Tout commence rien ne finit…

Et lui le révolté il cherche la tempête comme si dans la tempête règnait la paix.Notre profond désir c’est de nous servir de tout pour inventer avec les gens des formes d’art où les gens se sentent concernés par ce qui s’y dit et ce qui s’y raconte. Faire les choses ensemble dans le désir d’une vraie démocratie participative. Il fait par ici aujourd’hui un vent à dérider les plus obscurs. C’est pas le temps des parapluies.Dans le coin de notre nouveau quartier général (Q.G) on ne voit pas beaucoup d’anciennes maisons des mines.On a ramené tous les livres qu’on avait emmenés à Châlons pour faire du bodyart avec les étudiants. Et la misère du monde de Bourdieu et Pays de malheur de Younes Amrani et Stéphane Beaud. Valérie L. qui travaille à la ville de Loos-en-Gohelle nous a ramené un très beau document sur la ville de Loos en Gohelle qui dit que plus d’un million d’habitations minières ont été détruites sur l’ensemble du bassin minier. Hier on a vu des gens qui disaient qu’avant ils habitaient à Bruay La Buissière à l’époque on disait encore Bruay en Artois et qu’à Bruay dans le centre ville il y avait énormément d’animation. Des cinémas, des salles de bal et tout… Toute l’animation comme dans de nombreuses villes du bassin minier et d’ailleurs s’est déplacée vers les énormes centre commerciaux qui parsèment tout le territoite dont le gigantesque centre commercial de Noyelles-Godault. Le plus grand, dit-on comme on dit que les terrils du 11/19 sont les plus hauts d’Europe. Pour l’inauguration du centre de Noyelles Godault c’est le cirque Amar qui est venu à l’époque. C’est ce que disait Kader Baraka dans J’m’excuse… On a vu des gens plutôt agés jusque maintenant dont les enfants pour la plupart ont quitté le bassin minier. Pour trouver du travail ailleurs.Le soir il y a des gens qui viennent prendre des douches à la salle Dubois. On a qu’un seul jeu de clés. On fait des allers retours pour ouvrir et fermer la porte. On est au premier étage dans une salle avec des grandes fenêtres comme à Méan Penhoët. Les clés, on parle souvent de la clé du problème mais jamais de la serrure , c’est à Tremblay qu’on a eu des problèmes de clé et d’alarme.Se donner un temps fou pour aller à la rencontre des habitants d’un quartier. A la cité 5 ou au centre ville de Loos-en-Gohelle. Pour savoir, comprendre… Et se donner du temps, le temps de l’errance, de la construction pas à pas.Tout commence rien ne finit…

La tarte aux myrtilles

La vie est magnifique. Elle est comme une tarte aux myrtilles. Quand tu en manges un petit peu tu en prends plein la bouche.

Quand on a fait les rendez vous cavaliers, on a joué une des dernières fois Chez Panique avec Didier et Patrick. C’était Chez Françoise (un café) au Val de Souchez à Liévin. Aujourd’hui le café n’existe plus. Je passe souvent devant et je me rappelle qu’on s’y était arrêté avec les Komplex Kapharnaum, le groupe de vidéastes de rue avec qui on a travaillé pour Lille 2004. C’était juste en bas de la cités des Petits Bois. Loos-en Gohelle ça fait dix ans qu’on y est. On était rarement venu dans le quartier de la cité 5. Les Komplex K. avaient filmé l’harmonie municipale dans les champs derrière les terrils. Faudrait demander aux gens de la cité 5 s’ils s’en souviennent. Toutes ces images avaient été diffusées à la piscine de Liévin au cours d’un parcours imaginé par nos deux compagnies. Qui nous emmenaient du 11/19 au 11/19. Dont une partie en bus où des comédiens d’un atelier qu’avait encadré Didier tout au long d’une année expliquaient aux spectateurs le fonctionnement des freins à injection des bus de ville.

Loos-en-Gohelle est une ville magnifique et sur les terrils du 11/19 on aurait pu tourner Arizona Dream. Quand on a tourné dans les rues de la Cité 5 ce soir il faisait un froid de canard. Juste croisé quelques personnes qui devaient bien se demander qui on est. Une dame très affairée aux longs cheveux châtains avec deux enfants et qui téléphonait.

La municipalité a bien fait les choses. Tout le monde a bien reçu l’information pour la réunion de la semaine dernière. Maintenant faut faire le travail. Aller se présenter à tout le quartier. Nous tout seuls puis avec les acrobates en fin de semaine.

La Grand-Route

Une première journée de Veillée qui se finit. 

La cité 5 est à l’autre bout de la ville. Au delà de la route de Béthune. Les gens disent: ce quartier là est loin, faut prendre la voiture. On  se demande toujours s’il faut passer la grand-route.  Aujourd’hui on est toujours passé de l’autre côté de la grand-route pour aller à nos rendez vous. Et à la cantine du collège. Sauf pour Mr et Mme Cadot qui sont venus à la salle Dubois. Les gens de l’autre côté disent on va pas là-bas puisqu’on a tout ici. Le 5, c’est une cité à part. On n’est pas dans la même configuration que Wingles. L’impression qu’on a préservé ici un côté village. 

Les gens qu’on a rencontrés ont une mémoire très vive de la mine. Une mémoire très claire.