Du thé japonais dans un village de Faux-la-Montagne

On arrive à Plazanet et, comme dans les autres « villages », on toque aux portes pour prévenir qu’au Bourg, samedi soir, il y aura un « film-spectacle » : un portait de Faux-la-Montagne, à la salle des fêtes. Un couple de jeunes retraités nous accueille : elle arlésienne, lui normand, ils ont toujours été amateurs de cèpes. C’est comme ça qu’ils ont découvert la Creuse. Alors, dès que la retraite est arrivée, ils ont acheté une maison pour venir vivre à Plazanet. Ils vont aux champignons, mais comme de bons creusois qu’ils sont devenus, ils nous expliquent qu’ils ne nous avoueront jamais qu’ils en ont trouvé des kilos et des kilos. Ils nous diront tout simplement « Oh, il n’y en a pas beaucoup cette année. » Ils nous accueillent autour d’une magnifique cheminée, nous offrent du thé japonais et des sablés maison. Dans ce paradis fallois (« Le paradis est là où je suis », c’est cette citation qu’elle a choisie) ils nous racontent comment ce thé japonais est arrivé là : un grand voyage en passant par le Qatar pour arriver à Tokyo, rendre visite à leur fils qui travaille là-bas.

Poses et portes d’époque…

On prend une photo devant la porte, elle pose et nous dit qu’elle a une photo d’elle plus jeune devant cette même porte.

Elle l’a gardée, c’est une des photos de ces dix classeurs d’archives : Joëlle  a réussi à force d’enquêtes, de fouilles, de patience et de passion  à remonter  le temps et l’histoire de sa famille jusqu’en 1650. Elle a passé beaucoup de temps dans les archives de Limoges, d’autant qu’on ne peut consulter que 5 livres à l’heure. Joëlle sort les classeurs : l’un renferme les photos, dans l’autre il y a les nombreuses ramifications de l’arbre, dans un autre les papiers administratifs (carnets de famille, certificats de mobilisation, photocopies des actes de naissance et de décès…).

Il est toujours temps de découvrir sa famille, d’aller à la recherche de ses racines et pour cause, une petite anecdote croustillante: hier lors d’une visite dans notre tournée des citations, on rencontre un couple qui nous fait boire du thé Japonais dans une maison après Plazanet et le Monteil (quand on prend la route qui descend), et là en lisant le tract Jean-Pierre reconnaît son nom dans la liste de l’équipe, le même que le régisseur. On vérifie le soir et effectivement Pierre retrouve Jean-Pierre, un cousin éloigné…

Le monde est petit ou Faux est grand !

 

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Le tour de Faux-la-Montagne en mille il y a

Mille il y a.

Il y a quoi ?

Il y a mille.

Mille quoi il y a ?

Mille vaches il y a.

Quoi mille vaches il y a ? Mille sources il y a.

Oui, mille voûtes il y a.

Quoi ? Non, multi-voûtes il y a.

Ah oui, barrage il y a.

Il y a Emilie L. Frédérique, Emilie G, Alexandre ou mimi, Lucette, Mathieu, Aurélien, Régis T., Patrick, Mathilde, Gustave, Jean-François, André, René, Roger, Aude, Damien, Emmanuel, Régis M., Joan, Anne, Erwan, Catherine, Michel, Alain, Monique, Anne-Gaëlle, Isabelle D., Véronique, Mariette, Gabriel, Jean-Pierre, Jean-Claude, Edwin, Florence, Karen, Claire, Stéphane, Joëlle, Virginie, Virgule, Isabelle J.

Il y a la foire au veau et le carnaval au crâne.

Il y a les bras et les livres.

Il y a les lunettes et la casquette.

Il y a Plazanet, Jalagnat, L’Allée, Le Monteil, Le Moulin de Villesaint, L’arfouillière, La Fermerie, Mont Buchoux, Mercier-Ferrier, Lafont, Arzaillers, Trijoulet, Bessat, Les Pêcheries, Thézillat, Broussat, Loudoueineix, Chammet, Chatain, Le Moulin de Chatain, Bon Martin, Le Bois Jambré, Truffy, La Vergnole, Les Ateliers, le Trocadéro, le Rocher de Clamouzat, le Puy de la Meule, le Puy des Débats, le Puy Chabreaud, le Puy Désert, et Bourg.

Il y a la belote et le coq au vin.

Il y a des volets ouverts et des fermés.

Il y a ceux de l’hiver et ceux de l’été.

Il y a la chasse et les mangeurs de racines.

Il y a dans les mémoires les deux boulangeries, les 7 cafés, la mercerie et la banque.

Il y a dans le village, la boulangerie-épicerie et l’épicerie-boulangerie, la station essence, la pharmacie, le restaurant la Feuillade.

Il y a une biscuiterie dans un bureau de rédaction.

Il y a du rosé et du thé japonais.

Il y a des poêles, des cuisinières à bois, cheminées condamnées, des feux de cheminées et une caserne de pompiers.

Il y a la neige qui tient et des 4×4 qui roulent.

Il y a la neige prévue qui n’est jamais arrivée.

Il y a la neige qui est tombée, comme on nous l’avait annoncé.

Il y a l’entre-aide et la solidarité.

Il y a une maison aux volets bleus en face d’une maison aux volets bleus.

Il y a le Petit Robert et wikipédia.

Il y a une femme à la mairie et un homme à la biscuiterie.

Il y a deux emplacements pour le marché et quatre maisons dans l’éco-quartier.

Il y a le grand escalier aux barreaux verts et les quatre portes violettes.

Il y a des fonctionnements solidaires et des travaux solitaires.

Il y a des pongistes et les cinéphiles.

Il y a le Fallois, les Fallois et les Falloises.

Il y a le bas du village et le haut du village.

Il y a le camion-épicerie, le taxi et le ramassage scolaire.

Il y a des lois 1901 et des lois de la nature.

Il y a une machine qui scie, la terre qui bouge et les ondes qui s’affolent.

Il y a de l’ambiance et du bois à toutes les sauces.

Il y a des jeux surdimensionnés, des hôtels qui deviendront cafés et des clochers déréglés.

Il y a tous les jours de la mousse au chocolat à la Feuillade.

Il y a des albums de Père-Noël dans la bibliothèque et des guirlandes qui apparaissent dans l’après-midi de jeudi.