Quand t’es étudiant tu ne t’en rends pas compte.

Didier et Tatiana sont allés voir Yannick et Estelle qui nous concoctent ces bons repas que nous avalons goulûment entre 11h30 et 13h. Pour discuter. Ils sont cinq à travailler au restaurant. Pour tout faire. Et la cuisine et l’accueil et l’entretien et les commandes et la réception de marchandises et les extras. Et les réceptions de l’université avec les gens extérieurs. C’est le travail d’une équipe. Ça fait une dizaine d’années qu’ils sont là ensemble. Ils mettent un point d’honneur à cuisiner de bons repas. Ce qui est important aussi pour eux, c’est la qualité de l’accueil. Tatiana fait remarquer qu’en tant qu’étudiante elle n’avait pas pris la mesure de cette organisation du travail. Toute cette organisation qui détermine les conditions de vie des étudiants à l’université. Quand t’es étudiant tu ne t’en rends pas compte.

Danièle Leclercq du service santé de l’université d’Artois qui jouxte le service culturel

Fille d’instituteur, frère et soeur travaillant aussi dans l’éducation nationale, la voie était naturellement tracée. C’est la raison pour laquelle, avec le bac en poche, D. Leclercq passa le concours de sténodactylographe et fut nommée à l’Inspection Académique du Pas-de-Calais en 1973 où elle travailla pendant 17 ans. Nombre des ses collègues de l’ Inspection Académique ont fait toute leur carrière au même endroit. En 1990, elle est partie à l’ Ecole Normale des Garçons et en 91 à l’Ecole Normale des Filles. C’est dans l’Ecole Normale des Filles qu’on a créé l’I.U.F.M d’Arras. Des bureaux de l’I.U.F.M, Danièle Leclercq regardait ce qui se tramait au dessus de la haie : la construction  de l’université d’Artois, à Arras. J’ai très vite eu envie d’aller travailler à l’université. Ça a été un challenge ! En 1992, j’ai été affectée à la Mission, rue Ferdinand Buisson, dans des locaux prêtés par le Conseil Général. Elle a commencé au service logistique…  En 1997 elle a suivi une collègue au Service d’Insertion Professionnelle. Elle s’est alors occupée des conventions de stage. Ses bureaux étaient situés dans les locaux du SAIOP (Bâtiment de l’EGAAS). A cette époque, une des ses connaissance du Service Culturel a demandé sa mutation. C’est comme cela que Danièle Leclercq s’est retrouvée au Service Culturel. Pour elle ce fut une grande découverte. Et un grand moment dans sa carrière. En 2000 il y a eu l’ouverture du Dôme (le Bâtiment des Arts) qu’elle a intégré aussitôt. Elle a participé à l’organisation d’ expositions, en collaboration avec Artoiscope, la comédie de Béthune et sa boîte de théâtre.  Les missions étaient plurielles. J’ai fait de la diffusion culturelle et de l’accueil (étudiants, partenaires, invités). Je faisais tout à la fois et c’était passionnant. En 2000 parut aussi le premier journal culturel de l’université. A l’époque, les étudiants avaient la possibilité de proposer des projets artistiques à la commission culturelle et d’ être subventionnés. La Maison de l’Etudiant a été inaugurée en 2008. Danièle Leclercq a travaillé au service culturel de 1999 à 2007 avant de devoir retourner à l’inspection académique mais avec la ferme intention de revenir à l’université. Elle est revenue cette année dans les locaux de la Maison de l’Etudiant, tout près du service culturel. Cette fois, elle est affectée au service santé. Elle s’y épanouit et trouve même les journées trop courtes. Le temps passe trop vite. J’en viens à oublier que dans trois ans, je serai à la retraite.