Il y a

Il y a la tour Zizim, il y a les Zizim, il y a la rue Zizim, il y a le Zizim Kebab, il y a l’Agora, il y a la gare routière, il y a Philippe, Il y a Aliette,  il y a la brûlerie, il y a le lac de Vassivière, il y a le cinéma le Régent, il y a le petit bois, il y a des Anglais, il y a des Turcs, il y a un orgue dans l’église, il y a des logements vides, il y a l’auberge de l’âtre, il y a Yonus, il y a Mikaïl, il y a Flora, il y a Caroline, il y a Zirndorf à 996km, il y a le Bosphore, il y a un hôpital, il y a un lycée professionnel, il y a des scieries, il y a l’histoire du prince Djem, il y a Séverine et Bayram. Il y a Anthony qui a acrobaté dans l’eau glacée (même qu’a la fin c’est presque agréable). Il y a les desserts tous les midis de Stéphanie, il y a Virginie du théâtre d’Aubusson qui a passé les trois premiers jours avec nous, qui est aujourd’hui une veilleuse à part entière. Il y a la maison du territoire juste en face où Marie a acheté un costume de chevalier. Il y a l’impression d’arriver dans une ville de moyen âge, avec tours, châteaux, on s’attend à voir sortir des princesses de la mairie.

Il y a deux clubs des anciens. Il y a Didier qui regarde les montages des interviews que Martine vient de finir, il y a Jérémie à l’hôtel qui est en train de finir les montages des Pas de portes, des objets… Il y a Giséle passée tout à l’heure qui cherchait Virginie. Gisèle qui se rappelle du temps où il y avait des stages de théâtre au théâtre d’Aubusson (et c’était gratuit me dit elle plus bas). Il y a Thierry notre régisseur qui arrive à 18h35 à la gare de Bourganeuf, et Anthony parti à la récolte de citations.  Il y a les couleurs tous les jours différentes du ciel, du soleil. Il y a Guy à Dunkerque qui joue la Brique, et Gilbert au bureau à Loos en Gohelle. Il y a le froid, mais pas de neige. Il y a les paysages à couper le souffle, qui change la tête qui font du bien, impossible à mettre en image. Il y a Friday i’m in love, non, en fait moi c’est tous les jours !

Friendship

À l’amitié Franco-Britannique, on a rencontré des Français qui parlaient Anglais, et des Anglais qui parlaient Français. On vous laisse deviner qui se débrouille le mieux. Hier c’était le jour tout en Anglais, on aurait bien fait les interview dans la langue de Shakespeare, mais ça n’aurait peut-être pas été accessible à tous samedi à la salle Maurice Cauvin. Chaque semaine, les membres doivent choisir trois sujets d’actualités et débattre soit en Anglais, soit en Français. Des sujets qui peuvent être étonnants, amusants ou tristes. Il sont souvent tristes et amusants à la fois, comme cet article de courrier international qui raconte comment, au Japon, on peut louer un ami pour la soirée. Tout le monde s’accorde à dire que c’est plutôt triste, d’autant qu’ici règne une ambiance chaleureuse. Au-delà de l’échange linguistique, on sent que le nom de l’association n’est pas usurpée, l’amitié, on la ressent très fort.

Génération mouvement

On est allé à la rencontre de « génération mouvement » cette après midi, nouvelle appellation du club de l’amitié des aînés ruraux. M Leroy est le président depuis 8 ans il a succédé à M Roy que l’on a rencontré dans la semaine.M Leroy a commencé par me montrer un poème qu’il a écrit sur les ainés avant de me parler du club.

« Je voudrais m’adresser à ceux, qui ne veulent pas être des » vieux »…

Alors, amis que cela choque, Comment désigner notre époque ?

Il faut bien une appellation pour ceux de ma génération !

D’autre ont cherché avant nous des mots plus « jeunes » des mots plus « doux »

Quelqu’un me souffle « les anciens », vous trouvez ça bien ?

ça sent un peu le renfermé, la poussière, les antiquités !

« Têtes blanches » ça se voit de loin et voyez donc nos coquettes

Teintes en blondes ou en brunettes

Sûrement cette appellation ne leur donne pas satisfaction

On a trouvé « Jeune d’autrefois, il est bien évidemment ma foi,

que si nous étions jeunes naguères ,autrefois et avant la guère

Nous ne pouvons ça saute aux yeux, être aujourd’hui que des vieux »

On a convenu que c’était un peu triste mais très beau. Je me suis dis que c’était vrai, qu’il était difficile de parler de la générations de mes grands parents sans dire anciens ou vieux… Qu’aujourd’hui on a toujours pas trouvé de moyens de valoriser leurs expériences, leurs réflexions, on est pressé d’avancer qu’on ne prend pas souvent le temps de s’arrêter, de les écouter.

L’association est passé de 80 à 185 adhérents. M Leroy dit qu’au début ça a été un peu difficile de changer les habitudes du club mais que maintenant tout le monde s’y fait bien. Il organise beaucoup de sortie aux spectacles, mais aussi des visites en Auvergne, à Felletin, à Vierzon, des voyages aussi  ils sont allés en Corse il y a trois ans, le voyage avait bien marché. Cette année ils organisent aussi un  téléthon à Bourganeuf les 6 et 7 décembre, ils ont beaucoup de partenaires dans la ville, et les deux jours vont être très intenses. Il y aura des démonstratives de nombreux clubs de sports, et aussi des associations de Bourganeuf (les parents d’élèves turcs, l’association de la maison familiale, l’association peinture de l’Amicale laïque, le Lions Club et l’association culturelle turque, l’association Lou Chami l’avenir cycliste de Bourganeuf). Il y aura du sport, de la danse, de la musique. On se rend compte de la richesse de la vie associative de Bourganeuf. On s’en était bien rendu compte toute la semaine, à aller de rencontre en rencontre, mais là en les citant, on voit combien une petite ville comme Bourganeuf renferme de force vive.