A la kermesse toujours, un jeune demande si on a un studio de montage pour monter toutes nos images. Il fait partie d’une association qui réalise des films. Il est intéressé par ce qu’on fait, mais ne pourra pas venir voir le film-spectacle mardi prochain, parce qu’il travaille. Une petite fille nous fait la bise. Une dame nous offre à manger, une autre à boire. Un garçonnet fait une roue et dit qu’il aime bien les acrobaties. Une maman nous présente son nourrisson. C’est une petite fille, elle s’appelle Léonidara, elle a seulement quatre jours. On a rencontré sans doute une des plus jeunes habitantes de Monchecourt. ça fait quelque chose. ça fait quelque chose, oui, cet accueil si convivial, tous ces gens qui viennent vers nous, avec beaucoup de naturel. Ou qui nous laissent venir à eux, simplement, se prêtent au jeu, acceptent de dire une citation à la caméra et nous posent des questions. Oui, ça fait quelque chose. ça remue, ça rime à l’intérieur, avec nos coeurs. Entre « les gens » et nous, la distance rétrécit. On n’est plus des gens pour eux et ils ne sont plus des étrangers pour nous. « C’est ainsi », comme dirait Marie-Louise. Et c’est très doux.