Guy, Charline, Harvey et Léa s’occupent des étages pairs. Didier, David et Marie des impairs. Le porte à porte, c’est un travail important et difficile. Important parce que c’est là qu’on peut vraiment rencontrer les gens du quartier et échanger avec eux sur tout et rien. Difficile parce qu’il faut parfois accepter le refus et les portes fermées. Il nous faut de l’endurance de la disponibilité. Après deux jours de porte-à-porte, Charline, David et Harvey sont très au point. Ils expliquent le travail des Turbulents, ils expliquent la veillée de samedi 22 juin, ils tractent à tous les vents. Nous avons rencontré un monsieur qui, en ouvrant sa porte, a laissé passer des odeurs de cuisine alléchante, un monsieur qui n’était pas là depuis longtemps, un monsieur qui s’occupait de son épouse très malade, un monsieur qui était avec son fils et qui connaissait bien les Turbulents, une dame qui gardait trois petits enfants curieux de notre présence, une jeune fille qui ne pouvait pas sortir parce qu’elle révisait pour le bac. Après, on est sortis prendre un peu l’air, vu qu’on avait besoin de se reposer. On est allés voir au CNL, mais comme il n’y avait personne, on a laissé une lettre.
Veillée # Turbulente
Chant et danse au pied des immeubles avec les Turbulents
Ecriture automatique avec Matthias (3)
Je suis content du travail que je fais. Je fais des robots avec des plans d’architectes. Ça m’est venu à l’esprit comme ça. On imagine des robots ménagers qui se déplacent dans tous les sens. Ou qui sont de mauvaise humeur. Qui réagissent. Le robot, il est comme s’il était vivant. Je pense trouver des plans d’architectes comme si c’était des machines de destruction. Un robot réagit violemment parce qu’on critique son apparence. Parce qu’on se moque de lui. Alors ses circuits chauffent à blanc. Devant la route une personne s’approche et le traite de machine à la noix, alors il broie le réservoir de sa voiture et soulève le gars et l’occit. Et cet autre robot : L’autobus s’approche. Le chauffeur écrase l’androïd. Mais l’andröid se répare lui-même.
Ecriture automatique avec Matthias qui travaille à la com’ des Turbulents (2)
On danse, on fait des vagues et on essaie d’avancer avec le scotch et de valser avec le scotch. On utilise le scotch pour s’accrocher et sauter par dessus. Ce qui s’est fait ce matin avec les autres. Hervé était avec nous. Il a dansé avec nous avec le scotch. On a essayé de tourner sur nous mêmes avec le scotch. Le scotch, on l’a utilisé pour faire des impros. On l’utilise pour faire des vagues. On a dansé près du centre commercial à côté du parc d’Alsace vers le 17 ème. On a distribué les invitations, j’ai dansé puis distribué des invitations aux personnes qui nous regardaient.
Dans l’algeco de la com’, j’ai trouvé un arbre qui explique les choses d’ici
Matthias dessine des personnages à partir de plans de maison
Thomas a écrit une chanson en franklin gothic
Nos Retrouvailles
Thomas :
Je suis parti de chez moi
En route pour te voir
Je suis parti heureux et fier
J’ai marché seul jusqu’à la gare
Tout était calme et je prends le train
Diane :
Thomas :
Arrivé au terminus
Je prends le métro
J’avais l’impression d’être ailleurs
Ailleurs dans la musique
Je ne suis plus moi
Diane :
Thomas :
Arrivé à la gare
J’attends ton train
Je me demande quel train tu as pris
Je ne vois pas le quai
Où il va s’arrêter
Diane :
Thomas :
J’ai attendu longtemps
Je vois ton train qui arrive
J’étais heureux de te revoir
Tu m’as embrassé
Pendue à mon cou
Ecriture automatique avec Matthias (1)
Marcher. On marchait sur le scotch On essayait de sauter par dessus. On était neuf à danser. Je suis ravi de faire la danse du scotch. Je fais partie du groupe de danse contemporaine depuis quatre ans. Mais à part la danse contemporaine, j’écris, je participe à la maison des écrivains. J’ai écrit sur les cactus et le paysage monstrueux. Les cactus nous soufflent au visage avec des pointes glacées. J’ai toute sorte d’idées. Je parle de mes vacances dans le sud de la France. J’ai plusieurs maisons de vacances, à Cahors et en Bretagne. Je fais des textes sur les films que je regarde à la maison, chez moi. J’aime les films de gangsters comme le Parrain. J’ai regardé ça j’avais 18 ans. Les cactus envoient des trucs qui nous paralysent. On est paralysé. On peut plus bouger. J’ai écrit ça à partir d’une carte postale. C’est ce que je voyais dessus. Et j’imaginais. Quand j’ai du temps libre, je regarde des mangas japonais. Y a pas d’âge pour regarder des mangas japonais. Et je fais des pictogrammes en communication. Je fais du sport. Du Jujitsu. C’est un mélange de karaté et de judo. La danse n’a rien à voir avec la maison des écrivains et le Jujitsu. Quand tu danses, tu danses.
au 5 de la rue Curnansky
Porte à porte pour un portrait chinois toute la matinée dans le quartier. On a descendu un immeuble complet du treizième au rez de chaussée. En deux équipes. Nous étions avec Léa, Charline, Harvey et Guy d’un côté et de l’autre Marie B. , Didier et David.. Un groupe aux étages pairs et un groupe aux étages impairs. On a rencontré un homme qui a bien voulu nous ouvrir sa porte et répondre à nos questions. Il allait se coucher parce qu’il travaille la nuit. Il nous a accueillis dans son salon. On a parlé du quartier. Da sa fenêtre on voit distinctement la tour Eiffel et la tour Montparnasse. Il nous a dit préférer la mer et la Bretagne. Il connaissait les Turbulents mais n’y est jamais venu. Charline, Harvey et Léa ont expliqué le travail de la compagnie. Nous sommes restés longtemps à échanger et il nous a promis de venir au spectacle du samedi 22 juin à 19h30 avec sa famille et de passer boire un café, d’ici là.