bientôt au plateau

Aujourd’hui les danseurs dansent autour de la base. Ils distribuent le temps du 11/19 et de la fabrique théâtrale.
Saint Albert / Saint Pierre / 9 / 9 bis / place Lorraine / les Fleurs / Ecoles / Pharmacie / rues
Pendant ce temps, au QG, Jérémie et Martine montent les images. Guy et Flora travaillent les textes.
On va vers le plateau à grands pas.

On attend Godot chez Jean Jaurès

Petite liste non exhaustive du quartier vu par les élèves du Collège Jean Jaurès
Y a de l’herbe / C’est pourri / Y a ma maison / Il fait – 40°C / Lens / C’est un quartier normal / Quartier de vieux / Y a un stade / Bin y a rien / Cité 12 / Plein d’enfants qui jouent / S’amuser à se salir / L’ADSL passe dans le quartier / Y a du charbon / Une boulangerie / Je kiffe / Beaucoup d’ambiance / Y a des chats

Dans le gymnase Jean Jaurès après qu’Hassan ait proposé une séance de percussion corporelle on a passé du temps avec les élèves. Didier a voulu d’abord que la caméra vienne vers les enfants, il a donc décroché la camera de son pied et s’est approché d’eux  en leur demandant de raconter le quartier. Puis on a proposé la séquence Godot, où Didier donne la réplique au participant qui est en même temps filmé. A notre grande surprise il y a eu beaucoup de participation. Et puis on a eu droit à de sacrés numéros d’acteurs ! Plusieurs élèves sont venus à côté de la camera pour regarder à travers le cadre, ce qui les intriguait pas mal. On leur a proposé de faire le cadre et d’appuyer sur REC pendant qu’un de leur camarade jouait le rôle d’Estragon dans la scène de Becket. On se dit que quand même c’est bon quand les élèves s’emparent de quelque chose, qu’ils se l’approprient, quand on sort de la situation figée et qu’on fabrique ensemble !

Rencontre à la Pharmacie de Liévin

On part rencontrer le pharmacien de Liévin, Bruno, qui nous accueille avec Eric avec qui il a fondé cette pharmacie en 1989. La pharmacie de Liévin se situe juste en face du Collège Pierre et Marie Curie dans un petit centre commercial qui donne sur un grand parking où les troubadours avaient dansé jeudi matin. Bruno et Eric ils inventent, c’est fou ! Leur pharmacie est immense et propose une vaste gamme de produits de parapharmacie. Ils ont travaillé avec un peintre avec qu’ils ont décidé de faire des enseignes avec le chat de la BD Léonard. L’enseigne extérieure de la pharmacie est faite sur le modèle des panneaux de signalisation à l’entrée des villes. Une manière peut-être de montrer qu’ici c’est un lieu-dit…Et pour cause, Bruno nous raconte que sa pharmacie est devenue un lieu de rencontre, où les gens se retrouvent, il a même installé une machine à café, in goutt’ ed jus comme ils disent. Au début de son aventure, ils avaient tagué l’intérieur de la pharmacie avec un peintre et installé une sono. Parfois on devait crier pour entendre les clients mais tout le monde aimait bien ça ! Fini le côté austère de la pharmacie où on parle à voix basse, où ça sent le médoc’ et où on ressort plus malade et déprimé qu’on est entré ! Il nous dit qu’il a su faire confiance aux gens, en aidant ceux qui parfois n’avaient ni papier, ni argent, et qu’aujourd’hui ils lui rendent bien. La pharmacie de Bruno elle compte en moyenne une fréquentation de 500 personnes par jour et une nouvelle embauche par an ! Par contre il nous dit que la situation économique est de plus en plus difficile et que souvent les clients préfèrent venir à la pharmacie avant d’aller chez le médecin, pour éviter de trop payer…Juste avant de partir Bruno nous commande un spectacle pour le 20ème anniversaire de sa pharmacie…sujet à saisir ! On s’en va et on se dit que quand même la capacité d’invention c’est ce qui peut nous sauver !

le k-way rouge

On a rencontré un homme avec un k-way rouge. Il disait qu’il était hard rock, qu’il regrettait Coluche et les libertaires, qu’il était au RMI et tout le monde s’en foutait. Il n’avait que la rue pour crier son désespoir.
On aimerait que dans un pays aussi riche que la France il n’y ait plus de gens dans une telle détresse économique. Ça devrait être possible. Encore une utopie ?

Hassan

Hassan est arrivé.
Hassan fait des percussions corporelles. Il était avec nous à Tremblay-en-France, à Saint Nazaire et à Torcy.
On est allé au collège Jean Jaurès et il a appris quelques phrases de percussions corporelles aux élèves du club de théâtre. Puis Didier et Caroline ont fait Godot et des interviews. Parlez-nous de votre quartier.
Hassan a dansé au stade Wattiau, dans une haie automnale derrière le 11/19, et aussi à l’IUT de Lens.

les gens de fiction

On s’est dit qu’on aimerait continuer l’action les gens de fiction qu’on avait commencée à Loos-en-Gohelle en avril.
Demander aux gens d’ici d’inventer un habitant du quartier. Imaginer des anecdotes, sa place dans le quartier, son histoire, sa famille. Inventer la vie de quelqu’un d’ici.
Les gens de Loos s’étaient bien prêtés au jeu. On a vu naître Marie-Jeanne, Paulette, Gigi, Marjolaine, Madame Antoinette, Micheline et Caroline.

On se dit qu’on pourrait aussi demander aux visiteurs du blog d’inventer un personnage d’ici.
Vous êtes donc les bienvenus pour ajouter en commentaire de cet article le récit d’un habitant des quartiers où nous errons. 11, 19, 14, 9, Saint Albert, etc…