça rime à l’intérieur, avec nos coeurs. Entre « les gens » et nous, la distance rétrécit. On n’est plus des gens pour eux et ils ne sont plus des étrangers pour nous. « C’est ainsi », comme dirait Marie-Louise. Et c’est très doux.

Entre "les gens" et nous…

A la kermesse toujours, un jeune demande si on a un studio de montage pour monter toutes nos images. Il fait partie d’une association qui réalise des films. Il est intéressé par ce qu’on fait, mais ne pourra pas venir voir le film-spectacle mardi prochain, parce qu’il travaille. Une petite fille nous fait la bise. Une dame nous offre à manger, une autre à boire. Un garçonnet fait une roue et dit qu’il aime bien les acrobaties. Une maman nous présente son nourrisson. C’est une petite fille, elle s’appelle Léonidara, elle a seulement quatre jours. On a rencontré sans doute une des plus jeunes habitantes de Monchecourt.  ça fait quelque chose. ça fait quelque chose, oui, cet accueil si convivial, tous ces gens qui viennent vers nous, avec beaucoup de naturel. Ou qui nous laissent venir à eux, simplement, se prêtent au jeu, acceptent de dire une citation à la caméra et nous posent des questions. Oui, ça fait quelque chose. ça remue, ça rime à l’intérieur, avec nos coeurs. Entre « les gens » et nous, la distance rétrécit. On n’est plus des gens pour eux et ils ne sont plus des étrangers pour nous. « C’est ainsi », comme dirait Marie-Louise. Et c’est très doux.

Ecole en fête

Matinée à la kermesse, école Paul Cézanne, Saint Roch. ça danse la country, ça chante, ça applaudit à bloc.  Il y a du monde, des têtes connues! Les dames de la cantine servent au bar et nous offrent un coup à boire. Sous ce ciel changeant, on se dit que décidemment, l’été, on l’attend. Mais les coeurs sont à la fête, et tant pis pour les pulls et les gilets qu’on tire sur les épaules. Les enfants sont drôles. Maquillés en pirates, ils courent partout, se marrent et font les 400 coups. Cafés, crêpes, bonbons, gâteaux, pizza. Hervé savoure un croque-monsieur fait avec amour. Il y a un stand à peluches! Il faut tirer une ficelle et au bout on découvre son lot. Cochon, chiot, nounours en jaquette ou doudou tout doux. La kermesse, c’est magique. ça rappelle des souvenirs. Qui n’a jamais cassé sa tire-lire juste pour pouvoir s’offrir des tonnes de bonbecs?

Samedi matin à Monchecourt

Samedi matin. Entre montage des films et fêtes des écoles. Et sortie de Arthur, le baudet géant noir aux yeux bleus de Monchecourt. Didier a filé à Douai acheter des disques durs pour qu’on puisse donner un coup de main à Martine au montage. Jérémie, Marion, Maggie, Hervé, Guillaume et Marie (étudiante de la Sorbonne Nouvelle qui fait un mémoire de master 1 sur le travail de la compagnie) sont partis à la kermesse de l’école Paul Cézanne. On a revu ce matin M. Fontaine qui s’occupe de l’association des randonneurs de Monchecourt à qui on a présenté le projet des nos interventions dansées demain matin pendant la marche. Les randonneurs démarrent à neuf heures tapantes, au son des cloches de l’église de Masny. La journée est chargée. Fêtes des écoles, rencontrer et chorégraphier une danse avec l’association des danseurs de Monchecourt, Porte à porte pour les pas de porte et les objets (demander à chacun quel est l’objet chez lui qu’il préfère ou qui représenterait la culture), montage, portraits chinois (Si Monchecourt était un flm ou une série télé ? Si Monchecourt était une musique ou une chanson? Si on devait donner un prénom à Monchecourt?) , les citations (on présente aux habitants une longue liste de citations et on leur demande d’en choisir une, de l’apprendre par coeur et de la dire à la caméra). Et ne pas oublier le blog …